Chapitre 18

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Le trajet jusqu'à l'appartement des garçons fut assez long, Benjamin était fatigué et est resté sur mes genoux en observant silencieusement le paysage. Moi je somnolais en essayant de suivre la conversation mais j'ai vite abandonner. Ma tête me lançait et le bruit des klaxons incessants des embouteillages me martelait encore plus le crâne.

Antoine me demanda si je me sentais bien et j'opina brièvement du chef en me replaçant contre l'appui-tête. Une fois la voiture arrêtée j'ouvris rapidement la portière et porta mon petit frère pour le poser par terre et m'étirer les jambes. Je déteste les espaces confinés, surtout roulant, duquel on ne peut pas sortir quand bon nous semble et dont on n'est souvent pas maître de la rapidité. Je divague, sûrement les médicaments.

Mes comparses une fois tous sortis et la voiture verrouillé, Antoine tape le digicode et pousse la lourde porte en bois avant de nous laisser le passage pour rentrer dans le corridor.

Pour mon plus grand plaisir, l'ascenseur fonctionne et je ne me glisse pas dedans comme le couple et mes nouveaux colocataires, je leur indique que je prends les escaliers et Benji' me demande :

-    Je peux venir ?

Je hoche la tête et lui demande :

-    Tu veux refaire comme la dernière fois ?

Il me fait un énorme sourire et sautille pour montrer son opinion, je rigole et le porte pour le caler sur mes épaules, le couple ricane et Yasmine s'exclame :

-    Tu vas vraiment monter avec Benjamin sur tes épaules ?

Elle ricane et sors de la cabine en s'exclamant :

-    Je veux voir ça !

Je rétorque alors rapidement en me mettant à courir dans les escaliers :

-    Alors tu vas devoir aller vite !

Je sais que je dois aller au troisième étage et quand j'y arrive enfin les garçons m'applaudissent comme si je venais de terminer un marathon. Je dépose Benji' et leur fait des fausses révérences en attendant Yasmine qui arrive au troisième étage, essoufflée.

Les mains posées sur ses genoux elle balbutie :

-    C'est pas fait pour moi la course dans les escaliers je crois !

Je lui souris et tape dans son dos en la soutenant jusqu'à la porte qu'Eliott vient d'ouvrir, je lui confie :

-    Tous le monde peut faire de la course, il faut simplement de l'entraînement !

Théo et Yasmine s'installent dans le salon pendant qu'Antoine et Eliott me font découvrir l'appartement. Il y a une petite cuisine attenante au salon via un couloir et ce même couloir dessert quatre portes, les deux chambres des garçons, un salle d'eau et en arrivant dans la dernière pièce Eliott s'excuse :

-    On est désolé, c'est un peu le delbor mais c'est ici que l'on fait les enregistrements avec les gars alors y'a tout mon matos.

Je hausse les épaules et il m'ouvre la porte, me laissant découvrir une pièce plutôt grande dans laquelle siège un micro sur pied entouré de mousses et d'une platine de mixage. Il y a aussi plus loin un canapé et une petite table, je devine le lit dépliable et je pose nos sacs dessus. Antoine affiche une moue désolée et je lui dis :

-    Fait pas cette tête, c'est ultra bien, et c'est déjà vraiment gentil de m'accueillir sans réellement me connaître, je vais pas faire la fine bouche, j'ai vue pire !

Il ricane et s'empresse de pousser la petite table contre un mur et de déplier le canapé pour le transformer en lit et de me dire :

-    Et bien, bienvenue chez toi !

La Moue des MortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant