Les Obstacles De La Vie (Fanta's Diary)

Perdue

Cher Journal, cela fait exactement trois semaines que je n'ai rien noté, normal, je n'avais rien à écrire ( routine habituelle) jusqu'à ce moment ou je me confie avec le cœur lourd.
Mon journal, oui tu es devenu la seule chose pour ne pas dire personne à qui je peux parler. Même ma mère, ma seule confidente, the one I have got sur cette terre ne m'adresse plus la parole, elle a peut être raison, elle sombre dans l'ignorance comme on le dit en wolof "kou khamoul rek khamoul". Je n'aurai jamais pensé vivre cela dans ma vie moi Fanta...

Comme tu le sais bien il y a des semaines de cela, Amina était venu passer le weekend avec nous par la grâce de Dieu tout s'est bien passé bon à ce que je sache en tout cas.

Depuis une semaine environ, je me sens assez bizarre, j'arrive pas à me concentrer et j'ai tout le temps des vertiges et des maux de têtes . La première fois que je suis tombée dans les pommes c'était au bureau, à ce qui paraît, tout le monde était inquiet car je m'étais du temps à m'en remettre.

Salam: Ouf enfin! t'es réveillé

Moi: Qu'est ce qui s'est passé?

Salam: On travaillait sur un dossier et tout à coup "bam" tu t'es évanouie

Moi: Ah je me sens faible

Salam: M. Ndiaye m'a demandé de te ramener chez toi une fois debout

Moi: Bonne idée mais stp je veux pas que ma famille sache ce qui s'est passé ici

Salam: C'est comme tu veux alors

Moi: Merci

Salam m'a beaucoup soutenu durant cette période mais malheureusement le même scénario s'est reproduit deux jours après au bureau encore et cette fois devant M. Ndiaye

M. Ndiaye: Fanta c'est sure que tu pourras tenir, si non on peut rompre le contrat jusqu'à ce que tu ailles mieux

Moi: Non tonton ça ira, c'est la première fois que ce genre de choses m'arrive

M. Ndiaye: As-tu pris le soin d'aller voir un médecin?

Moi: Non pas encore

M. Ndiaye: Hum il faut que tu ailles à l'hôpital. En tout cas j'ai prévenu ton père et ta tante passera te chercher tout à l'heure.

Moi: D'accord

Personnellement, je ne comprenais rien à ce qui m'arrivais et surtout que je n'ai jamais eu ce genre de problème de santé auparavant.

Quand tata Jamila est venue me chercher ce jour, en une grande comédienne, elle s'est montrée très gentille devant les gens comme si j'étais la meilleure de ses nièces. Hun!! si j'avais la force de rire... Une fois dehors elle retrouve ses vieux démons, mdr comme si cela pouvait me surprendre tchip

Tata Jamila: Hé nokoul yegg j'ai pas que ca à faire. Ioe danogo sakh lilay yar ngui nieuw si kanam tuuti (monte je n'ai pas que ça à faire. Tu n'as encore rien vu)

Moi: Del wakh rek (parle toujours)

Tout le trajet s'est passé en silence comme nous n'avons rien à nous dire. Grand mère m'a posé toutes sortes de questions auxquelles j'ai donné comme réponse: c'est rien ça va aller, surement c'est parce que je ne mange pas les matins avant de partir. Maman aussi prenait de mes nouvelles de temps à autre. Quant à papa, c'est comme ci je n'existe pas pour lui, c'est plus mon soucis de toute façon.

Malheureusement pour moi, la dernière fois que j'ai eu un malaise cela s'est passé à la maison, au moment du dîner. C'est des moments difficiles à raconter car je ne me souviens absolument de rien ni du déroulement des faits. Je me souviens de m'être réveillée dans une salle d'hôpital entre le regard amer de ma grand mère et celui moqueur de Tata, Bineta elle ne faisait que pleurer.