Chapitre 17

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Deux semaines s'étaient écroulées depuis son arrivée et Anna commençait à prendre ses repères dans cette époque, excepté en cours de Bienséance. Elle était quasiment sûre que Madame Biaifensie la maudissait. Elle avait également commencé à rentrer en compétition avec Jedusor, cherchant à avoir les meilleurs résultats. Elle profitait de cette situation pour travailler plus et ainsi pouvoir peut-être avoir un dossier suffisamment bon pour être acceptée au Ministère, et ce malgré le fait qu'elle soit une femme.

Alors qu'elle rejoignait sa salle commune, elle rencontra le professeur Dumbledore.

- « Bonjour Mademoiselle Desroses. »

- « Bonjour, Professeur. »

- « J'ai cru comprendre, auprès des autres professeurs, que vous vous intégrez bien. C'est une bonne nouvelle. »

Ces paroles lui procurèrent un pincement au coeur. Certes, elle s'intégrait mais il lui devenait difficile de ne pas penser à sa famille. Le Professeur le remarqua et sembla peiné de ne rien pouvoir faire pour l'aider.

- « J'aurais aimé vous apporter de bonnes nouvelles mais, à vrai dire, je n'ai encore rien trouvé d'assez concret pour pouvoir envisager votre retour. »

- « Ne vous inquiétez pas, Professeur. Il est vrai que je commence à bien m'intégrer dans cette époque. C'est déjà une bien bonne nouvelle. »

Il observa la jeune fille, qui tentait de paraître forte, avant de lui proposer un bonbon au citron. Cela fit sourire Anna, qui l'accepta bien volontiers.

- « J'ai reçu vos documents d'identité, peut-être aimeriez vous les récupérer? »

Anna accepta, suivant les pas du professeur Dumbledore. Après tout, si elle devait vivre en tant que Louise-Anna, autant l'être jusqu'au bout. Qui sait, la destiné la récompenserait peut-être pour son super jeu d'acteur.

Ils rentrèrent dans l'enceinte du bureau, qui n'avait pas changé depuis sa dernière visite. Toujours ces même babioles qui hantaient les étagères.

- « Tenez, Mademoiselle Desroses. »

- « Merci Professeur. »

Elle prit l'enveloppe, prenant note de ce qu'il s'y trouvait. Elle y sortie la carte d'identité de la véritable Louise-Anna, prenant connaissance des informations qui y étaient notées.

Anna finit par relever les yeux vers Dumbledore, une certain regard d'incompréhension. La date de naissance qui apparaissait sur la carte était la même que la sienne. Toutes deux étaient nées un 31 Décembre, malgré les soixante années qui les séparaient.

- «  Il faut croire, Mademoiselle, que tout n'est que destiné. »

Elle reposa son regard sur la carte, répétant en boucle les paroles du professeur Dumbledore. Et si, tout n'était que destiné.

...

Anna avait quitté le bureau du professeur, marchant dans les couloirs silencieux de Poudlard. Il était encore tôt avant qu'elle ne soit obligée de retourner dans son dortoir. Toujours la pochette entre ses mains, elle se décida à marcher pour réfléchir à tout et n'importe quoi. Elle avait besoin de se vider le cerveau une bonne fois pour toute. De laisser les larmes coulaient encore une fois, s'il le fallait. Elle se décida à rejoindre la Salle sur Demande, qui se trouvait au septième étage. À son époque, depuis la fin de la guerre, elle n'était plus si secrète que ça. Les étudiants s'y rendaient durant leur temps libre, seul ou en groupe, profitant des bienfaits de celle-ci pour demander ce qu'il voulait. Anna avait une petite idée de ce qu'elle voulait le plus voir, en ce moment. Elle monta les escaliers, sautant les marches et manquant à plusieurs reprises de perdre l'équilibre. Lorsqu'elle atteint le couloir du septième étage, elle s'avança vers le mur où la tapisserie, qui représentait la tentative de Barnabas le Follet d'apprendre la danse classique à des trolls, trônait. Elle l'observa quelques instants, avant de se décider à passer trois fois devant, en pensant à ce dont elle avait le plus besoin en ce moment. La porte apparue mais, lorsqu'elle la traversa, ce dont elle avait désespérément pensé ne s'y trouvait guère. Elle était dans une pièce sombre, froide et insalubre. Soudain, elle entendue des bruits venir du fin fond des lieux. Elle ne pouvait quasiment rien y voir et devait marcher lentement si elle ne voulait pas se taper dans quelque chose. Puis, des sons vinrent résonner de plus en plus forts. Une lumière commença à apparaître, dessinant la forme de plusieurs ombres. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier. Anna continua à marcher, intriguée par ce qu'il pouvait se passer dans ces lieux. Il ne tarda guère longtemps avant qu'elle comprenne qu'un groupe de garçons se tenaient en cercle, illuminé par des bougies. Ils étaient revêtus de longue cape noir, cachant leur visage. Puis, elle entendit les pleurs d'un garçon, accroupie au sol. Il demandait pardon à un autre étudiant qui se tenait debout, face à lui. Puis, sans qu'elle ne le vit venir, l'étudiant attrapa sa baguette et lança un Doloris à celui qui était agenouillé. Le garçon poussa un cri, glaçant le sang d'Anna. Ils étaient fous, ils allaient le tuer. Anna attrapa sa baguette, la pointant vers celui qui avait osé prononcer un sort Impardonnable.

La Liaison Dangereuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant