Chapitre 7

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   Quand il se réveilla, Kadarel était allongé sur le sol. Il n'avait pas dû perdre connaissance lorsqu'Ephilion avait utilisé sa magie. Il se releva avec difficulté : il était seul dans la chambre. Le jeune homme respirait difficilement mais il s'efforça tout de même de reboutonner sa chemise. Où étaient passé Ephilion et Edris ? Il ne le savait pas et il n'avait pas envie de le savoir. Il sentait que sa tête lui tourné et pas seulement à cause du coup. La drogue était encore présente dans son organisme et pas qu'un peu. Kadarel se dirigea vers la fenêtre pour l'ouvrir et respirer l'air frais. La pluie avait recommençait à tomber violemment sur l'île. Ce phénomène était assez étrange car il n'y avait aucun nuage. Le ciel était clair et la lune brillait d'un fort éclat bleutée. La pluie continuait à s'abattre sur le château et les jardins du Sixième clan :

- Tu es déjà debout ? fit une voix derrière le jeune homme qui se retourna en sursautant.

Kadarel fixait Ephilion avec colère. Il aurait voulu lui envoyer son poing dans la figure mais il n'avait pas assez de force pour ça. Le jeune homme eut un mouvement de recul en voyant le démon faire apparaître son épée. Ephilion s'approcha lentement de lui et plaça son arme juste devant son cou :

- Recule, ordonna le démon d'une voix qui ne prêtait pas à discussion.

Kadarel obéit et se retrouva sur le balcon, sous la pluie battante. Cette dernière ne faisait pas beaucoup de bruit, elle était silencieuse et froide comme toujours pendant le mois de décembre dans le monde des démons :

- L'eau enlèvera toutes traces de cet autre démon de ton corps, annonça Ephilion qui pointait toujours son arme sur le cou du jeune homme. Je ne veux pas avoir l'impression d'avoir des « restes ».

Le cœur de Kadarel s'accéléra : Ephilion avait l'intention de continuer ?! Le jeune homme se mis à reculer jusqu'à atteindre la rambarde de pierre. Instinctivement il regarda derrière lui et sur les côtés pour voir s'il n'y avait pas une issue même s'il n'aurait rien pu faire dans son état. Kadarel se remit à fixer Ephilion dans les yeux. Ce dernier esquissa un sourire :

- Je vois un éclat de peur dans tes yeux, c'est bien, tu devrais toujours craindre ton maître, annonça-t-il. Ne cherche pas à t'enfuir, ça ne servirait à rien : tu ne peux pas m'échapper.

Kadarel commença à trembler mais ne détourna pas son regard de celui du démon. Il se rendait bien compte que rien ne pouvait le tirer de cette situation. Le jeune homme repensa à l'heure précédente :

- Comment ? demanda-t-il à Ephilion. Comment as-tu pu entrer sans que je t'entende ?

- Alors c'est bien ce que je pensais : tu as l'ouïe des vampires en plus de leur vision nocturne, en conclu le démon. Un serviteur a vu Edris entrer dans ta chambre il y 3 jours et il me l'a dit. Je n'y ai pas cru au début mais je suis quand même allé voir le lendemain et j'ai aperçu les éclats de météore : tu n'es pas le seul à entendre leurs ultrasons. J'ai compris que ce que je pensais devait être vrai. J'ai fini mon travail mais j'ai continué de dire à mes sœurs que ce n'était pas le cas. La suite tu peux l'imaginer : j'ai évité tous les pièges devant ta porte et la clé n'a pas était difficile à forcer.

Kadarel soupira intérieurement : il avait encore joué de mal chance ! Si Edris n'avait pas été vu et si Ephilion n'avait pas eu l'ouïe aussi fine, rien ne serait arrivé. Le jeune homme se mit à penser à Edris : qu'est ce qui allait lui arriver maintenant ? Allait-il être exécuté ? Il n'y pensa plus en sentant un autre frisson lui parcourir les dos. Il avait de plus en plus froid et il n'avait pas de chaussures ce qui n'arrangeait rien. Ephilion sortit à son tour et posa son épée en travers de son cou pour être assez proche :

Le Pacte du DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant