Chapitre huit

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Salut tout le monde !

Merci de voter et commenter, ça fait plaisir ! ;) Encore un chapitre avec le point de vue de Ross, j'espère qu'il va vous plaire ! :)

Bonne lecture !

PDV de Ross :

Après cet aveu de ma part, Jess reste silencieuse. Je n'ai pas envie que tous ces malentendus jettent un froid entre nous. Mon dieu, comme j'aimerais être un garçon banal, rien qu'en ce moment ! Enfin... Pas trop banal non plus, sinon je risque de la décevoir. Je ne veux pas qu'elle me prenne pour un vulgaire adolescent attiré seulement par son physique ! Ce que je ne suis pas, en passant...

Voyant que mon amie n'articule toujours pas un seul mot, je me dis qu'il est certainement temps de quitter cet endroit.

- Jess, allez, rentrons à la maison.

Elle m'obéit sans discuter et nous marchons calmement jusqu'à mon quatre-quatre. Mais avant que je ne lui ouvre la portière galamment (tel un vrai gentleman), elle murmure tout bas :

- S'il te plaît, Ross, attends encore un peu. Je ne veux pas que tout le monde me voit dans cet état.

Je ne peux la contredire. Elle a l'air affreusement mal en point. Ses yeux sont toujours rougis et brillants de larmes et des tâches de mascara s'accumulent sur ses joues. J'accepte sa demande et elle prend la décision de s'asseoir à même le macadam, le dos appuyé contre la carrosserie lustrée. Je m'installe à ses côtés et immédiatement, elle vient poser sa tête sur mon épaule. Dire que je suis surpris est un euphémisme. J'apprécie particulièrement son attention mais j'ai toujours du mal à croire par ses gestes affectifs qu'elle n'a aucun sentiment pour moi...

- Ne va pas t'imaginer des trucs, chuchote-elle avant de fermer les yeux.

Moi ? M'imaginer des choses ? J'ai des pensées complètement innocentes. Non, plus sérieusement, si Jess pense que c'est une idée folle de sortir avec moi, j'attendrai le temps qu'il lui faut. Elle n'est pas tout à fait remise de sa précédente rupture et encore moins du choc qu'elle vient de vivre. Je la comprends parfaitement. Je vous ai dit être un véritable gentleman, non ?

Un quart d'heure plus tard, alors que je suis toujours perdu dans mes réflexions, la respiration de Jess s'est apaisée. Je vais veiller sur elle pendant une heure, le temps qu'elle se repose et décompresse.

******

- Ross... Ross !

Une voix féminine me tire brusquement du sommeil. J'entrouvre les yeux difficilement et aperçois ma sœur en face de moi, les poings sur les hanches, une expression mécontente sur le visage. Si je peux vous dire une chose, ne jamais, au grand jamais mettre Rydel en colère. Éviter de justesse une dispute peut indubitablement vous sauver la vie.

- Rydel ?

Je vous l'accorde, je n'ai pas choisi la technique la plus judicieuse.

- Merde, Ross ! hurle-t-elle. Il est quatre heure du mat' ! ça fait plus d'une heure que je vous cherche Jess et toi ! Maman est terriblement inquiète, elle t'avait prévenu de ne pas rentrer tard ! Qu'est-ce que vous avez fait tous les deux ?!

- Excuse-moi, je bafouille, pas tout à fait réveillé, elle n'allait pas très bien, j'ai juste voulu la réconforter un peu... Et puis, on a dû s'endormir sans faire attention.

- Elle a des problèmes ? demande ma sœur en désignant Jess qui dort toujours profondément.

Son air paraît s'être adouci mais je soupçonne mon cerveau de me jouer des tours, encore embrouillé par les heures de sommeil.

- Histoires de cœur.

- Et tu n'y serais pas légèrement impliqué dans ces histoires ?

- Rydel, je soupire, c'est à propos de son ex... Je n'y suis pour rien, je te jure.

Bon, si je ne l'avais pas embrassée, peut-être qu'elle n'aurait pas pris ce maudit bus et rencontré Alex. En vérité, je suis aussi un peu coupable...

- Réveille ta copine et passe-moi tes clés, m'ordonne-t-elle, nous rentrons à la maison.

- Tu n'es pas venue avec ta voiture ?

- Non, c'est Rocky qui m'a déposée. Il est retourné dormir ensuite. Il ne se faisait pas trop de soucis pour vous deux, il savait que vous réapparaîtriez dans quelques heures...

J'acquiesce d'un hochement de tête et lui tends mes clés. Je secoue avidement Jess par les épaules, sans pour autant la brusquer, et celle-ci monte automatiquement dans la voiture, comme une somnambule. Elle referme aussitôt les yeux en touchant le dossier du siège. La pauvre, elle doit être totalement exténuée. Je m'assois à côté de ma grande sœur, sur le siège passager. Elle me lance un regard agacé et démarre en trombe, toujours aussi furibonde. Il faudra vraiment que je me calme pour les jours qui suivent car je risque de passer une très mauvaise semaine.

Arrivés à la maison, je m'attends à me faire passer un savon. Mais dès que Maman accourt de la cuisine, un soulagement absolu se lisant sur son visage, je me dis qu'il n'en est rien. Elle me prend chaleureusement dans ses bras et m'étreint si fort que j'éprouve du mal à respirer.

- Bon sang, Ross, où étiez-vous passés ? me gronde-t-elle gentiment.

- Je suis désolé, Maman. J'ai fini par trouver Jess mais nous nous sommes endormis sans faire exprès...

- Endormis ?

Elle doit probablement savoir que ce n'est pas l'exacte vérité mais certains mensonges sont parfois mieux que raconter la réalité. C'est sans compter mon air satisfait dès que j'obtiens l'attention de Jess, qu'elle n'a sûrement pas dû rater. Ma mère et Rydel finissent par retourner se coucher et Jess et moi nous installons dans la cuisine, afin de boire un thé avant de regagner nos chambres.

- Ross, je ne te cause que des problèmes, déclare-t-elle.

Je n'aime pas particulièrement quand elle se dégrade ainsi. Il me semble vous l'avoir déjà dit, non ? Elle n'a plus cette petite étincelle qui illumine son doux regard vert et perd peu à peu la confiance que je lui ai connue, à son arrivée ici. Ça me fend le cœur et me mets en rogne, à la fois.

- Jess, s'il te plaît, arrête de te sentir coupable, je rétorque. Ça ne sert à rien de continuer à pleurer. Je ne reconnais même plus la fille que j'ai rencontrée il y a deux semaines, celle qui m'a répliqué qu'en arrêtant d'exhiber mes pectoraux, elle arrêterait de rougir. Je sais que c'est difficile pour toi, mais c'est moi que tu fais culpabiliser en ressassant les événements passés, alors ne te rends pas plus malheureuse que tu ne l'es déjà. Il faut tourner la page, Jess, et te ressaisir. Sérieusement, là, j'ai l'impression de voir une scène d'un film à l'eau de rose... Une fille complètement désespérée pour un mec qui n'en vaut pas la peine.

C'est certainement à ce moment-là que je me dis que je suis peut-être allé trop loin. Je ne voulais pas la blesser mais c'est exactement ce que je viens de faire. Quel imbécile !

Suite à ma réplique, Jess se lève de table et quitte la cuisine sans se retourner. Je me mords les lèvres de frustration.

- Jess, attends !

Mes espoirs s'évanouissent quand je comprends que je viens de me fâcher avec la seule fille qui me tenait à cœur. Et c'est entièrement de ma faute.

Une Année Inoubliable (Ross Lynch fanfiction) EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant