CHAPITRE QUATORZE - Killa

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Killa est la Lune chez les Péruviens.

Osmose et symbiose

K avait eu une furieuse envie de griller tous les feux rouges qui se dressaient sur son chemin. Il sentait les phéromones bouillantes de son étoile sur le siège. Juste à côté de lui. Assez pour le titiller. Il avait envie de s'arrêter dans une forêt et de le prendre sur le capot. Et sur les sièges arrière. Et contre un arbre.

Bien.

K n'avait jamais été un féru de sexe. Ouais, il avait eu des aventures. Parce que sa beauté brute le lui permettait. Mais il ne s'était jamais senti en manque dans l'une de ses missions. Visiblement, Soen foutait toutes les règles en l'air.

D'ailleurs, Soen manquait d'air. L'habitacle de la voiture était devenu toxique, chargé d'une vapeur palpable appelée le désir. Il en était sûr, il n'avait jamais ressenti ça avant. Même sa nuit de noces avait été moins bouillante.

K avait garé la voiture n'importe comment. Parce qu'il n'en avait vraiment rien à foutre. Il avait claqué la porte d'entrée à la volée, avant de plonger son regard de glace dans celui absinthe qui lui faisait face. Une flamme sublime tanguait dans ses yeux.

Un truc qui aurait pu damner le plus pieux des Saints. Enfin, selon K, les fesses de Soen, moulées à la perfection dans ce pantalon de costume, faisaient déjà amplement l'affaire.

Tel le prédateur qu'il était, K avait avancé vers sa proie. Il avait tiré l'élastique qui retenait ses cheveux et Soen avait hoqueté. Il ne pensait pas que sa beauté pouvait s'accroître encore un peu plus.

Ils étaient montés à l'étage, même si K avait envie de le prendre dans toutes les pièces de cette putain de baraque. Et dieu savait à quel point la maison était grande.

Soen avait fermé à clé la porte de la chambre d'amis, qui était partiellement devenue sa chambre. L'espace d'un instant, un flottement s'était installé entre eux. Si l'un des deux désirait arrêter, c'était le moment.

A la place, K avait franchi la distance entre leurs corps, écrasant ses lèvres sur celles de l'étoile. Il ne s'en lasserait probablement jamais.

Il avait déboutonné un à un les boutons de la chemise de l'avocat, se retenant de l'arracher car elle devait valoir une petite fortune. Il avait retiré la cravate, s'imaginant toutes sortes de choses réprimées par la morale avec un tel objet.

A la fin de leur baiser, Soen était à moitié à poil, tandis que K portait tous ses vêtements. Rien ne trahissait son excitation pourtant – vraiment – palpable. Alors, le brun s'était affairé à déshabiller l'homme fait de glace.

Sa peau blanche lui donnait envie de lécher la moindre parcelle qui s'offrait à sa vue. Les muscles de K étaient saillants et bandés, Soen trouvait ce spectacle très hypnotisant.

K, cette fois en caleçon, avait déplacé ses mains jusqu'aux fesses de sa jolie et petite étoile. Il l'avait soulevé jusqu'au lit, comme s'il ne pesait pas plus lourd qu'une plume, sans cesser une seule seconde de l'embrasser.

Au sol, il avait récupéré la cravate de l'homme d'affaires. Bientôt, il verrait cette cravate bien différemment. Habitué des nœuds, K n'avait mis que quelques secondes à attacher sa victime, s'assurant qu'il ne pourrait pas se détacher.

Très bien. C'était diablement excitant.

— Je ne supporte pas que l'on me touche pendant l'acte, bébé.

Soen avait rougi. Et peut-être même que les battements de son cœur s'étaient accélérés.

Lorsque K avait tiré le caleçon de l'étoile, il ne fut pas surpris de la proportion de son érection. Soen avait détourné le regard, il était gêné. Parce qu'il ne s'était jamais senti aussi exposé de toute sa vie.

K avait envie de le prendre. Ici et maintenant. Mais ça n'aurait procuré aucun plaisir à l'étoile. Alors, il s'était penché vers cette verge tendue, avide d'enfin mettre en action toutes ses pensées salaces. Son souffle s'était échoué sur la peau sensible de Soen avant que sa langue ne coulisse sur toute la longueur du membre.

Soen avait peur de défaillir. Il avait envie de laisser courir ses doigts dans la chevelure quasi-blanche de son amant.

Cette bouche qui s'enroulait autour de son membre le rendait fou. K s'était agrippé à ses hanches, suçant ses boules et léchant la verge de son étoile. Il avait profité de ce moment pour insérer un doigt en lui, faisant attention au moindre de ses gestes.

Soen s'était crispé, n'appréciant pas l'intrusion.

— Tu veux que j'arrête ? avait demandé le blond, inquiet.

Le brun avait secoué la tête, habituant son corps comme il pouvait. K avait alors entrepris des mouvements dans le but de le détendre. Et ça fonctionnait plutôt bien. Le deuxième doigt était passé rapidement.

Les deux hommes s'étaient embrassés à en pendre haleine. Pour Soen, cela signifiait plus que ce qu'il ne pouvait bien penser. Et pour K, ça avait le goût des adieux.

K avait tracé une ligne sur le corps de son amant avec sa langue, faisant frissonner l'avocat. Tout son soûl était accaparé par cette beauté brute, hypnotique et fatale. K avait tiré une capote de son pantalon, ayant prévu le coup quelques heures auparavant.

Le premier coup de rein avait été douloureux pour Soen. Mais les baisers que lui prodiguait le blond semblaient apaiser les maux. Soen sentait que ses poignets brûlaient à cause de la cravate, mais pour dire vrai, il adorait ça.

K s'agrippait à lui comme si sa vie en dépendait. Et peut-être bien que ce fût le cas.

Il enchaînait les coups de rein avec un plaisir non-dissimulé.

— Tu es tellement étroit. Et tu bandes tellement pour moi, bébé.

Les paroles crues de K retournaient le cerveau de Soen, l'excitant encore un peu plus. Il avait envie de se toucher devant lui. Comme il l'avait déjà fait.

— Tu aimes que je te prenne alors que tu es attaché, n'est-ce pas ?

Incapable de prononcer un mot tant le plaisir l'étreignait, il avait simplement hoché la tête.

Ils avaient un orgasme aussi fort que dévastateur. En parfaite osmose. Comme s'ils avaient été faits pour se rencontrer. Et comme si leurs vies étaient liées à tout jamais.

K avait détaché Soen, l'embrassant une nouvelle fois. Le brun s'était rapidement endormi, éreinté par la plus belle partie de jambes en l'air de sa vie. Il avait terriblement envie de recommencer. Ailleurs. Partout.

K s'était rhabillé, jetant un coup d'œil à sa montre. Ogon n'allait pas tarder, en compagnie de la cocue. Une dizaine de minutes plus tard, une voiture s'était garée dans l'allée de la maison. Miranda avait un sourire beaucoup trop fier pour que ce ne soit pas louche.

K avait descendu les marches deux à deux, les sourcils froncés. Qu'est-ce que cette connasse avait bien pu faire ? Récupérer les papiers de divorce pour que K puisse emmener Soen avec lui ?

— K ? Les flics ont été prévenus de notre présence dans la baraque.

A l'unanimité, vous aviez voté pour que le point de vue soit celui de K donc le voilà.

Je viens de l'écrire d'une traite, alors désolée s'il y a des fautes aha. Dites-moi ce que vous en avez pensé, la partie de jambes en l'air et la révélation d'Ogon ?

Au cas où ça ne serait pas clair, ce chapitre était probablement l'avant-dernier. Encore un et l'épilogue et l'histoire est finie.

nebulaWhere stories live. Discover now