The Eyes Of The Viper

Chapitre 10

Truth or Dare?

Une musique de rock accompagnée d'une odeur de cigarette me parvinrent dès l'instant où je franchis les portes du bar. Ce n'était pas celui où j'étais allé la première fois. Celui-ci était bien plus petit et me paraissait plus restreint, intime. Rajoutant qu'a défaut du premier qui abordait plus un style western, ce bar-ci me rappelait plus les années 80; avec ces grands néons violâtres, ces sièges rétros, et ces affiches de rockstars affichés un peu partout...

Il n'y avait qu'un petit comité réuni au fond de la salle, et si on en oubliait l'homme et la femme qui tenait le comptoir, il n'y avait à priori que des jeunes.

— Tu comptes rester planté là longtemps? Me demanda soudainement une voix féminine inconnu.

Je me retournai et fis face à une fille me toisant du regard comme si j'étais le dernier des déchets. Elle portait un maquillage plutôt imposant et je crois qu'elle avait un peu abuser sur le bronzeur. N'omettant pas ce petit débardeur violet apparemment d'une taille XS, alors qu'il lui en faudrait à vu d'œil un M. Déjà qu'elle était ronde et pulpeuse — ce qui était loin d'être un défaut au contraire — on ne voyait à présent que sa poitrine.

Voyant que je ne lui répondis pas, elle me bouscula pour passer.

— Hé ! M'exclamais-je.

Cela avait suffit à attirer l'attention du groupe sur nous, du moins désormais qu'elle était à leur côté, sur moi. Super, on aurait dit qu'il fallait toujours que je fasse des entrées remarquées.

Pour une fois, personne ne dit de remarque sur mon retard imminent mais j'aurais sûrement préférer que de les voir me fixer sans un mot. J'étais habitué à ce qu'on me dévisage; soit on m'admirer, soit on me détester. Pas parce que j'étais une pimbêche, — ce que je faisais croire aux Bandidos — mais parce que j'étais justement une fille « modèle » et qu'on croyait qu'en plus d'être riche, j'étais parfaite. Ce qui était bien loin d'être le cas; la richesse ne faisait pas mon bonheur et j'avais bien de grands défauts. Comme ne pas être ponctuelle ou toujours de l'ouvrir quand il ne fallait pas, par exemple.

J'aperçus deux yeux gris me scruter. Deven. Pendant que je marchais vers eux, il me reluquait de haut en bas, sans même essayer de se cacher, je croyais même qu'il voulait que je le vois faire. Peut être aurais-je dû mettre autre chose que cette robe légère, après tout je ne savais pas pourquoi ils nous avaient appelé pour nous rassembler ici, la tenue n'était peut être pas adaptée. Si ce serait été une épreuve, ils nous l'auraient clairement dit et nous auraient envoyé l'indice par message. Et je n'en avais pas reçu.

De plus, les paroles d'Aaron me trottaient dans la tête depuis hier « on a quelques trucs intéressants pour nos couleuvres ». Je n'avais aucune idée de ce qu'ils préparaient mais je n'étais pas sûre d'avoir envie de le savoir.

J'aperçus la blonde — celle qui m'avait aidé lorsque j'étais tombée en moto — me faire un signe de la main en me souriant. Je prie ce geste pour une invitation à m'assoir à côté d'elle.

—  Hum... Salut... Shirley. Dis-je simplement me rappelant de comment l'avait appelée Deven.

—  Salut, Elle.

Quelqu'un se racla la gorge pour faire taire le brouhaha. Ace. Tout le monde commença à se taire tandis que j'avais déjà des envies de meurtre envers lui. Quoi qu'il est fait subir à ma soeur, je lui ferai vivre deux fois pire...