Private | Ashton Irwin

➵ I am the boss. I am YOUR boss.

1373 mots.

Quelques minutes plus tard, nous avons raccroché.
Je suis maintenant clouée sur ma chaise.

C'est ma famille. Je ne les vois jamais. Ils me manquent et je me sens seule sans eux, et pourtant, ce que ma mère vient de me dire m'a percuté. Et je le savais déjà.

Tandis que je regarde le vide, ma supérieure rentre et rigole.

Quoi ? Qu'est ce qu'il y a de si drôle ?!

"Bon, Hayley, tu as encore beaucoup de boulot. Alors fait."

Je la regarde de travers. Tout son boulot de merde là, je le fait pour que ma famille soit fière. Tout son boulot de merde, je le fais UNIQUEMENT pour réussir ma vie et rendre ma famille heureuse.
Et ça ne fonctionne même pas.

À quoi ça sert ? Hein ?! De faire son stupide boulot alors que ça ne mène à rien ! À QUOI ça SERT ?!

Ma colère monte et mes joues chauffent. Aucune gêne n'est présente, il y a juste mes pensées colériques qui remplissent mon esprit.

"- Par contre, je ne suis-

- J'en n'ai rien à faire."

Je me lève brusquement, faisant sursauter Madame Payne et tape bruyamment sur mon bureau avec mes poings.
La paperasse éparpillée dessus saute.

"- Qu'est ce qu'il t'arrive encore ?! Crit-elle, totalement effrayée.

- Mais foutez moi la paix ! Allez-vous en ! J'en ai rien à foutre de ce que vous êtes venu faire et je sais exactement ce que j'ai à faire ! Je m'époumonne, les larmes menaçant de couler, À quoi ça vous sert HONNÊTEMENT de venir pour me rabaisser ou pour tout simplement me dire ce que je dois faire ?! Ça y'est je suis une grande fille et vous n'êtes ABSOLUMENT PAS ma mère. Je lâche d'une traite."

Je reprends ma respiration, épuisée après avoir parlé aussi vite. Ma supérieure me regarde d'un oeil extrèmement mauvais avant de croiser fermement les bras et de poser son pieds de façon à ce que je comprenne qu'elle n'était pas prête à me lâcher.

"Partez. J'ordonne."

Elle s'avance rapidement vers moi et frappe encore plus fort que moi auparavant sur ce même bureau.
Je sursaute également et recule même de plusieurs pas.

Je fais les gros yeux, surprise par son geste mais ne me défile pas. Il faut qu'elle me laisse tranquille, je n'aurai pas la force de me stopper si elle me provoque ou me dit des vérités qui me sont insupportables.

"Qu'est ce que tu crois faire, exactement ? Tu n'es personne ici. Si je dois te renvoyer je le ferai et ce n'est absolument pas toi qui pourra m'en empêcher, EST-CE CLAIR ?!"

Sa voix est menaçante mais je ne cède pas pour autant et la défie du regard.
J'en ai vraiment marre.

"J'ai toutes les cartes en main et toi tu es loin d'avoir le droit de me parler de la sorte. JE suis la patronne. Je suis TA patronne. Tu sais ce que ça veut dire, n'est-ce-pas ? Demande-t-elle, toujours aussi méchamment, se rapprochant dangereusement de mon visage, Évidemment que tu le sais."

Elle me rit au visage. Je grimace et mon expression se crispe.
Je ne veux pas encore me faire marcher dessus.
Tout ça n'a plus d'importance.
Ma mère m'en veut.
Ma famille m'en veut.
Et le pire, c'est que je m'en veux aussi.

Je sens mes lèvres se fendrent vers le bas, une sensation vraiment étrange que je ne veux plus jamais ressentir.

"Tu n'es rien. Sache le, encore une fois."