Il repart après m'avoir dit d'être prudente et sors de ma cellule regardant l'officier fermer soigneusement la grille et repart après un bref regard vers ma cellule voisine.Je souffle et me rassoie sur le banc. Mon voisin d'emprisonnement demande soudainement :
- C'est qui Benji' ? Et Bruno ?
Je ricane et pose mon dos contre le mur avant de replier mes jambes contre mon torse en posant mes bars sur mes genoux, avant de répliquer :
- Mais c'est incroyable ça ! T'es une véritable commère !
Mohammed et les autres garçons dans la pièce s'exclament à la suite de ma remarque.
- Mais quoi c'est vrai, ce type je ne le connais ni d'Adam ni d'Eve et il me questionne sur ma vie !
Le type aux dreadlocks rit tellement fort que l'officier en faction doit élever la voix pour lui demander de la boucler. Quand il s'est doucement calmé il me répond :
- Ouai Framal c'est une vraie commère, on peut rien y faire, mais j'avoue que t'as l'air bon délire et selon le keuf' on dirait que tu t'es mis dans la demer' !
- Tu l'as dit... Je suis dans une sacrée demer', mais je ne veux impliquer personne, c'est trop dangereux...
Je me lève et monte sur le banc pour tenter de voir si Marc est devant le poste de police à travers les barreaux, mais avec toute la crasse, la seule chose que je peux voire sont des dessins obscènes. Alors j'abandonne, descends de mon belvédère et souffle avant de faire les cents pas dans ma cellule. Mon mal de crâne s'intensifie et je râle en mettant ma tête entre mes bras appuyés sur un mur plein de tags. Je jure entre mes dents avant de souffler et de me diriger vers ma grille en interpellant le gardien de la paix :
- Excusez-moi ?
Il dévie son regard dans ma direction et j'en profite pour lui demander :
- Vous n'aurez pas un antidouleur ? J'ai mal à la tête avec l'autre mec qui m'a frappé là...
Il rétorque avec un sourire en coin :
- Tu t'es crue à l'hôtel ou quoi ?
Je réponds ironiquement :
- Merci c'est gentil quand même !
Je lève les yeux au ciel et observe, Idriss, Mohammed et le type aux dreadlocks rigoler silencieusement. Je retourne sur un banc, le seul duquel le policier ne peut pas me voir et m'allonge de nouveau en tournant ma tête vers le mur.
Je remarque que je me suis endormie seulement quand le bruit de ma grille se fait de nouveau entendre et qu'un lieutenant entre accompagné d'une femme que je qualifierai de tout sauf de féminine.
Elle a une carrure plus importante que le policier qui l'emmène et au moment de lui enlever ses menottes au poignets à la femme catcheuse (je trouve que cette profession lui va bien, ça ou camionneuse au choix), il détourne le regard pour un point derrière elle. Je ricane à la vue de celui-ci qui s'éloigne et referme rapidement la porte et presser le pas pour sortir du couloir.
Mais à peine le policier ayant passé la porte, la camionneuse me jette un regard empli de haine avant de s'asseoir en face de moi. Ses yeux ne se détournant pas, je jette un coup d'œil vers mes voisins pour constater qu'ils ont tous repris leurs conversations, même l'homme du duel. Alors je me rassois face à la femme et lui demande :
- Qu'est ce qu'il y a, t'as un problème ?
***
J'espère que le début de cette fanfiction vous plaît ! N'hésitez pas à me donner vos avis cela fait toujours plaisir ! 😊
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La Moue des Morts
FanfictionLe bruit de la porte se fait entendre dans la pièce silencieuse, enfermant Sasha, le temps d'une journée, sous la surveillance des gardiens de la paix. De l'autre côté du couloir où circulent des fonctionnaires éreintés, une bande de rappeurs se...