ÉPILOGUE

251 29 29
                                    

Soen pensait que le plus dur serait d'être retrouvé par les flics, ligoté comme un rôti. A vrai dire, les questions qui avaient suivi avaient été bien plus difficiles. Il ne supportait pas d'entendre les paroles de Miranda à l'encontre de K.

Non, il n'était pas méchant.

Non, ce n'était pas un salaud égoïste et terrifiant.

Non, il ne les avait jamais torturés comme elle le sous-entendait.

Non, sa gueule n'était pas détruite. Sa beauté était brute et ravageuse.

Non, il n'avait jamais rien brisé dans cette maison. A part peut-être son cœur en miettes.

Après réflexion, Soen trouvait que le plus dur était le manque. Il le suivait partout. Absolument partout. Dans tous les recoins de la maison. Et surtout dans la chambre d'amis.

Au travail, le manque était égal à lui-même. Parfois, il se surprenait à rire. Et puis le manque revenait. Plus fort. Plus glaçant. Plus désagréable. Il était là la nuit, dans ses cauchemars. Dans ses rêves aussi, quand le corps de son amant se dessinait.

Soen était allé voir l'un de ses confrères. Il avait les papiers du divorce. Et Miranda était bien obligée de les signer. Pendant des semaines, il avait attendu des nouvelles de l'homme qui faisait battre son cœur. Rien n'était venu.

Soen n'avait pas défendu Williams. Il s'était suicidé dans la cellule de sa prison. Sans aucune aide extérieure. Il avait laissé une lettre. Quelques petits mots jetés sur une feuille.

« Tout est O.K maintenant. »

L'étoile était persuadée que ce OK se référait aux initiales de K. Ossian Knight. Et peut-être même que son imagination lui jouait simplement de mauvais tours. Mais il avait une intuition, alors il n'en démordait pas.

Trois mois plus tard, le manque se détachait de lui. Il ne laissait place qu'à une longue mélancolie. Il n'avait pas encore déménagé. Il ne se sentait pas prêt. Et K ne connaissait que cette adresse, alors c'était une raison suffisante pour rester.

Un matin, Soen avait récupéré le courrier. Ses grands yeux absinthe étaient cernés et son teint, blafard. Il attendait son café et le journal. Il avait découvert un nouveau café où il se rendait très souvent désormais. Ça l'occupait lorsqu'il avait une pause. Il ne voulait pas trop réfléchir, le manque était toujours trop présent dans ces moments-là.

Une lettre avait attiré son attention, il ne reconnaissait pas vraiment l'écriture. Miranda était assez barge pour faire écrire quelqu'un à sa place.

« Bonjour Soen,

Recherches-tu toujours un travail ?

Denis m'a vaguement parlé de cette idée.

Voudrais-tu que nous en discutions tous les deux ?

Ce serait vraiment très aimable de ta part.

Aurais-tu une petite place pour moi dans ton emploi du temps ?

Fred sera peut-être de la partie, mais je sais d'avance que ça ne te dérange pas.

En souvenir du bon vieux temps !

Alors, redis-moi cela par message, tu veux bien ?

On se dit à plus tard, j'espère !

O.K ?

Harry. »

A suivre...


Cet épilogue est vraiment trop stylé, vous trouvez pas ?

Avez-vous réussi à percer tous ses mystères ? J'attends tous vos commentaires, ça me fait trop plaisir.

A bientôt. Ici, mais peut-être et surtout, ailleurs...

nebulaWhere stories live. Discover now