Chapitre 12

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    Kadarel et Edris se réveillèrent au lever du soleil. Le démon se tourna paresseusement vers son amant et lui sourit :

- J'aimerais tellement que tu me dises que l'on ne part pas finalement.

- Je ne peux pas , répondit le jeune homme avec une pointe de regret dans la voix.

Kadarel aurait préféré rester où il était. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien et la présence du démon à côté de lui en était la principale raison. La douleur vive qu'il ressentait dans le bas de son dos et un peu partout sur sa peau l'était aussi. Kadarel se força cependant à se lever, entraînant le drap avec lui pour se couvrir :

- Je vais me laver, annonça-t-il en prenant avec lui ses vêtements.

Edris acquiesça et se leva à son tour quand il fut seul. Il s'habilla rapidement après s'être nettoyé avec l'eau qu'il y avait dans la bassine sur une armoire, vérifia les affaires qu'ils prendraient pour le voyage et s'assis sur le lit en attendant Kadarel. Ce dernier devait probablement avoir de nombreuses marques sur le corps après la nuit qu'ils venaient de passer. Le démon ne put s'empêcher de sourire quand il se dit que son amant se souviendrait aisément des événements de la nuit en se regardant et certainement en s'asseyant. Le démon aux yeux bleus nuit sortit de ses pensées en entendant la porte s'ouvrir. Kadarel portait un pantalon noir et une chemise de la même couleur, fermée jusqu'au col. Edris se leva et avant que le jeune homme ait pu dire quoi que ce soit, il l'embrassa. Il passa également une main distraite sur ses fesses, les caressant doucement :

- Tu vas bien ? demanda-t-il après leur baiser.

- Un peu raide, répondit Kadarel qui savait très bien de quoi parler le démon. Mais ça en valait la peine.

Edris soupira à la réponse de son amant. Il avait eu peur que ce dernier, après être redescendu de l'excitation de la veille, lui en voulait de ce qu'il s'était permis de faire :

- Tu t'inquiètes trop, se moqua Kadarel après avoir entendu le soupir du démon. Je ne suis pas en verre.

- Je sais, répondit le démon en déboutonnant deux boutons de la chemise du jeune homme. Cela n'empêche pas que tu aies quelques belles marques.

Edris avait ouvert suffisamment de la chemise de Kadarel pour voir un bleu sur sa clavicule droite et une griffure près de son téton. Le jeune homme soupira à son tour et déposa un léger baiser sur les lèvres du démon avant de reboutonner sa chemise :

- Je vais bien, fini-t-il par dire avec sincérité.

Les deux amants se regardèrent et finirent par se sourire, rassemblant leurs derniers sacs.

 Quand ils eurent rassemblé toutes leurs affaires, ils descendirent silencieusement dans l'entrée. Viria les attendait, ainsi que toutes les démones qui attendaient leur départ pour aller se coucher. Il fallut presque une heure aux deux hommes pour dire leur au-revoir, tant les filles voulaient qu'ils restent.

Edris et Kadarel se mirent enfin en route, un dernier au-revoir de la main aux démones de cette grande maison. Le jeune humain sentit comme un poids tomber dans son estomac, il avait vraiment apprécié son séjour ici, plus qu'il ne l'avait pensé. Edris et lui devaient maintenant marcher pendant un jour pour atteindre la ville à pied. Ils décidèrent qu'ils ne prendraient que de courtes heures de sommeil entre les deux journées pour être certain d'arriver avant la nuit à la grande ville et aux téléporteurs.

Les deux compagnons arrivèrent en fin de matinée à Isénia, une grande ville du territoire du Premier clan :

- Mangeons, ensuite nous nous rendrons du côté nord de la ville, annonça alors Edris.

Le Pacte du DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant