Chapitre 5

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    Kadarel s'était réveillé tard le lendemain matin. Il n'avait rien à faire de ses journées alors il resta un peu seul pour réfléchir.

Vers midi, le jeune homme rejoignit Aphir et Créon et ils mangèrent ensemble :

- Il ne reste que trois inquisiteurs, annonça un des deux frères en mordant une pomme. Ils partiront ce soir je pense.

- Oui, nous irons leur dire au-revoir. J'espère vraiment que tu viendras à nouveau avec nous, continua Aphir à l'intention de Kadarel.

- Moi aussi, sourit ce dernier.

L'après-midi (comme le reste des journées à venir) fut ponctuée de combats entre les trois amis et de diverses lectures à la bibliothèque. Au coucher du soleil, Mélor, Xiro et Veranes repartirent et la demeure du Sixième clan redevint infiniment calme :

- Bon, je vais aller dormir je pense ! annonça Créon en baillant. On peut profiter de ce mois sans rien avoir à faire !

Aphir et Kadarel acquiescèrent. Les trois amis parlèrent encore quelques minutes et ils se séparèrent.

Kadarel retourna dans sa chambre et referma la porte à clé :

- Tu vas bien, souffla Edris qui se trouvait derrière le jeune homme qui sursauta.

- Comment es-tu entré ? Je ferme toujours à clé en partant ...

- Par le balcon. Ta fenêtre donne sur le plan sud de l'île, personne ne me verra aller et venir. Sauf les jours de pluies, je viendrai par ce côté-là, annonça le démon.

- Comme tu veux, répondit Kadarel. Mais il y a toujours le problème que je ne pourrai peut être pas toujours entendre si quelqu'un approche d'ici.

- J'ai trouvé une « pseudo » solution, annonça Edris en sortant de petit grain jaune de sa poche. Ce sont des éclats de météore : si on marche dessus ça produit de puissants ultrasons. Les entends-tu ?

Le démon posa un des grains par terre et marcha dessus. Kadarel mit immédiatement ses mains aux oreilles :

- Putain quel brut infernal, souffla-t-il.

- Oui, il n'y a que les vampires qui peuvent les entendre. Je vais en poser près de ta porte, comme ça nous serons prévenus, fini par dire Edris. Les démons ne peuvent pas entendre ce bruit, alors même si quelqu'un marche dessus pendant la journée, ça n'a pas d'importance.

- C'est une excellente idée, laissa tomber le jeune homme. Je les mettrai demain, c'est plus prudent.

Edris posa un gros sachet sur une petite table de la chambre et se tourna vers Kadarel. Il s'approcha de ce dernier et passa une main dans ses longs cheveux noirs :

- Je peux t'embrasser ? demanda le démon.

- Ce n'est pas prudent ... je n'ai pas mis les pierres encore. Si quelqu'un ...

Le jeune homme ne finit pas sa phrase que Edris le fit basculer sur le lit. Le démon resta au-dessus de Kadarel un petit moment, enlevant doucement les bottes de ce denier et les siennes pour plus de confort. Edris resta ainsi, admirant les yeux bleu pâles du jeune homme qui le fasciné toujours autant :

- Je ne pense pas repartir tout de suite, annonça le démon aux cheveux châtains-dorés. J'ai envie de toi, encore plus qu'hier.

- Mais si ...

- Personne ne viendra, continua Edris. J'ai entendu Erisaelle dire que le Prince ne voulait pas être dérangé de toute la nuit.

- D'accord, fini par dire Kadarel qui ne voulait pas en rester seulement là lui non plus.

Le Pacte du DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant