Chapitre 14

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   Kadarel ouvrit doucement les yeux. Il avait toujours mal à la tête mais cette dernière ne tournait plus : il avait les idées claires. Il remarqua alors qu'il n'était plus au même endroit : la pièce était grande, et il y avait une grande fenêtre d'où on pouvait voir le coucher du soleil. Une lumière rouge et orange emplissait la pièce. Kadarel était allongé par terre, les mains liées à une courte chaîne, elle-même attachée à deux anneaux de fers encrés dans le sol. Il entendit alors le bruit d'une porte mais n'eut pas le temps de se relever que Arclas lui mis un poignard sous la gorge :

- Tu as retrouvé tes forces ... le pacte doit marcher à nouveau, remarqua le démon. Tu es resté inconscient quelques heures après avoir eu l'insolence de me frapper.

- Je suis impatient du moment où j'aurais une arme pour vous montrer mon insolence, répliqua Kadarel.

Arclas rigola à la menace du jeune humain et se pencha vers lui pour l'embrasser :

- Ouvre la bouche, ou je t'y force.

Le démon avait bloqué les jambes de son prisonnier avec les siennes pour l'empêcher de bouger. Il passa alors une de ses mains sur le dos du jeune homme et y planta ses griffes :

- Ouvre la bouche, c'est un ordre.

Kadarel fermait toujours fermement la bouche jusqu'au moment où il sentit les doigts griffu du démon glisser le long de son dos, laissant des marques ensanglantées :

- Arrête ... se crispa Kadarel qui avait de plus en plus mal.

Arclas se stoppa quand il put enfin mêler sa langue à celle de son prisonnier. Il l'embrassa un long moment, passant une main dans les cheveux ébène du jeune homme et une main sur son ventre :

- Ne me touche pas enfoiré ! jura Kadarel quand il put à nouveau parler.

- Tu sais que ça ne sert à rien ce que tu dis : j'ai bien l'intention de faire de toi ce que bon me semble et tu n'as pas assez de force pour m'en empêcher, répondit le démon en fixant les yeux bleu de son prisonnier. Tu devrais te rendre à l'évidence : tu ne peux rien faire alors prend y du plaisir au lieu de subir. Tu as certainement couché avec Ephilion, ce n'est pas si désagréable que ça, au contraire.

- Ferme là connard ! Tu me dégoûte ! Ton clan, ainsi que le Second, vous m'écœurez, siffla Kadarel avec colère.

- Tu dois avoir tes raisons mais je m'en moque, répliqua le démon. Tu n'es qu'un esclave ici, et un humain en plus. Tu devrais fermer ta gueule et apprendre qu'elle est ta place.

A ces mots, Arclas commença à déboutonner la veste de Kadarel qui ne répliqua pas. Ça ne servait tellement à rien qu'il finit par se taire. Il s'efforçait de ne rien ressentir quand le démon recommença à l'embrasser et à le toucher. Arclas le remarqua et prit un petit flacon qui était dans sa poche. Il força son prisonnier à boire le liquide rouge en enfonçant ses ongles dans son bras. Kadarel se mis à tousser en sentant le liquide brulant couler dans sa gorge : de la drogue. Il ne reconnaissait pas le gout de celle qu'il venait d'avaler mais il était certain que le démon venait de le droguer. Avant les batailles, il avait pris l'habitude de boire de petite quantité de drogue, comme tous les autres soldats, pour calmer leur peur. Kadarel sentait que sa tête lui tournait et il commençait à avoir de la fièvre :

- Qu'est-ce que c'est ? S'inquiéta-t-il.

Le démon ne répondit pas et recommença à l'embrasser en plaquant sa cuisse contre l'entre jambe du jeune homme qui répliqua mordant la langue de son oppresseur :

- Tu réagis bien à la drogue de plaisir que je viens de te donner, souffla Arclas à l'oreille de Kadarel qui se raidit encore plus.

Il fit glisser ses mains le long du cou de son prisonnier, puis sur ses cotes, son ventre, plus longuement sur ses tétons. Le jeune homme tremblait de plus en plus, sa peau réagissait à chaque fois que le démon le touché. Il essaya de tirer sur ses chaines mais n'arriva qu'à se blesser à nouveau :

Le Pacte du DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant