La Fameuse kadia

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LA FAMEUSE KADIA: ÉPISODE 20

Mais une chose est sure, ces brutes m’ont volé Kadia, ils l’ont souillé, et maintenant j'ai même du mal à la regarder. Kadia lève un peu la tête pour me regarder et nos yeux se croisent, nos visages étaient tellement proches que je sentais sa respiration, ne pouvant plus me retenir, je capture ses lèvres, et je l’embrasse avec fougue.

Kadia Habib me surprends avec ce baiser auquel je réponds avec plaisir. Il m’a tellement manqué, son parfum, sa bouche, son odeur. Je me crois être entrain de rêver. Habib va plus loin en me soulevant pour me déposer sur le canapé ; la il se met à me caresser. Mon corps fut parcouru de frissons. A un moment, je fus rattrapé par la réalité et je le repousse brutalement. Comme un enfant surpris entrain de faire une bêtise, Habib me regardait avec de gros yeux. J’étais essoufflée et je respirais à grand coup comme si je venais de me réveiller d’un cauchemar.

-Je peux savoir ce qui t’arrive ?
-Heu, je ne peux pas faire ça Habib !!
-Tu ne peux pas, ou tu ne veux pas ?
-Qu’est ce que ça veut dire ! Il croise ses mains autour de la nuque : hum, laisse tomber. C’est de ma faute, je n’aurai pas du. Je me lève et vais jusqu’à la fenêtre, je me sentais honteuse !
-Je ne crois pas que ça soit une bonne idée que tu reste ici cette nuit, tu devrais venir avec moi. Demain matin, nous irons au poste de police pour que tu portes plainte.
-Je ne le ferai pas !
-Hoo que si, tu vas le faire, même si pour ça, je dois te trainer jusque là-bas. Je vais témoigner moi aussi, ce que j’ai vu et entendu est suffisant pour coffrer ce type. Maintenant lève toi, on y va.
-Allez où ?
-Chez moi bien sure !
-Je préfère rester ici !
Habib reste immobile quelques secondes en me regardant, je baisais les yeux pour ne pas croiser son regard.

-Très bien, reste ici, je viendrai te prendre demain à 8h, soit prête !! Il s’en va en claquant la porte. Je sais qu’il est énervé parceque je l’ai repoussé. Je sais ce qu’il doit penser, que je me donne à d’autres et pas à lui. Il doit se sentir mal. Mais c’est juste qu’à cause de ces « Autres » je prends le sexe comme l’objet de tous mes malheurs. Je ne peux pas me donner à Habib après tout ce qui s’est passé, je l’aime et le respecte trop pour ça !! Il mérite mieux, il mérite d’avoir une femme pure qui l’aimera et lui donnera tout ce dont il a besoin. Moi je ne suis plus cette femme. Normalement, c’est plutôt lui qui devrait me repousser. Je sais que s’il ne le fait pas maintenant, ça arrivera tôt ou tard. Je suis restée sur le canapé pensant à Habib toute la nuit.

La sonnerie me tire de mon sommeil, je ne sais pas à quelle heure je me suis endormie, mais j’ai l’impression de n’avoir dormi qu’une trentaine de minute. Je vais difficilement jusqu’à la porte pour ouvrir ; je tombe sur Habib !
-WOW, tu es matinal ! Quelle heure est-il ?
-L’heure d’aller porter plainte ! Kadia, tu es comme je t’ai laissé hier en partant, ne me dis pas que tu n’as pas dormi.
-Comme si je le pouvais. Je venais de m’endormir quand tu es arrivé !
-Va prendre une douche et te changer, j’ai amené le petit déjeuner. Je lui souris et j’obéis. Habib est doux et attentionné comme au début de notre relation.

Mais il faut que je résiste, je ne dois surtout pas céder, c’est pour son bien à lui, je sais qu’il me remerciera un jour. 45mn plus tard, j’étais prête, je vais prendre le petit déjeuner avec Habib et nous allons au poste de police. Inutile de dire que j’avais la trouille, je ne savais même pas quoi dire. Habib était assis sur un banc pour m’attendre, pendant que j’étais entrain de faire ma déposition. Quand le commissaire m’a demandé si j’avais des preuves, je me rendis compte que s’était perdu d’avance car des preuves je n’en ai aucunes. C’est alors que je me suis rappelé de ce que m’a dit Habib, avec un témoin oculaire, on pouvait faire tomber tonton Moussa, je demande au commissaire de me donner une minute pour aller le chercher.