Chapitre 28: Au revoir ( Réécrit)

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Flammes de l'enfer, je cherche mon paradis.

Lorsque mes yeux s'ouvrent lentement, je sens un poids contre ma poitrine et un mal de dos intense me turlupiner. Je prends conscience de l'endroit où je me trouve et surtout des derniers événements. Cependant je ne panique pas, je reste immobile, contemplant la porte d'entrée en face de moi. Charly bouge sa tête qui était posée sur mon ventre puis se redresse pour me regarder. Il prend quelque temps pour retrouver ses esprits avant de parler.

— Donc on s'est embrassés, commence-t-il sur un ton de plaisanterie avant de se lever.

Je me lève à mon tour, ressentant toute la fatigue se ruer sur moi.

— Apparemment.

— Et on ne peut pas accuser l'alcool étant donné qu'on n'a pas autant bu.

— Apparemment.

— Mais on peut accuser toute cette douleur qui en devient insupportable.

J'ouvre la bouche pour parler, mais il me coupe en levant son index.

— Apparemment, je sais.

— Non, je voulais dire que ton haleine du matin pourrait exterminer la planète.

— Haha, fait-il sur un ton sarcastique avant de me donner un léger coup à l'épaule.

— On se reconnaît entre putois, continue-t-il.

— Oh, fais-je en lui rendant son coup puis nous éclatons de rire.

Après quelques minutes de silence, je reprends la parole :

— Peut-on faire comme s'il y avait un rapprochement entre nous ? J'ai besoin d'une illusion, n'importe laquelle Charly, grogné-je, désespérée.

Je me laisse retomber sur le sofa.

— Surtout quand il sera dans les parages hein ?

J'acquiesce avec un hochement de tête. Charly est et reste mon meilleur ami. À ce moment précis, je ne sais pas ce que je fais, je ne sais plus vraiment. Tout ce que je sais c'est que j'ai besoin de réconfort et qu'il est toujours là quand j'en ai besoin.

— Je rentre au Bénin, soupiré-je.

— Non, ne fais pas ça et puis profite des un an de loyer déjà payé. Tu ne peux pas juste partir ainsi.

— Bien sûr que je le peux. J'ai déjà le mal de ce pays.

— Tu as le mal d'Homel et Harry, pas de ce pays.

Il me prend doucement la main.

— On va essayer de trouver une solution. Tu ne peux pas juste abandonner ton travail ainsi. Ça ne te ressemble pas Michelle.

Je laisse ma tête se tourner sur la gauche.

— Et qu'est-ce qui me ressemble ? soupiré-je. À ce point, je ne sais plus qui je suis.

— Tu es Michelle et Michelle n'abandonne pas.

— Et comment je fais pour retirer cette douleur ?

— Elle finira par s'évaporer. J'espère, ajoute-t-il plus bas.

— Pourquoi est-ce aussi douloureux la vie ?

— Aucune idée.

Je ferme mes yeux pour prendre plusieurs inspirations et relâcher plusieurs expirations. Je sens les lèvres de Charly se poser contre les miennes. C'est agréable, comme la première fois. Il a été mon premier baiser, mon premier crush, mon premier << amour >>. Mais ce n'est pas comme avec Harry.

Tentation en éditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant