Une Année Inoubliable (Ross Lynch fanfiction) EN PAUSE

Chapitre douze

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PDV de Jess :

Alors que j'attends patiemment le retour de Ross - c'est totalement faux, je suis excitée comme une puce -, j'entends distinctement une autre voix masculine qui me paraît familière et les pas se rapprochent peu à peu de ma chambre. Celle de Ross est plus forte et résonne dans le couloir.

- Comment tu oses te pointer ici, après ce que tu lui as fait ? Elle ne veut pas te parler !

Les deux jeunes hommes débarquent en trombe dans la pièce. Ross, les poings serrés et furibond, marche derrière une personne que jamais je n'aurais cru revoir de ma vie. Jamais souhaité non plus. Je me relève en hâte de ma chaise et vais m'asseoir sur le bord de mon matelas, m'accrochant furieusement aux lattes de bois.

- Alex ?!

- Je suis désolé pour ce qui s'est passé la dernière fois. Tu me manques, tu sais. Je ne te mens pas.

Il accourt vers moi et tente de me prendre dans ses bras. Je recule prestement et mon nouveau petit-ami le retient durement par le poignet. Ross lui lance un regard du genre "Ne la touche pas" et reste derrière Alex, au cas où il faudrait intervenir.

- Je ne te crois pas, je réplique froidement. Je ne te ferai plus jamais confiance. Ross, s'il te plaît, je lui demande gentiment alors qu'il affiche toujours un air aussi furieux, tu pourrais nous laisser seuls cinq petites minutes ? Il faut que je lui annonce... Enfin, bref, rejoins-moi après.

Il obéit sans faire d'histoire et rentre dans sa chambre par la porte communiquante, après avoir frôlé mes doigts au passage. Cette caresse m'emplit de frissons de plaisir, ce qui n'échappe pas à Alex ni à lui. Il me donne un sourire qu'il se veut rassurant et sort de la pièce.

- Je rêve, ou ce mec de riches te fait des avances ? ricane Alex.

- De un, ce n'est pas "un mec de riches", nous sommes huit à vivre sous ce toit, il faut bien une grande maison pour accueillir ce petit monde. Et de deux, il ne me fait pas des avances, nous sortons ensemble.

- Pardon ?

- Hé oui, tu ne croyais quand même pas que j'allais t'attendre toute la vie, après que tu m'aie laissée tomber comme une vieille chaussette ?

Je ne sais pas d'où me viens cette soudaine assurance. Il y a une semaine, jamais je n'aurais cru pouvoir dire ça. En vérité, je ne m'en serai même pas permise. Avant les États-Unis, j'étais désespérément accrochée à mon téléphone, priant et attendant le moindre signe de vie de mon ex. À présent, je me montre complètement détendue et m'en moque comme de ma première culotte. Autant préciser que mon premier slip est la dernière chose qui m'intéresse sur Terre...

- Écoute, je reprends, je ne suis pas ici pour t'entendre dire que Ross est tout ce qu'il y a de pire dans ce monde. J'ai un problème bien plus important et tiens-toi prêt, parce qu'il te concerne.

- Et lequel ?

- Ne prends pas cet air détaché, je le préviens, tu risques d'être beaucoup moins cool en apprenant la nouvelle.

Je garde un masque froid et posé. J'essaye tant bien que mal de retrouver un minimum de respect et d'attention dans ses yeux. J'ai l'impression d'avoir un étranger en face de moi.

- Bon, vas-y, accouche ! s'impatiente-t-il.

- Tu n'es pas loin de la vérité, je murmure. J'attends un enfant, Alex. Ton enfant.

- Oh, Putain de merde... lâche-t-il.

Je suis surprise de l'entendre prononcer cet ensemble de jurons. Où est passé le jeune homme si doux et calme que j'ai connu ? Alex n'aurait jamais proféré de mots vulgaires...