Chapitre 18

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Anna était assise, évitant de croiser les regards du groupe d'étudiants qui avaient été, la vieille, dans l'enceinte de la Salle sur Demande. Ils lui lançaient des regards, comme s'ils tentaient de lui faire comprendre de ne rien dire à ses risques et périls. Elle essayait de ne pas y prêter attention et tenta de manger mais la nourriture restait coincée dans sa trachée. Heureusement, Jedusor n'était pas là. Elle craignait leur prochaine rencontre.

- « Tu n'as pas l'air dans ton assiette. Tout va bien ? » lui demanda Madeleine, piochant une frite.

- « Oui. Je n'ai juste pas très bien dormi. »

- « C'est à cause de Madame Biaifensie, non ? Il faut dire que tu lui en fais voir de toutes les couleurs. » Décréta Madeleine, l'ironie au bout des lèvres.

- « Est-ce ainsi que tu essaies de me remonter le moral ? On dirait plutôt que tu veuilles que je déprimes encore plus que je n'en donne l'illusion. »

Elle lui fit une grimace, prenant le muffin qu'Anna n'avait pas touché.

- « Allez, tiens le coup. Dans trois semaines, c'est déjà les vacances de Noël. » S'exclama Elyse, les yeux brillants. « Et puis, fin Janvier c'est le grand bal ! »

- « Je sais que l'on ne peut pas comparer nos bals à ceux de Beauxbâtons mais, ne t'inquiète pas, tu ne vas pas t'ennuyer. » Déplora Madeleine, se rappelant de celui de l'année précédente.

- « Je n'en doute pas. »

- « Par contre, il te faut un cavalier. Tu ne vas quand même pas y aller toute seule ? »

- « Et bien, pourquoi pas. Elyse n'a pas non plus de cavalier, où je me trompe ? »

- « Elyse a déjà un cavalier depuis deux semaines ! »

Elyse affirma tout en mangeant sa brioche.

- « Et bien... »

- « Je t'arrête tout de suite, on accepte pas les sans-cavaliers. Cela fait vraiment très pitié. »

- « Bon, au moins je suis prévenue. »

- « Ne t'inquiète pas, on va bien te trouver quelqu'un. »

- « Bien trop aimable. » Répondit Anna, l'enthousiasme en moins.

Elyse et Madeleine souriaient entre elles, parlant déjà de la robe qu'elles porteraient. Anna n'avait jamais vraiment apprécié les bals, toujours à côtoyer le buffet plutôt que la piste de danse. Elle prit finalement un muffin, son ventre criant famine.

...

À la fin du cours de potions, Anna avait besoin d'un renseignement. Elle se dirigea vers le bureau où le professeur Slughtorns échangeait avec quelques étudiants.

- « Mademoiselle Desroses, que puis-je pour vous ? »

- « Et bien ... »

Anna toisait les trois garçons qui se tenaient à ses côtés, souhaitant qu'ils partent. Cependant, ils n'avaient pas l'air de comprendre.

- « Chers étudiants, je pense que votre camarade aimerait me parler en privée. »

Ils hochèrent la tête, saluant leur professeur. Celui-ci se retourna vers elle, désormais tout ouïe.

- « Je suis à vous. »

- « Ce n'est rien de très important mais j'aurais voulu savoir si vous auriez dès renseignements sur les voyages dans le passé. Plus précisement ceux où l'on ne peut revenir dans son présent. »

Le professeur Slughtorns parut intrigué d'une telle demande, arquant un sourcil.

- « Mademoiselle, pourquoi voulez-vous savoir une telle chose ? Auriez-vous rencontré un voyageur du temps ? » Demanda celui-ci, l'air moqueur.

La Liaison Dangereuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant