Ma vie en un seul mot ?

Chapitre 7 : L'heure du départ

On fire - Loïc Nottet

Mercredi 31 juillet, 7h54
France, Paris
PDV Sky

Réveillée subitement par le claquement de la porte d'entrée, je ne peux m'empêcher de soupirer. Décollant le plus lentement possible mes paupières, je suis forcées de me frotter les yeux étant éblouit par les rayons du soleil. Cette nuit, je n'ai pas supporté la chaleur étouffante qui remplissait ma chambre. J'ai finis par ouvrir ma fenêtre pour respirer un peu mieux. Je retire le bout de drap qui recouvre encore l'extrémité de mes jambes et me redresse. Je m'efforce de me lever pour aller mettre le nez dehors, appréciant le courant d'air frais qui s'engouffre dans la pièce.

Étrangement, je trouve la rue et le quartier particulièrement calme. C'est en apercevant le soleil anormalement bas que je décide de récupérer mon téléphone. L'écran verrouillé apparaît et j'écarquille les yeux en voyant l'heure qu'il est.

Soupirant fortement, je me laisse tomber sur mon matelas. Hier soir, avec Cameron et Chace, nous nous sommes baladés dans Paris jusqu'à trois heures du matin. Alors être réveillée si tôt n'était absolument pas dans mon optique. Dormir toute la matinée aurait été le seul moyen de raccourcir considérablement les dernières heures sur le sol français avant le décollage de notre avion.

Soudainement, je sens une masse s'allonger à côté de moi.

- Toi aussi t'as été réveillé par la porte ? Cameron me questionne en soupirant presque mort de fatigue.

- C'est Chace qui l'a claqué ? Je le questionne perplexe.

- Oui, je pense. Papa et maman sont sûrement déjà partis.

Je lève les yeux au ciel après sa réponse évidente, ne sachant pas pourquoi j'ai posé cette question. Nos parents ont toujours rayonnés dans notre vie par leur absence.

- Qu'est-ce qu'il est parti faire si tôt ? Je recentre la conversation sur notre petit frère qui visiblement s'est levé aux aurores.

- Je pense qu'il est parti voir ses amis. Je sais qu'ils vont souvent jouer au basket le matin.

- Il a bien fait. Je croise mes jambes pour m'asseoir en tailleur à côté de Cameron.

- Il t'a raconté ce qu'il s'est passé exactement ? J'ai vu que vous aviez discuté hier.

Depuis quelques jours, Cameron essaye de convaincre Chace d'aller voir ses amis. Il repoussait le moment de leur annoncer qu'il repartait en Californie le plus possible. Le connaissant, il aurait été capable de leur envoyer un message une fois assis dans l'avion.

- Oui, ça ne s'est clairement pas bien passé.

Finalement, hier matin, Chace s'est laissé convaincre par notre grand frère. Mais il faut croire que ses amis n'ont pas vraiment apprécié apprendre son départ la veille.

- J'ai cru comprendre. Il se relève sur ses coudes.

- Quand il est rentré, il était complètement perdu et en colère, bien qu'il ne me l'ai pas avoué. Je pense qu'il ne sattendait pas à cette réaction de leur part.

- Ils se sont disputés ?

- Chace n'est pas allé jusque-là mais je pense qu'ils se sont sentis trahit. Leur ami leur annonce qu'il quitte le pays le lendemain, je comprends qu'ils aient été agacé.

- C'est sûr. Chace aurait dû leur avouer plus tôt, je lui avais dit.

- Tu sais comment il est. Je hausse les épaules.