Chapitre 7

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Après un temps indéterminé dans le noir, j'ouvre les yeux et inspire brusquement une bouffée d'air en portant les mains à ma gorge.

Je ne prête pas attention à ce qu'il se passe autour de moi et tout mon corps se tend avant de reculer jusqu'à toucher un coin de la pièce, glissant par terre en me mettant en boule.

Je n'entends pas ce qu'il se passe autour de moi, mes mains crispées contre mes oreilles à m'en arracher des mèches de cheveux.

Je me balance d'avant en arrière et des larmes ne cessent de couler de mes paupières closes avec acharnement, me donnant une sensation de brûlure.

Pas maintenant, pas en public, pas devant les policiers, pas ici, pas devant ces gars, pas dans ce coin, pas comme ça, pas encore.

Je recommence à avoir du mal à respirer jusqu'à ce que des bras puissants m'entourent, détruisant dans l'œuf, une nouvelle crise qui pointait le bout de sa torpeur.

Mes mains agrippant avec fermeté le devant de la chemise de Marc et ma tête nichée dans son cou je laisse enfin un sanglot s'échapper de mes lèvres et un temps considérable s'écoule avant que je ne recule enfin de son étreinte et de lui dire :

-      Je vais bien, ça va...

Je me relève malgré mes jambes qui tremblent et remarque enfin que tout le groupe en face de ma cellule me fixe, ils sont tous inquiets et je détourne le regard face à certains regards pleins de compassion et détourne l'œil vers la fenêtre grillagée en portant ma main à ma tête. En touchant l'arrière de mon crâne je peux sentir une bosse proéminente commencer à sortir et le mal de crâne que j'avais déjà auparavant devenir encore plus insupportable.

Mon épaule se crispe quand Marc pose sa main sur mon épaule, le remarquant immédiatement, il retire ses doigts mais viens se placer devant moi en me demandant :

-      T'es sûre que ça va ?

-      J'ai un peu mal au crâne, elle m'a claquée fort cette chienne.

Marc se met à inspecter l'arrière de mon crâne soucieux et je rétorque moqueuse :

-      Depuis quand t'es devenu médecin toi ?

Il ricane et m'indique qu'il va devoir appeler les urgences, je lui prends vivement le bras et le regarde en le suppliant :

-      Tu sais que j'aime pas ça...T'as pas un de tes collègues qui peut me recoudre vite fait ?

-      Sasha tu pisses le sang ! T'as peut-être un truc grave !

Je lève les yeux au ciel et il s'énerve :

-      Zhao tu vas pas t'y mettre ! Une vraie gosse celle-là, on y va je te fais passer en priorité et t'es revenue ici en moins de deux heures ok ?

Je hausse les épaules et regarde Idriss que j'entend rire depuis ma place je le regarde et dit un sourire aux lèvres :

-      Qu'est ce que t'as toi ?

-      Rien, rien !

Il regarde ses potes et se met à rire plus fort. Je fronce les sourcils et dit :

-      La meuf, elle vient de frôler la mort et maintenant elle râle pour aller à l'hôpital !

-      C'est pas le première fois que je suis à deux doigts de crever...

Marc ricane et me passe les menottes et me sort de ma cellule sous les regards ahuris du groupe d'amis.

La Moue des MortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant