Média: Deven.
Malheureusement ou heureusement, nous arrivions au moment où cette balade à moto devait prendre fin. Il s'arrêta devant le grand portail de ma maison et éteignit le moteur. Je me détachais de lui et descendais de sa bécane. Je remis en place ma robe qui avait failli dévoiler ma culotte. Lorsque je relevai la tête vers lui, je ne saurais décrire son regard. Il se contentait seulement de me fixer dans le blanc des yeux.
Ses prunelles bleus étaient certainement l'unes des plus belles dans lesquelles j'avais pu me perdre. Ses cheveux d'habitude plutôt « bien peignés » étaient désormais en bataille, et ses tatouages ainsi que ses muscles étaient bien apparents sous ce tee-shirt blanc. Ouais, en gros, je bavais presque.
Je finis par me racler la gorge pour mette fin à cet instant gênant:
— Bon, et ben, merci du coup. Dis-je en me dandinant sur place, mal à l'aise.
Son regard paraissait toujours indifférent mais il répondit quand même:
— Ne crois pas que j'ai fais ça parce que je t'apprécie plus que ça. Je n'avais simplement pas le choix puisque j'étais le dernier à quitter le bar.
Outch. Ça, ça fait mal. J'ignorais pourquoi mais ses propos m'irritèrent bien plus qu'il ne le devraient. Deven avait le don de me mettre en rogne rien qu'avec des mots et avec son air mystérieux à deux balles!
Mais, en bonne joueuse que j'étais, je me mis à faire mes plus beaux yeux doux en me rapprochant légèrement de lui.
— Deven, dans la vie, on a toujours le choix. Et je pense aussi que tu ne m'apprécies pas plus que ça. Dis-je en laissant ma phrase en suspens tout en me rapprochant une nouvelle fois de lui. Non, je pense en faite que tu ne peux déjà plus te passer de moi.
Le silence qui suivit se brisa par mon léger rire qui prouvait mon second degrés; je plaisantais évidemment. Je devais peut être lui plaire, et encore, ce mec était aussi indéchiffrable qu'un rubix cube mais pas de là à le hanter non plus.
— Sur ce, bonne soirée!
Et je détournai les talons, prête à ouvrir mon portail. Mais c'était sans compter sur le biker qui m'attrapa le poignet, me faisant faire volte-face. Il me plaqua subitement contre son torse et notre proximité était maintenant bien plus qu'évidente. Son souffle s'abattait sur mon visage, provoquant un million de frissons à l'arrière de ma nuque.
— Cette fois, tu ne t'en sortiras pas comme ça, princesa.
Mon cerveau n'eut même pas le temps d'assimiler ses mots qu'il plaqua sa bouche sur la mienne.
Arrêt du cœur.
J'eus d'abord un mouvement de recul, comprenant à peine ce qu'il m'arrivait jusqu'à que je percutai.
Deven Winston était entrain de m'embrasser.
Mais, aussi étrange que cela puisse être, je ne refusai pas son baiser et me laissai succomber. Ses lèvres bougeaient en mouvement avec les miennes et sa langue franchit la barrière. Je plaçai mes mains autour du col de son blouson de cuir pour encore approfondir ce baiser langoureux que je ne saurais décrire tant que j'étais dans un état second. J'oubliais tout. Comme avec la balade en moto. Tout. J'oubliais les dernières révélations que j'avais apprises, j'oubliais que j'avais grimpé à l'arrière d'un biker, j'oubliais que j'embrassais le garçon certainement le plus dangereux de la ville alors que mes parents ou un voisin pourraient sortir sur leur palier à tout moment et nous surprendre.
Mais non, justement. L'adrénaline et le sentiment d'interdiction que je ressentais me poussait encore plus à continuer à embrasser cet homme qui m'énervait autant qu'il m'attirait. Et on ne pouvait pas me blâmer! Toutes filles succomberaient à son charme étouffant et son côté dangereux. Et malheureusement, je n'échappais pas à la règle.
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The Eyes Of The Viper
Romance[TOME1] > « plongez-vous dans ces yeux et vous aurez bien des surprises » Elle Leroy est une adolescente de 17 ans. Elle a emménagé il y'a deux années aux États Unis, dans une ville du Texas, avec sa famille venue de France. Tout bascule lorsque...