Chapitre 9

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Kadarel était de nouveau dans une cellule, les poignets enchaînés par de larges fers, eux même attachés à un mur par des chaînes. Il avait aidé la petite démone et l'avait empêché de voir l'exécution par gentillesse. Il avait peur de ce qui allait lui arriver, les tortures de la veille étaient encore fraîches dans son esprit. Il rumina un long moment : une heure, puis deux ...

C'est alors que la porte de sa cellule s'ouvrit. Le cœur du jeune homme rata un battement mais ce fut Erisaelle qui entra à son étonnement. La démone laissa la porte entre ouverte et s'avança vers le prisonnier :

- Expliques moi ce qu'il s'est passé. Clèra n'arrête pas de me dire que tu n'as fait que l'aider et la protéger. C'est vrai ? demanda-t-elle avec douceur.

-Oui. Elle est arrivée paniquée dans la bibliothèque et elle m'a expliqué la situation. Je l'ai protégé jusqu'à ce qu'Ephilion intervienne, expliqua Kadarel.

- Et après ? Pourquoi avais tu les mains sur sa tête ?

- Pour pas qu'elle entende et qu'elle voit l'exécution. Ce n'est pas le genre de chose que l'on laisse voir aux enfants dans mon monde, fini par dire le jeune homme avec sincérité.

- Je te remercie ... je n'ai pas réagi à temps mais toi si. Je vais parler à mon frère, annonça la démone. Et je vais envoyer quelqu'un pour te soigner.

- Ce ne sera pas la peine, annonça une voix à la porte.

Ephilion entra à son tour et s'adressa à sa sœur :

- Ne te préoccupe pas tant d'un esclave. Il a désobéi à deux de mes ordres.

- Il a protégé notre petite sœur, répliqua Erisaelle.

- Cela suffit. Je suis encore le maitre dans cet endroit. Occupe-toi de Clèra et ne vous approchez plus de mon esclave. Vous êtes les sœurs du Prince du Sixième clan, vous ne pouvez pas vous permettre de montrer une telle faiblesse que celle de s'attacher à un humain. Si les autres clans le découvrent, vous serez en danger et tu le sais aussi bien que moi.

- Mais ... voulu dire la démone.

- Dehors, ordonna une nouvelle fois le démon d'un ton menaçant.

Erisaelle baissa la tête et sorti, refermant la porte derrière elle. Ephilion reporta son regard sur le prisonnier. Ce dernier était assis par terre et regardait le sol. Le démon s'accroupis près de lui et lui releva le menton du bout des doigts :

- Tu es parti de la bibliothèque et tu as osé toucher ma sœur, annonça Ephilion d'un ton dur.

- J'ai aidé ta sœur à ne pas se faire tuer. Je l'ai empêché de voir et d'entendre l'exécution que tu as sauvagement perpétrée, répliqua Kadarel sans pouvoir s'en empêcher.

- Tu me défie encore ...

- Je n'arrêterai jamais, le coupa le jeune homme. Torture moi et baise moi autant que tu veux, je n'arrêterai jamais de te défier et de t'insulter. Tu es juste un démon pitoyable à mes yeux qui ne sait rien faire d'autre que donner des ordres. Cela doit être pénible pour un être aussi arrogant que toi de diriger le plus faible des clans. Je ne sais pas pourquoi tu m'as choisi en particulier pour ton putain de pacte, mais je ne me soumettrai jamais à quelqu'un comme toi !

Une longue minute de silence passa. Kadarel avait dit ce qu'il pensait, TOUT ce qu'il pensait. Il n'avait vraiment pas réfléchi, il sentit son cœur s'accélérer à chaque secondes.

- Quelle honnêteté, annonça alors Ephilion. Je pensais que les humains étaient tous les mêmes, malhonnêtes, imbu d'eux même, froids, cruels, idiots ... mais tu es définitivement différent. Tu es cependant stupide de m'avoir parlé de la sorte. Tu ne sembles vraiment pas comprendre ta place alors je vais te l'apprendre. Dans trois jours, tu te battras pour moi et tu gagneras.

Le Pacte du DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant