La pluie commençait enfin à se calmer. Je me dirigeais vers les dortoirs pour me changer. Il n'y avait personne pour mon plus grand plaisir. Je rentrais dans la grande chambre que nous partagions Conny, Armin, Reiner, Berthold et cet idiot. Cependant, il restait ce lit inoccupé près de la fenêtre au dessus du mien. Depuis que tu es parti rien n'a changé dans cette pièce. Il manque seulement tes rires et tes anecdotes sur ta famille.
Je me déshabillais complètement et aller prendre un nouveau sous-vêtement quand la porte s'ouvrit dans un grand fracas.-Tiens, mais c'est toi, tête de cheval ? Qu'est ce que tu fous à poil ? Tu m'attendais ?~
-J'étais en train de me changer abruti !
-Eh! C'est qui que tu traites d'abruti là !
Il me mit une droite me faisant tomber en arrière.
-Jeager !
Par réflexe, je l'entraînais dans ma chute en m'accrochant à son tee-shirt l'arrachant complètement.-Jeager, tu n'aurais pas vu Kirschtein, je dois lui-
Le caporal Livai venait d'entrer dans la pièce en nous voyant dans la pire position. Moi, nu, assis à califourchon sur le bassin d'Eren torse nu. Je poussais Eren par terre me relevant et présentant mes excuses au caporal. Il voulait me parler.
Comme à son habitude le bureau du caporal était impeccable. Il me fixa un long moment avant de prendre la parole :-Jean....ça fait plus d'un an que Marco est mort. Tu ne peux pas continuer ainsi. Ressaisis toi ou tu finiras mort, contre un mur et seul, comme lui. La vie ne s'arrête pas pour une seule personne alors sois tu réagis sois je ferrais en sorte de te motiver...Est-ce que j'ai était clair ?
-...
-Répond !
-Oui,Caporal
-Pff, si tu t'accroches à un fantôme c'est pas gagné....Lâche le à la fin, tu ne peux même pas le laisser se reposer en paix !....Et arrête de vider tes économies dans l'alcool.
-Qu'est ce que vous en savez....
-Pardon ?
La rage m'envahit comme une tempête et je frappais violament du poing sur le bureau.
- Comment pouvez-vous comprendre ce que je ressens ! Oui je m'accroche désespérément au dernier souvenir qu'il me reste de mon amour ! Oui je ne veux pas l'abandonner, c'est trop dure. De toute manière, qu'est ce que vous connaissez, vous, à l'amour ? Vous ne pouvez pas imaginer le sentiment d'impuissance dans lequel je suis. J'ai perdu la seule personne qui compter à mes yeux ! Je suis mort à moitié en même temps que lui.
Je fondis en larmes, sortant le plus vite possible du bureau du caporal, honteux qu'il m'est vu ainsi. Je n'arrive pas à arrêter de pleurer. Pourquoi ?
***
Je me suis retrouvé sur le toit des baraquements à réfléchir. Même si je ne veux pas l'admettre, le caporal a raison.
-Arrête de broyer du noir Kirschtein !
Je me retourne et tombe nez à nez avec Reiner. Je ne veux pas qu'il me voit ainsi, faible, au bord des larmes. Je me tourne alors vers l'horizon luttant pour que les larmes ne coulent pas. Reiner vient se mettre à côté de moi posant sa main sur mon épaule. Ce simple contact me fit craquer. C'est trop dure de tout le temps résister. Je passais ma main sur mon visage, cachant mes yeux remplit de larmes. Pendant presque un an j'ai retenu mes pleurs. Je ne peux plus, j'éclatai en sanglots faisant tomber ma tête contre le torse de Reiner. Il passa ses bras derrière mon dos, me serrant amicalement dans ses bras.
***
Après presque un quart d'heure mes larmes cessèrent de couler. Je relevais la tête essayant mes yeux rougies. Il me regarda en souriant :
-Désolé...
-Tu n'as pas à t'excuser...Je comprend que c'est difficile.
-Ouais,Je crois que j'en avais besoin.
-C'est Marco je suppose ?
-Oui...Je ne peux pas à l'oublier ....Je m'en veux tellement.....
-Arrête ne dis pas ça Jean. Personne ne te demande de l'oublier, mais seulement de ne pas vivre dans le deuil éternellement. Tu dois vivre Jean. Fait le pour nous ! Je t'ai déjà vu plus énergique que ça !
Il me donna une petite tape dans le dos.
-C'est vrai que il y a eu des bons moments pendant ces trois ans
-Bien sûr que oui ! Tu ne te souviens pas là fois où nous avions fugué la nuit au lac ?
-Oui, même que Marco et moi vous avions volés vos vêtements ! Vous étiez revenus complètement nus au camp pour l'appel du matin. C'était hilarant !
-Tu rigoles ! A cause de vous, on avait dût se balader à poil le reste de la semaine ! C'était horriblement gênant !
- Ça fait du bien de rigolez de temps en temps. Merci Reiner.
Il me sourit amicalement et se releva. Il s'étira un moment avant de me tendre la main.
-Allez ! Viens ! Tu dois sortir de ton deuil.
Je pris sa main et me redressa. Il passa son bras sur mes épaules. Il a raison Marco, je dois continuer de vivre. Nous avons vécu de nombreux moments ensembles joyeux, tristes, passionnés, hilarants et parfois même terrifiant mais je dois continuer de vivre.
Je t'aime Marco, ne l'oublie jamais.
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Nos Souvenirs [Jean x Marco]
FanfictionQuand les souvenirs sont plus amers que l'alcool, la mélancolie est de la partie. Jean se balade sous une pluie torrentielle à la recherche de son amant d'antan. Son esprit farceur lui rappelle tous ces bons moments qui ne sont plus. L'orage s'ab...