La Fameuse kadia

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LA FAMEUSE KADIA : ÉPISODE 18

Quand j’arrive presque devant le bar, un gars qui bougeait comme un verre de terre me bouscule et je failli tomber, mais heureusement quelqu’un me retient. Je me retourne alors pour faire face à mon sauveur et le remercier, mais quelle ne fut ma surprise de tomber sur Habib!!

Je n’en croyais pas mes yeux. Non, c’est impossible, ça ne peut pas être lui, je suis surement entrain de rêver. On se fixait du regard, pendant que je me disais que j’allais bientôt me réveiller et me retrouver dans mon lit.

-Kadia ? Alors c’est toi qui te trémousses depuis tout à l’heure sur la piste. La je me rend compte que je ne rêve pas, il est bien réel, là devant moi. Je n’arrive même pas à placer un mot.
-Quoi, tu n‘as rien à dire ?
-Ha- Habib, je…
- C’est bon, j’ai compris, à dieu Kadia !!! Il tourne les talons et se dirige vers la sortie. Je voulu le rattraper mais mes jambes semblaient ne pas être d’accord, j’étais scotchée sur place. Malgré tout, je trouve la force et le courage de me frayer un chemin et de courir le rejoindre. Je le rattrape juste au moment où il monte dans sa voiture.

-Habib attend !!!
-Que veux-tu ?
-heu, j’aimerai te parler !
-je n’ai pas envi de te parler !
-S’il te plait, écoute moi au moins !
-Ce n’est ni le moment, ni le bon endroit pour parler. Tu as vu l’heure qu’il est ? Que fais-tu ici ? Ha non, ne dis rien, je sais. Tu es venue avec ton patron, ou avec ton oncle, c’est ça n’est ce pas ? Mes larmes commencent à couler sans que je ne puisse les retenir. Du revers de la main, je m’essuie les yeux.

-Habib arrête avec ça, ce n’est pas drôle.
-Ce n’était pas pour te faire rire!!
-Pourquoi tu as tant de mal à me croire! Tu ne m’as toujours pas pardonné depuis tout ce temps !
-Tu veux le savoir, et bien regarde toi. Si ce que tu disais étais vrai, que fais tu ici, à pareille heure, habillée ainsi ?
-C’est une longue histoire, et si j’étais sure qu’en te la racontant tu me croirais je le ferai sans hésiter! Il détourne le regard.
- je crois que si tu m’aimais vraiment comme tu le prétendais, tu n’aurais pas de mal à me pardonner.
-Tu sais quoi, non seulement je n’arrive pas à te pardonner, mais je ne peux pas t’oublier non plus, et c’est ce qui me fais le plus de mal Kadia. Je n’ai plus de vie depuis notre soit disant mariage, à cause de toi je n’arrive plus à faire confiance à qui que ce soit.

-Tu ne m’as même pas accordé le bénéfice du doute! Tu m’as condamné comme tous les autres l’ont fais. Dieu seul sait tout ce que j’ai pu endurer depuis mon arrivée ici. La seule chose qui me soit arrivée de bien c’étais toi Habib! Il me fixe comme s’il voulait lire dans mes pensées et savoir si j’étais vraiment sincère.
-Après que tu m’ais répudié, tout le monde m’a rejeté, ma famille, celles qui se disaient être mes amies, tous! Même ma meilleure amie Aissatou a disparu, je n’ai plus de ses nouvelles depuis lors. J’ai failli me suicider tu sais !
-Ha oui, et qu’est ce qui t’en a empêché ?
-Je me suis dit que ça ne serait pas juste, ni pour moi, ni pour ceux qui ont gâché ma vie ainsi. Ils doivent avoir ce qu’ils méritent.
-Hum, je dois y aller Kadia, bonne chance pour ta vengeance !
-Mais Tu t’en vas comme ça!!
-Et comment veux tu que je m’en aille ?
-Attends, laisse moi te prouver que ce que je dis est vrai, laisse moi te démontrer que je suis la victime dans toute cette affaire. Je m’empare d’un bout de papier qui trainait par terre, avec mon stylo, je lui note ma nouvelle adresse.
-Tiens, c’est là où j’habite maintenant, si jamais tu as envi d’écouter tout ce que j’ai à te dire, tu peux passer.

Habib prend le papier, s’arrête un instant comme s’il réfléchissait à quelque chose. Je sens qu’il est entrain de douter, ce qui veut dire que j’ai une chance de le convaincre, même si elle reste minime.
- Je ne veux plus de toi dans ma vie Kadia! A Dieu ! Il jette le papier que je lui avais remis puis monte dans sa voiture et démarre. Je restais bouche bée en regardant la voiture s’éloigner. Le revoir a réveillé des sentiments que je croyais morts et enterrés. Je l’aime toujours, c’est sure, et ce qui est bien, c’est que lui aussi m’aime. Maintenant plus que jamais je dois me venger et montrer à tous la vérité. Et pour ça, je vais utiliser l’argent que je viens de prendre à Bocar.