Chapitre 10

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Cette fois si, quand il se réveilla, Kadarel se rappelait de presque tout. C'était dans ce genre de situation que le jeune homme aurait voulu vider des bouteilles et des bouteilles d'alcool pour pouvoir se changer les idées. Sa main était encore dans un sale état mais beaucoup moins douloureuse que le veille. Le jeune homme commençait à se relever pour prendre ses vêtements, quand Ephilion le tira vers le sol et l'embrassa :

- Voilà une journée qui commence mieux qu'hier, annonça le démon avec ironie.

- Laisse-moi me relever, cracha le jeune soldat d'un ton sec.

- Je vais te donner des appartements dans l'aile sud de ma demeure, annonça Ephilion en plongeant son regard écarlate dans celui azur de Kadarel. Tu y resteras, il y a également une salle d'arme et d'entrainement juste à côté. Ce sont les seules pièces où je te permets d'aller. J'enverrai également certain de mes soldats pour que tu t'entraines contre eux. Il te reste maintenant un peu moins de trois jours pour te préparer à gagner les combats qui t'attendent. Tu as compris ?

- Oui.

Le démon glissa quelques mots à l'oreille de son esclave et se rhabilla. Kadarel fit de même.

Ephilion montra au jeune soldat les appartements qu'il occuperait désormais, ainsi que les salles où il pourrait s'entrainer. Kadarel avait très confiance en ses capacité de maniement de la lance alors il ne s'inquiétait pas trop de ses futurs combats. Il avait également hâte de se mesurer à des démons et rêvait de pouvoir les mettre à terre, surtout Ephilion. Ce dernier lui avait dit qu'il viendrait le voir tous les soirs et cela lui taper sur les nerfs. Même s'il n'avait pas trouvé ça désagréable, Kadarel refusait de se laisser faire ainsi par cet enfoiré de démon.

Ephilion était parti depuis maintenant plus d'une heure et le jeune homme ruminait, seul, dans la salle d'entrainement. Il avait trouvé une lance alors il effectuait les exercices dont il avait l'habitude lors de ses longues journées de garde durant la guerre. Il espérait que cette dernière se soit bien terminée pour ses soldats.

Après avoir fait tourner sa lance des heures de sa main non blessée, le jeune soldat retourna dans la chambre qu'on lui avait donnée. Il se lava et s'étala sur le grand lit de la pièce. C'était la première fois depuis son arrivée (et même avant) qu'il avait une paix royale. Par chance, il y avait quelques étagères de livres dans cette chambre alors il se mit à lire : il adorait ça. Il mangea également quelques fruits et des morceaux de viandes avec du pain qui avaient été déposé sur une table. Il fut particulièrement intéressé par l'un des livres qui relaté de magie. Sans même s'en rendre compte, Kadarel cherchait le moyen de partir du monde des démons et il le trouva. Il y avait, d'après le livre, un portail constamment ouvert qui reliait les deux mondes. Ce dernier n'était accessible qu'en volant ...

Quand la nuit se fut installée, le jeune soldat décida de dormir. A son plus grand soulagement, Ephilion ne semblait pas vouloir venir.

« Un Prince doit avoir beaucoup de responsabilité, se dit-il. J'espère qu'il mourra d'épuisement sous une montagne de travail ! »

Kadarel monta des couvertures sur ses épaules en déposant sa tête sur le matelas. Il posa délicatement sa main blessé, dont il avait refait le pansement, à côté de lui. Le jeune soldat ferma petit à petit les yeux. Même s'il n'était pas rassuré de se trouver dans cet endroit, il ne put résister au sommeil qui l'appelait.

Le lendemain, le jeune soldat affronta deux démons qui l'avaient rejoint dans la matinée. Aphir et Créon avait été envoyé par Ephilion, ils étaient grands et semblaient avoir environ une vingtaine d'année humaine. Les deux démons étaient certainement frères car ces derniers avaient les mêmes cheveux gris et les mêmes yeux noisette.

Le Pacte du DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant