Chapitre 14

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Yasmine est une magnifique maghrébine, je crois qu'étant hétéro, si elle me proposait quelque chose je ne dirais pas non. C'est pour dire la beauté de cette femme. Quand elle est sortie d'une Citroën C3 en furie et que Théo est devenu livide, j'ai compris l'emprise qu'elle avait sur lui. Mais franchement même si je peux voir toute la colère dans ces yeux à 500 mètres de distance, je peux voir de plus loin encore qu'elle s'inquiétait pour lui en l'absence de nouvelles.

Elle ne dit rien à part cette phrase :

-      Tu verras ce soir en rentrant.

Elle se retourne par la suite vers Antoine et Elliot et leur demande :

-      On vous raccompagne ?

Les deux garçons hochent la tête et Antoine se retourne enfin vers moi et demande à l'autre jeune femme de la bande :

-      On peut raccompagner Sasha aussi ? Il faut qu'elle passe chercher son petit frère !

Yasmine s'aperçoit enfin de moi et se rapproche pour me faire la bise et se présenter, je lui offre un sourire timide et elle s'exclame :

-      T'as vraiment rencontré ses espèces de débiles en garde à vue ?

Je rigole et raconte :

-      J'étais en gardav' dans la cellule en face de la leur donc je dois considérer que je suis débile aussi ?

Elle me regarde gênée et se met à bafouiller mais je ricane et la rassure en lui disant que ce n'est rien et que c'est Idriss qui m'a abordé en premier. Les gars saluent leurs frères longuement en se checkant un à un et se programment une session studio à ce que j'ai compris. Je ne pose pas de question, salue rapidement les autres garçons d'un signe de tête et suis le couple les mains dans les poches de mon jean troué.

Je m'installe sur la banquette arrière derrière la conductrice et lui indique l'adresse de Marc pour qu'elle la mette dans son GPS quand les garçons arrivent enfin. Antoine et Elliot s'assoient à mes côtés sur la plage arrière en fermant les portes et pour finir Théo s'installe silencieusement sur la place du mort à côté de sa copine énervée.

Elle l'ignore en se mettant en route et les garçons à mes côtés se mettent à discuter, moi, je regarde les rues défiler en appuyant ma tête contre la vitre de la portière. Mon mal de crâne ne veut pas quitter le derrière de ma boite crânienne et je ferme les yeux pour essayer de faire passer la douleur.

Je les ouvre à nouveau seulement quand la voiture se stationne pile en face de la porte de l'immeuble de Marc, je me détache en vitesse et prévient les occupants de la voiture que je ne serai pas longue.

Je me détache et ouvre la porte à la va vite avant de la claquer et de taper le code du digicode et de pousser la lourde porte menant à l'appartement de la famille Bell.

La Moue des MortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant