Chapitre quatre

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Salut !

Merci à ceux qui ont voté pour mon histoire, n'hésitez pas non plus à commenter, ça me ferait super plaisir ! :)

Bonne lecture !

PDV de Jess :

Ce n'est que vers midi que je daigne descendre à la cuisine, plus affamée que jamais. J'y rencontre trois autres personnes, à peine réveillées et toujours en pyjama. La seule fille de la fratrie a le nez plongé dans un magazine de potins, un jeune homme aussi blond que Ross se masse les tempes en gémissant de douleur et le brun sirote un verre d'eau, les yeux dans le vague. Ils semblent assez exténués.

J'attends dans l'encadrement de la porte, impatiente qu'ils finissent par me remarquer. Enfin, la jeune femme blonde relève la tête et pousse un cri d'exclamation en croisant mon regard, ce qui réveille définitivement ses deux frères.

- Oh ! Tu dois être Jess ?!

J'ai juste le temps de murmurer un "oui" approbateur qu'elle me prend déjà dans ses bras pour me souhaiter la bienvenue. Les garçons viennent chacun me saluer à leur tour en me donnant une accolade à l'Américaine. J'essaye d'esquisser un sourire poli et pas trop forcé mais ça doit sûrement ressembler à une grimace gênée. Ils me demandent si j'ai fait bon voyage et enchaînent avec d'autres questions banales, histoire d'apprendre à mieux me connaître. À mon grand étonnement, je découvre avec joie qu'ils sont tous drôles et agréables, en particulier Rydel qui est exactement le genre de filles que j'apprécie.

Ils me proposent de préparer le repas ensemble et j'accepte avec plaisir, cette fois-ci, un sourire sincère sur les lèvres. Nous cuisinons de délicieux hamburgers maison que nous aspergeons de sauces diverses. Ross finit par se joindre à nous, affublé d'un débardeur blanc et d'un Jean délavé bleu. Toute la table entame rapidement une conversation et la bonne humeur se fait présente tout au long du repas, grâce aux blagues de Riker et aux anecdotes de Rydel.

J'en tire comme heureuse conclusion qu'ils ne doivent pas se chamailler souvent dans cette maison.

L'après-midi, tout le monde s'active. Riker et Rocky vont rejoindre Ellington pour faire du skate, Rydel a un rendez-vous chez le coiffeur et Ross, une interview pour donner quelques infos croustillantes sur le deuxième volet de Teen Beach Movie. Ce dernier m'invite à l'accompagner, sachant que je n'ai rien d'autre à faire. Mes cours ne commencent que dans deux semaines.

J'emporte avec moi mon appareil photo Canon, au cas où l'envie me venait de prendre quelque chose d'inédit. C'est un dernière génération dont je paie le montant en utilisant un crédit. Malheureusement, je ne suis pas assez riche pour m'offrir ce petit bijou valant un bon millier d'euros.

Dans la voiture, en route pour le lieu de l'interview, Ross ne fait aucune allusion au sujet de notre conversation dans sa chambre. Il se contente de me demander de lui expliquer mon goût pour la photographie.

- La vérité, c'est que j'aime garder un souvenir de ce que je vois. Un paysage, un objet, une personne. J'aime prendre des instants uniques sur le vif. J'adore aussi dessiner et écrire et la photo fait partie des quelques domaines artistiques dans lequel je suis plutôt douée. Je n'ai eu qu'à choisir un de ces domaines et une bonne université pour l'approfondir. Et je l'ai trouvée, à Los Angeles.

Ross, particulièrement concentré sur la route, fronce les sourcils d'un air perplexe.

- Mais attends, enchaîne-t-il, pourquoi tu n'as pas choisi les Beaux Arts, si tu te débrouilles partout ?

J'hésite, pas encore habituée à avoir une discussion sérieuse en anglais. Les mots sont légèrement embrouillés dans ma tête mais je parviens à répondre au bout de quelques secondes :

- Les Beaux Arts ? Ross, c'est hors de prix pour ma famille ! Le billet d'avion a déjà coûté deux mois de salaire à ma mère !

- Oh, excuse-moi, murmure-t-il, je n'aurais pas dû te poser cette question, c'était indiscret de ma part.

- Tu n'as pas à t'excuser, Ross, lui dis-je. Comme je suis partie, peut-être qu'ils pourront faire quelques économies.

Je lui lance un sourire dans le rétroviseur qu'il me rend timidement, un peu mal à l'aise.

- J'adore t'entendre prononcer mon prénom, chuchote-il. Ton accent est adorable.

**********

Pendant l'interview de Ross, j'attends patiemment assise sur un banc, un livre que j'ai emprunté à Rydel dans la main. Je ne comprends pas la moitié des mots mais ce n'est pas grave parce que ça m'aide à canaliser mon énergie sur quelque chose. J'aurais bien voulu découvrir comment l'interprète d'Austin se comporte quand il est en présence d'un journaliste mais on ne m'a pas laissée entrer sur le plateau. Heureusement, Ross a été vraiment gentil et m'a promis qu'il m'emmènerait faire un tour après ce rendez-vous professionnel. J'ai dû lui faire pitié ou quelque chose dans le genre parce qu'il m' a vraiment dit un "juré, craché" et l'a fait pour de faux avant de suivre les reporters.

Justement, sa voix suave me tire de mes pensées quand il me prend par surprise, debout derrière le banc.

- Hé, je t'ai fait peur ? me taquine-t-il.

- Bien sûr que non, je bégaye alors que je vois qu'il retient un rire.

- Encore ce rougissement ! C'est incroyable ! Allez, viens, ajoute-t-il, je vais te montrer pourquoi cette ville est si cool !

Nous passons d'abord au Starbucks pour prendre deux cafés latte, le meilleur de tous les temps selon lui et le dégustons en arpentant les petites rues de LA, côte à côte. Nous nous racontons des anecdotes amusantes sur nos vies et parlons de tout et de rien, comme deux bons amis. J'ai l'occasion de prendre quelques photos et Ross insiste pour que je prenne la pose à plusieurs endroits de la ville, histoire de garder un souvenir de cette escapade. Il m'immortalise sous tous les angles, tel un photographe de mannequinat. J'essaye de jouer le jeu et tente plusieurs positions drôles tandis qu'il continue à me sortir des "Parfait, Mademoiselle" ou un "Magnifique" en imitant l'accent français.

J'ai l'impression que le courant passe plutôt bien entre nous mais je ne veux pas qu'il s'imagine aller plus loin. En tout cas, pas maintenant. La brèche qu'a creusé Alex dans mon cœur est encore trop récente. Elle n'a pas fini de cicatriser.

Nous décidons de rentrer à la maison en fin d'après-midi, en nous marrant comme des fous à ses blagues ridicules. J'ai passé une excellente journée et ça faisait une éternité que je ne m'étais pas éclaté comme ça. Mais je prends en compte le fait que le soleil et la chaleur sont aussi dûs à ma bonne humeur. Rien avoir avec le fait que Ross et moi versons des larmes de rire à n'en plus finir et qu'il a passé naturellement son bras sous le mien, comme si nous étions de vieilles connaissances.

En nous voyant arriver comme ça, Rydel et Rocky nous jettent un coup d'œil plus que perplexe.

- On peut connaître la raison de ce fou rire ? demande le grand frère de mon nouvel ami.

Ross et moi nous regardons dans les yeux avant de repartir de plus belle. Je tente de me calmer et de refraîner cette rigolade qui risque de continuer longtemps, mais c'est peine perdue.

Rocky lâche un soupir et Rydel lève les yeux au ciel. Je me sens bien, confiante et pleine d'espoir. J'ai peut-être ma place dans cette famille. Même si ce n'est que pour un an.

Une Année Inoubliable (Ross Lynch fanfiction) EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant