À partir d'ici, certains chapitres seront plus courts puisque je divise les points de vus ^^.
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~Bertholdt~
Comme chaque matin, Reiner m'attend devant la polyvalente, dos contre le mur et la tête baissée sur son téléphone. Un sourire gravé sur le visage, j'avance vers mon petit ami afin de délicatement relever son menton, forçant nos regards à se croiser. Jamais je ne lasserai du séduisant ambre qui colore ses yeux fins. La forme carrée de son visage musclé, son nez aquilin, ses sourcils arqués... tous chez cet homme me fait fondre d'envie et d'amour.
-Coucou, toi, souffle le blond avant de coller ses succulentes lèvres contre les miennes.
Comme toujours, je réponds à cette douce étreinte buccale que j'affectionne, profitant de cette sensation pour laquelle je me damnerais. Rien n'est meilleur qu'un baiser de la part de celui qu'on aime. Le gout à la menthe que dégage sa bouche est le résultat des nombreux chewing-gums qu'il mâche à longueur de journée, craignant de dégager une odeur qui ne me plairait pas.
Collés l'un à l'autre contre le mur en béton beige de l'école, nous nous embrassons sans nous soucier des coups d'oeil dégoûtés que nous envoient certains garçons ou des filles curieuses qui nous qualifient ouvertement de « trop mignons ». Certaines nous ont déjà demandé de nous embrasser devant elles puisqu'elles n'avaient jamais vu deux hommes se rouler une pelle. Il faut dire que dans cette polyvalente campagnarde, il n'y a aucun autre couple de garçons affichés, à croire que seules les filles lesbiennes n'ont pas honte d'être ce qu'elles sont. Bien que j'ai trouvé cette demande étrange, Reiner n'a pas hésité à leur en donner pour ravir leur curiosité.
Avant de le rencontrer, je n'aurais jamais osé embrasser ou simplement tenir la main à un garçon devant des gens. En fait, il m'était difficile d'accepter ce que je suis. J'ai toujours été cette personne étrange qu'on ne reconnait pas sur les photos de classe, celui à qui les gens demandent de baisser la tête au cinéma et qui laisse sa place aux autres. Non pas par gentillesse, mais pas crainte d'être détesté si je refuse.
L'avis des figurants est tellement important pour un adolescent en proie au stress.
J'étais minable jusqu'à l'entrée fracassante de Reiner dans ma vie. Ce jour-là, je lisais tranquillement dans les estrades du terrain de football lorsqu'un ballon a brutalement foudroyé ma bouche. Une dent cassée, la lèvre fendue, mais la rencontre de l'amour de ma vie. N'est-ce pas l'important?
Reiner m'a aidé à m'affirmer. Au début, il culpabilisait de m'avoir défiguré, surtout lorsqu'il m'a vue tenter de retenir le torrent de sang avec mes mains. Le blond m'a amené jusqu'à l'infirmerie où nous avons fait beaucoup de blagues au sujet de ma nouvelle dentition et de l'immonde enflement de ma bouche. C'est à cet instant que nous sommes devenus des amis inséparables, puis quelques mois plus tard, un couple. Aujourd'hui, nous sommes ensemble depuis un peu plus de deux ans et nous nous aimons comme le premier jour.
Grâce à mon petit ami, j'ai réussi à faire des choses que j'aurais cru impossibles. Avouer à mes parents mon homosexualité, me faufiler dans un concert rock and roll étouffant, me faire percer l'arcade sourcilière, partir une semaine sur la route sans une destination précise et maintenant, participer aux jeux. De tout ce que j'ai fait, il s'agit de loin de l'aventure la plus effrayante.
Main dans la main, Reiner et moi pénétrons dans la polyvalente. Au début, je détestais cet endroit où je me sentais tel un fantôme, errant seul dans les couloirs bondés. Depuis l'arrivée de mon prince dans ma vie, cet édifice semble être devenu plus beau, plus chaleureux.
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Que le meilleur gagne!
FanficÀ la polyvalente de Shiganshina, une étrange tradition attends les secondaires cinq: le jeu. Deux équipe formés par deux capitaines élus secrètement par les élèves doivent s'affronter dans une guerre sans merci dont le but est de torturer l'adversa...