STARTEGIE

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Tout était calme, tous me regardaient comme si j'étais la personne de trop. Je le suis effectivement, car je suis leur passé qui leur rattrape. C'est Nabouja qui brisa le silence avec ces mots :

Nabouja : Je vous avais dit d'écouter Sophia avant de prendre quelconque décision et vous n'aviez même pas à décider à la place de Saïd, il était assez mature et responsable pour savoir ce qu'il devait faire mais vous aviez profité de son moment de faiblesse pour l'entrainer dans tout ça. Et voilà que vos mauvais actes vous rattrapent. Tout ça c'est de ta faute Makhjouba, toujours là à dicter aux parents ce qu'ils doivent faire, parfois même J'ai comme l'impression que c'est toi qui les a mis au monde. J'espère que vous avez bien honte maintenant.

Makhjouba : Hé tait-toi un moment, c'est aux parents que tu parles comme ça ? On avait bien raison de croire à Khadija parce que c'est son amie et on se devait de la protéger aussi

Nabouja : Tu t'entends parler ? Ça se voit que tu n'as jamais aimé Sophia. Tu te rends compte qu'elle est morte par votre faute. Si elle avait la présence de Saïd, elle aurait pu supporter la douleur de l'accouchement mais tout ce mal qu'elle a enduré durant les neuf mois ont abouti à une fin

Makhjouba : Tu te prends pour Dieu maintenant ? Ce qui devait arriver arriva, que Saïd assume !

Nabouja : Ioe kou bone nga (t'es une mauvaise personne) je me demande même si on est de la même famille

Makhjouba : RESPECTE-MOI (en se levant pour la frapper)

Grand-père : CA SUFFIT !!! NOUS AVONS ASSEZ MAL POUR QUE VOUS EN RAJOUTIEZ. DEMANDEZ PARDON A CETTE PAUVRE FILLE ET APPRENEZ A LA CONNAITRE C'EST MIEUX

Makhjouba s'est levée pour sortir suivie de Cécile.

Moi : Je crois que je vais rentrer. Salam on y va ou... ?

Grand-père : Reste un peu Fanta, les enfants, allez dans vos chambres, Salam tu peux rester aussi

Moi : D'accord

Grand-père : Rendons grâce à DIEU, je regrette profondément ce qui s'est passé il y a de cela des années, j'avoue que j'avais même oublié cette histoire mais cela aurait dû être encore plus grave s'il y avait de l'amour entre vous (Salam et moi). Fanta oui, nous avions poussé ton père à quitter le pays quand l'amie de ta mère est venue nous dire les intentions de cette dernière. Ta mère est issue d'une famille très puissante et l'avenir de notre fils était en danger du moment où il se faisait accuser à la place d'un autre. C'est pour cela qu'on l'a convaincu de sortir du pays accompagnée par sa sœur Nabouja pour qu'il ne commette pas d'erreur. Si l'on savait.... Pardonne-nous

Moi : Je vous en veux encore plus que je n'en veuille à mon père. Vous disiez aimer ma mère comme votre propre fille, qu'elle faisait partie de la famille mais n'empêche vous l'aviez rejeté comme de la merde lorsqu'elle est tombée enceinte. Comme vous le dites, elle est issue d'une puissante bonne famille donc elle n'a aucun n'intérêt à mentir sur la paternité de son enfant car ce n'est pas pour le matériel qu'elle était avec votre fils mais plutôt pour l'amour. Vingt et un an après je me rends compte que j'ai toujours vécu dans le mensonge. Que ma mère est morte, que mon père ne m'a pas assumer, vous m'avez privé de cette amour et de cette affection et c'est vraiment douloureux. J'ai souffert dans ma vie à cause de votre irresponsabilité. Mon père adoptif m'a déshérité, ma mère Marie est morte, je me suis retrouvée en prison. Tout ça par votre faute. Même si Khadija a tout planifié, c'est à grâce à vous que ses manigances ont abouti. Je vous pardonne parce que je suis musulmane mais ce que j'ai dans le cœur, aucun d'entre vous ne pourra l'enlever. Si j'ai accepté de me faire connaître c'est pour Salam, il en a beaucoup fait pour moi mais mis à part cela je peux vivre sans famille car je me suis déjà habituée à la solitude.

Les Obstacles De La Vie (Fanta's Diary)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant