Sirius est l'une des étoiles qui forment la constellation de la Canicule.
Mercure et température
Un éclat brillait dans les yeux de K. Un truc perçant que Soen était capable de déceler de sa place. Soen était au bord du malaise. Et il avait terriblement chaud. C'était le bordel dans son crâne.
K s'était levé de son fauteuil, le bouffant du regard. L'air de la chambre était insoutenable, saturé par toutes sortes d'énergies. Soen ne savait pas vraiment ce qui était en train de se passer, mais ça ne lui posait pas de problèmes.
— Bordel, dis-moi d'arrêter, avait-il grondé, tout près de lui.
Soen n'arrivait pas à formuler une phrase correcte dans son crâne. Toutes ses pensées se bousculaient pour converger en un seul point, K était sacrément bandant. Et il se sentait à poil sous ce regard polaire, le détaillant sous toutes ses coutures.
Il avait remonté la couette sur ses cuisses, sentant sa queue durcir douloureusement. Il avait honte de bander pour un simple regard. K avait esquissé un sourire qui en disait long sur ses intentions. Lui non plus n'en menait pas large. Les yeux verts de Soen l'appelaient.
— N'aie pas honte.
Soen s'était perdu dans cette immensité. C'était un océan sans fin. Un gouffre qui l'appelait vers les pêchés et la luxure. Il était pratiquement sûr que c'étaient les flammes de l'Enfer qui le brûlait autant. C'en était presque indécent.
— Je veux que tu te branles en me regardant, avait-il exigé.
Soen ne se sentait pas de refuser. D'ailleurs, il n'avait pas envie de refuser. Il voulait crever de plaisir. Et le regard de K n'était pas pour lui déplaire... Il ne s'était jamais senti aussi désiré par qui que ce soit. Soen n'était pas sûr d'avoir été aussi excité par quelqu'un dans sa vie.
Même Miranda à poil semblait ridicule à ses côtés.
Le brun avait repoussé la couette au bout du lit, enivré par ce regard polaire, voilé par l'alcool. Un instant, Soen avait baissé les yeux sur son caleçon, déformé par son érection. K aussi avait regardé, se languissant de découvrir ce qui se cachait derrière ce bout de tissu.
Sa petite étoile avait retiré son caleçon, lui arrachant un sourire de satisfaction. Les yeux de K s'étaient arrondis comme des soucoupes. Il avait envie de le pomper lui-même. Mais il ne pouvait pas faire ça. Il voulait en profiter sobre.
Soen s'était senti rougir sous ce regard tempétueux. Il frémissait d'impatience. Ses doigts s'étaient enroulés autour de sa verge, parfaitement tendue. La température avait grimpé de plusieurs fahrenheits dans la chambre.
Sa main avait coulissé sur toute sa longueur, lui arrachant des gémissements de plaisir. K tentait de les enregistrer dans son crâne. C'était beaucoup trop beau pour qu'il puisse l'oublier.
Soen imaginait que les doigts de K étaient en train de retracer sa verge. K trouvait son regard terriblement outrageant. Et il avait envie de libérer cette lèvre emprisonnée par ses dents.
— Tu faisais le gêné à te cacher sous la couette, mais en réalité, tu trouves ça terriblement excitant.
La voix de K sonnait comme une mélodie aux oreilles de Soen. Il était encore plus excité.
— Tu aimes t'exhiber devant moi, Soen ? avait-il murmuré près de son visage, le faisant trembler.
Pour toute réponse – et dans un dernier coup de poignet – Soen avait éjaculé sur son ventre, le souffle coupé et les yeux brillants.
K avait la tête dans les étoiles. Littéralement.
Soen avait vu K disparaître de la chambre avant de revenir avec une serviette dans les mains. Le brun s'était nettoyé avec application, encore chamboulé par cet orgasme dévastateur. Il ne pensait pas qu'une simple branlette puisse lui retourner ainsi le crâne.
Encore nu, il s'était endormi dans les draps froissés. Ses rêves étaient peuplés d'un regard glaçant qui lui vrillait le cerveau. Soen planait sur son petit nuage.
Le lendemain, le sourire qu'il arborait au réveil avait rapidement disparu. Il était seul dans la chambre. Et il ne pouvait s'empêcher de ressentir un poids dans sa poitrine. Un poids énorme qui lui bloquait partiellement la respiration.
Il s'était levé brusquement. Il portait un caleçon. Soen avait les joues en feu à l'idée que K ait pu le lui remettre alors qu'il dormait profondément. Et il faut dire que ça l'excitait quelque peu.
Il était sorti de la chambre, tombant sur un Ogon de mauvaise humeur. Rien n'avait changé depuis la veille. Excepté son orgasme. Ouais, clairement, tout avait changé.
— Où est K ?
Ogon avait levé les yeux au ciel. A part des queues, il n'avait rien d'autre que cette phrase en bouche.
— Toujours avec ta blondasse.
Soen était blessé. K préférait toujours être avec elle, même après cette nuit. Plus, il se sentait stupide d'avoir pensé que les choses aient pu être différentes.
— Elle ne travaille pas aujourd'hui, avait-il souligné.
Ogon avait haussé les épaules. Il s'en foutait. Il devait juste obéir aux ordres de K. Soen avait le moral au plus bas. Il avait l'étrange impression qu'on était en train de se foutre de sa gueule. Il était allé dans la salle de bain pour se rafraîchir le visage.
Il n'était pas resté longtemps. Surtout lorsqu'il avait entendu la porte d'entrée claquer. C'était forcément Miranda, accompagnée de K. Il avait enfilé quelques vêtements rapidement, il s'en fichait, il ne travaillait pas non plus.
Il avait une boule logée au creux de sa gorge. Un mauvais pressentiment lui tordait l'estomac. Il avait dévalé les marches à la vitesse de l'éclair, manquant de trébucher une ou deux fois.
Dans la cuisine, il était tombé sur une Miranda radieuse, un sourire éclatant peint sur la face. Soen le trouvait particulièrement faux. Un instant, il s'était demandé si son mariage était basé sur des mensonges. Une espèce de château de cartes particulièrement bancal.
Soen avait ensuite cherché le regard de K. Il avait besoin de voir ses iris aussi claires que la banquise. Il avait besoin de savoir que tout se passait bien.
A la place, K n'avait pas cillé, refusant de lui accorder un morceau de son attention. Soen se serait contenté des miettes. Mais rien n'était venu. A part une solitude désagréable et un poids énorme sur le cœur.
—
Je ne pensais pas que ça faisait aussi longtemps que je n'avais rien posté... Shame on me, mais le chapitre est vraiment cool, donc ça compense non ?
Dites-moi ce que vous en pensez !
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nebula
RomansaCe soir-là, il m'a dit que j'étais son étoile polaire. Celui qui le guiderait dans la nuit. Dans le bordel de sa vie. Ce soir-là, je lui ai dit qu'il était mon étoile filante. Je l'ai à peine vu avant qu'il ne disparaisse complètement. C'est peut-êt...