➵ You know you can talk to me without worries.

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1110 mots.

"Parle moi. Parle moi."

Ces mots résonnent dans ma tête.

Pourquoi ne veut-il juste pas me laisser !?

"PARLE MOI."

Sa voix, hurlant, me criant dessus, me fait peur.
Je suis totalement effrayée.

"PARLE MOI !"

Ces mots sont juste insupportables.
Laisse moi tranquille ! Seule !

"Parle. Parle. Parle. Parle."

Ces mots... Ils sont plantés tels des poignards dans mon coeur.

"Parle mooii..."

C'était un murmure. Cette voix me donnant de nombreux frissons de peur, m'est également tellement familière que j'en ai la tête qui tourne.

Je me retourne lentement, osant enfin faire face à cet homme... Ou cette femme?

"Alors? Maintenant que tu me VOIS, pourquoi ne me PALERAIS-TU PAS !?"

Je sursaute. Il est grand. Tellement grand. Cet homme.

"Pourquoi tu as peur, HEIN ?!"

Son visage s'approchant dangereusement du mien, je ne peux qu'être mille fois plus terrorisée qu'avant.
Son souffle chaud me fouette le visage tellement il est rapide.

C'est d'ailleurs étrange, car je le vois bel et bien.
Et pourtant... Son visage m'a l'air plus flou qu'autre chose. Comme s'il était recouvert d'un voile noir...

"Parle moi, je suis là..."

Je ne comprends pas.
De quoi je devrais lui parler, d'abord.
Et pour la première fois depuis cet « échange », je daigne prononcer quelques mots.

"De quoi veux-tu que je te parles à la fin ?"

Étrange.
Voilà tout ce que je me répète à présent.
Maintenant, il rit sarcastiquement... Comme si il croyait que je savais parfaitement de quoi il voulait que je lui parle.

"De toi ! Ta famille ! D'où tu viens ! Des choses sur toi ! Rien que toi !!"

Il me semble maintenant que je ferme les yeux.

Sauf que je les ouvrit.
Je suis dans mon lit, tremblante de peur.

Un... Cauchemar ?
C'était donc ça ?
Bizarre.

Et qui c'était ?

Je tourne machinalement la tête vers mon réveil.

4h26

Bien trop tôt pour une flemmarde de mon genre, et pourtant, la fatigue ne se manifeste pas et je reste donc assise, droite comme un piquet sur mon matelas à repenser à ce rêve étrange.

Je souffle et apporte ma main à ma tête.
J'ai chaud, beaucoup trop chaud pour un matin d'hiver.

Je suis malade, ça doit être pour ça.

Je me lève, non sans mal, et atteint l'interrupteur de ma chambre.
Et la lumière fut.

J'ai l'impression que le sol fond sous mes pas mais j'en fais abstraction, même si c'est assez compliqué, il faut que j'aille chercher quelque chose à boire et un doliprane.

En descendant je rate une marche.
Mon Dieu.

"Putain... Je marmonne."

Je me frotte les fesses, une grimace déformant toujours mon visage.

Private | Ashton IrwinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant