Chapitre 12

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Le lieutenant souffle du nez mais finit par hausser les épaules en commentant :

-      De toute façon c'est notre meilleure option pour l'instant...

Je souris rassurée et mes deux futurs colocataires se tchèque, Antoine remercie Marc et celui-ci annonce :

-      Je vais vous faire sortir d'ici deux heures, il me regarde et se retourne vers la bande de garçons, puisque personne n'a porté de plainte contre vous, il se retourne pour me fixer, et contre toi, vous n'avez plus rien à faire ici...

Je le remercie et Benjamin reviens me faire un câlin avant que Marc ne rappelle l'officier pour refermer ma grille sous les yeux surpris de Benji' il m'interroge :

-      Tu viens pas avec moi Sasha ?

Je m'abaisse à son niveau et lui explique :

-      Non mon grand, tu vas rester avec Marc, je détourne mon regard vers le trentenaire qui hoche la tête, tu vas jouer avec ce que tu as dans ton sac ! Tu te souviens de ce que je dis toujours ?

-      Que je dois toujours être prêt à toutes éventualités !

Je lui souris franchement devant sa mine concentrée pour répéter mon dicton et le félicite en lui tendant ma main pour qu'il frappe dedans.

-      Donc, tu vas aller avec Marc, mais je reviens dans quelques heures d'accord, et si je me souviens bien, Marc a des gâteaux au chocolat dans son bureau...

Je mime une mine songeuse et le petit garçon se retourne vers l'originaire du Kenya et s'exclame :

-      C'est vrai ça ?

Il répond une mine sérieuse sur le visage :

-      Je ne sais plus il faudrait aller jeter un œil dans mon bureau pour savoir...

Le garçonnet sautille et le policier le prends dans ses bras avant de quitter le couloir des cellules rendant l'atmosphère brusquement plus calme.

Un sourire toujours niché sur le visage je me laisse glisser le long du mur, le regard vissé sur la porte par laquelle viennent de sortir les deux hommes les plus importants de ma vie.

-      T'as l'air complètement pété !

S'exclame une voix que je reconnais comme la première m'ayant adressée la parole. Je me retourne de nouveau vers la cellule et remarque les yeux rieurs de mon interlocuteur.

-      T'es toujours comme ça ?

Il rigole de ma répartie mais finis par me demander :

-      Je suis comment ?

-      Toujours aussi casse couilles ?

Ses amis réveillés entre temps se mettent à beugler comme des animaux et à sauter sur Idriss et le charriant, je rigole et Doums se rapproche avant d'attraper la grille nous séparant et de dire :

-      Faut que l'on sorte de là, je dois te faire un câlin pour cette punchline du turfu' !

-      Très peu pour moi...

Devant sa mine confuse et s'apprêtant à me demander le pourquoi du comment je le coupe :

-      Je suis très peu contact physique, les paroles suffisent amplement...

Alors en jetant un coup d'œil à toute sa bande et déjà fier de ce qu'il s'apprête à dire il s'exclame amusé :

-      Sa tombe bien on est des sacrés paroliers !

La Moue des MortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant