Une Année Inoubliable (Ross Lynch fanfiction) EN PAUSE

Chapitre sept

Merci à toutes celles qui votent et commentent ! Continuez, ça me fait plaisir ! Si possible, des com' avec autre chose que "la suite" !^^ J'essaye toujours de poster le plus vite possible :). Premier point de vue de Ross ! Bonne lecture !

PDV de Ross :

La première chose que je fais en rentrant à la maison est de vérifier si Jess a fait de même. Riker, qui est arrivé depuis peu, m'apprend que non. Il a chaussé ses lunettes aux verres rectangulaires mais les pousse sur le bout de son nez pour me questionner sur mon état.

Mes bras sont couverts de numéros de téléphone inscrits au marqueur, de cœurs et de prénoms diverses quant à mon visage, il est maintenant envahi de traces de rouge à lèvres. J'explique patiemment à mon frère que des fans se sont littéralement jetées sur moi, lorsque je suis parti faire un tour. Il affiche une moue dubitative et plus que sceptique, me croyant à moitié mais ne me demande pas où je suis allé plus particulièrement. Je remercie silencieusement ma bonne étoile. Je n'aurais clairement pas pu lui avouer être passé voir Jess à la fac. Il m'aurait probablement taquiné sur ça pendant une heure. Notre rapprochement n'est pas passé inaperçu aux yeux de mes frères et soeur. Et je connais extrêmement bien Riker. Comme je suis le plus jeune du groupe, il est du genre à me charrier dès que je rencontre une fille. Pas question qu'il le fasse aussi à propos de Jess.

Autant j'arrive à bout des multiples bisous colorés que j'ai sur les joues, autant le goût des lèvres de Jess est toujours présent. Cette fille a un charme fou mais elle n'en est même pas consciente. À chaque fois qu'elle plante son regard dans le mien, j'ai l'impression que je pourrais être hypnotisé par ses pupilles vertes émeraude. J'adore ses longues boucles brunes qui tombent en cascade sur ses épaules et s'agitent doucement au gré de ses pas. Et son rire... Irrésistible. Bref, vous voyez le topo... je suis un brin, raide dingue de cette fille.

Ça fait longtemps (peut-être même une éternité) que je ne m'étais pas senti aussi attiré par quelqu'un. La dernière fois remonte à...

Mince alors, si loin que ça ?!

Ce qui n'est de toute façon pas réciproque. Elle ne me l'a pas dit clairement mais qu'elle ne veuille pas sortir avec moi, ça, je l'ai parfaitement compris. Bien que je ne sais qui est cet ex dont elle m'a parlé ou la raison pour laquelle ma célébrité est impliquée dans notre relation. En plus, je ne peux pas croire qu'elle en soit au point de se dénigrer elle-même. Quand elle m'a dit que je méritais une fille à ma hauteur, ça m'a retourné le cœur. Peut-être qu'elle a raison après tout. Je ne mérite pas une fille comme elle. Parce qu'elle est bien meilleure que moi. Waouh ! C'est moi qui me dénigre, là ! Bon, il est temps d'arrêter les compliments...

Au moment du dîner, mon amie - pour l'instant, c'est la seule qualification sentimentale que je peux me permettre - n'est toujours pas rentrée. Tout le monde tente de me rassurer et me dit de ne pas m'inquiéter, mais c'est plus fort que moi. Je me sens coupable. Qu'est-ce qui m'a pris de l'embrasser ? Non que je le regrette, hein... Elle embrasse diablement bien. Mais je n'aurais pas dû me laisser emporter par mes sentiments et les émotions diverses qui ne me quittaient pas. J'ai été un imbécile sur ce coup. Et si elle avait décidé de partir pour de bon, à cause de moi ? Pfff... Mes hypothèses sont vraiment stupides. Elle n'oserait pas retourner en France, si ?

Une autre heure passe, je ne tiens plus. Je fourre mes clés dans ma poche et annonce mon départ à ma famille. Ma mère me prévient de rentrer à une heure raisonnable et Riker me demande si je vais retrouver mon "amante", en me donnant un coup de coude.

- Si seulement je savais où elle se trouve... je chuchote.

Pendant plus de quarante-cinq minutes, je parcours les rues principales de L.A. à pied, après avoir garé ma voiture sur un parking d'un centre commercial. Il y encore de nombreux touristes présents malgré l'heure tardive, mais pas la moindre trace de Jess. Je commence sincèrement à désespérer, quand je l'aperçois enfin, recroquevillée sur elle-même, assise sur un banc. Elle me voit à son tour et essuie ses joues quand je m'approche d'elle. Apprendre qu'elle pleure à cause de moi me brise le cœur.

- Jess, je suis désolé, je ne voulais pas te blesser...

- Ce n'est pas de ta faute, Ross. C'est entièrement de la mienne. J'avais cru pouvoir arranger les choses... continue-t-elle de minauder, alors que je ne sais absolument pas de quoi elle parle.

- Jess, que s'est-il passé ? je lui demande doucement.

- J'ai vu mon ex avec une autre dans le bus... Ils s'embrassaient. Alex m'a expliquée pourquoi il m'avait quittée et ce mec que je prenais pour un dieu auparavant est en réalité un véritable salaud.

De la rage et de la colère émanent de ses paroles. Elle a l'air si malheureuse, j'aimerais pouvoir la réconforter... En revanche, je ne comprends pas tout à fait son histoire.

- Ton ex ? Et comment ça, il t'a quittée ?

- Oui, soupire-t-elle entre deux sanglots qu'elle ne peut contenir. Il m'a lâchement abandonnée du jour au lendemain, sans aucune raison. Nous sortions depuis plus d'un an ensemble. Et chaque jour, je regrette profondément cette époque où ma vie semblait beaucoup mieux quand il était à mes côtés.

- Oh, Jess... Je suppose que tu as appris la fameuse raison de cet abandon aujourd'hui ?

Je me sens triste pour elle. Elle paraît si vulnérable, roulée en boule sur ce banc, à ressasser des souvenirs. Je ne sais pas en quoi je peux m'être utile. J'ai peur de faire un geste déplacé et de ne jamais me le pardonner.

- Son père a été muté ici, répond-elle. Alex n'a pas voulu me faire de peine, alors il est parti sans rien dire... Seulement, c'est raté. J'aurai peut-être trouvé ça attentionné et mignon s'il ne sortait pas déjà avec une autre fille, deux mois après notre longue relation. Je... Je croyais qu'il ne m'oublierait pas si vite.

- Jess, arrête de déprimer pour un mec pareil, il n'en vaut pas la peine...

Je ne peux pas m'en empêcher : j'enroule calmement mon bras autour de ses épaules.

- Tu ne comprends pas ! dit-elle tout à coup, en repoussant vivement mon bras. Il n'a jamais été méchant avec moi, toujours drôle, serviable, attentionné... Mais maintenant, j'ai l'impression qu'il a profité de moi et ma gentillesse. Tu verrais sa nouvelle copine... Une grande blondasse à la poitrine XXL, qui n'a sûrement rien dans la cervelle ! Elle l'appelle "Choupinet" ou "Roudoudou d'amour" ! À ton avis, elle a l'air intelligente ? ajoute-t-elle sarcastiquement.

- Jess...

Elle craque soudainement, les épaules secouées de spasmes violents. J'attire alors sa tête contre mon torse et cette fois-ci, elle se laisse blottir dans le creux de mon blouson. Je perçois ses pleurs étouffés et je sens ses larmes qui mouillent mon T-shirt. Ça ne me dérange pas, elle peut pleurer autant qu'elle veut si au bout du compte, elle se sent un peu mieux.

- Ross, bredouille-t-elle, je suis désolée... Pour tout.

- Quoi ? Tu n'as pas à t'excuser, je rétorque.

- Si. Parce que je sais ce que tu ressens pour moi maintenant...

- Comment ça ?

- Ton cœur bat extrêmement vite en ce moment-même, déclare-t-elle.

- Euh...

Quoi ?! J'ai juste un peu chaud, c'est tout... Vous ne croyez tout de même pas que cette fille fait battre mon cœur à cent à l'heure ? Pfff... À mille a l'heure, plus tôt !

- Mais tu sais très bien qu'à cause de ta célébrité, toi et moi, c'est impossible.

Et encore cette histoire... Sincèrement, où elle veut en venir ? Ce n'est pas de ma faute si je suis connu ! Bon, OK, j'ai du talent pour chanter, danser, jouer de la guitare,... Ross ! me rappelle ma conscience. Oui, oui, j'arrête !

- Je ne comprends pas, justement, je réplique plus sèchement que je ne l'aurais souhaité. Explique-moi.

- Mais tu es Ross Lynch, enfin ! Je vais probablement passer pour une vraie clocharde à tes côtés !

- Jess, pourquoi tu dis ça ? Arrête de t'adresser à moi en me prenant pour une véritable star, parle-moi en tant que Ross.

- C'est-à-dire ?

- Un jeune homme passionné de musique, qui adore rire et profiter de la vie.