Chapitre 18 - Olivio

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     Il est seize heures et dans un peu moins d'une heure,  je rejoindrai Louise sur la place où se trouve la fête foraine, j'essuie mes mains moites sur mon jean et vérifie une dernière fois l'heure sur mon téléphone. Hier soir nous avons beaucoup discuté par messages, mes doigts étaient en feu à force de s'écraser sur le clavier, se racontant des anecdotes de nos vies ou tout simplement en apprendre plus sur l'un et l'autre. C'était comme un moment de détachement dans le temps : une petit bulle de douceur et de joie, loin du quotidien.

      Je sors de ma chambre me laisse tomber dans le canapé, mon frère est chez ses potes pour le weekend, je ramasse le cahier sur la table de basse et révise mes cours pour faire passer le temps. Pourtant mon regard ne cesse d'aller et venir vers l'horloge accrochée au mur, je me contente de feuilleter la cahier lisant sans intérêt mon notes, histoire de m'occuper les mains. Vers dix sept heures moins vingt : je ne tiens plus, attrape mes clefs et sors dans le froid, ce n'est pas que j'ai peur d'être en retard mais avec un peu de chance elle sera peut être déjà là. Mon haleine embuée provoque des volutes blanches tandis que je marche, je commence à entendre la musique et les voix des forains. J'arrive sur la place où des guirlandes de couleurs vives sont accrochées aux arbres qui bordent la place, les odeurs de sucre, de chocolat et de parfums fruités arrivent à mes narines et me mettent l'eau à la bouche, je cherche dans la foule son visage si familier à présent mais fus interrompu par deux voix stridents appartenant aux deux jeunes adolescentes qui se dirigent vers moi en courant :  

- Oli ! 

- Euh... salut, je vous connais ? demandé-je, surpris. 

- Non mais on est fans de ce que tu fais avec ton frère, on peut avoir une photo ? Si ça te dérange pas ?

      Je reste d'abord un peu figé, complètement déboussolé par leur demande et les regarde : leurs visages sont pétillants et une grand sourire étire leurs lèvres.

- Euh... non pas du tout avec plaisir !

     Une des deux sort son téléphone et tourne la caméra en mode selfie. La photo prise, elles s'en vont en gloussant, cette simple photo fait glisser en moi un sentiment de bonheur, j'espère que pour mon frère et moi ça marchera. Me concentrant à nouveau sur la raison de ma venue ici, je cherche encore un peu du regard Louise mais ne la trouvant pas, je me saisis de mon téléphone et l'appelle.

- Allô ?! dit-elle ayant décroché dès la première sonnerie. 

     J'entends dans le fond un brouhaha et de la musique : elle est déjà là.

- C'est Oli, j'arrive pas à te trouver !

Euh... tourne la tête, je crois que je te vois.

     Je fais ce qu'elle dit et j'aperçois ses long cheveux blonds qu'elle attache en chignon quand elle est au café, le bas de son visage est dissimulé par une gosse écharpe de laine, mais c'est bien elle, je souris et le fil intense qui nous relis quand on est tout les deux vient se placer au centre de mon ventre pour m'attirer vers elle.

L'amour Inconnu 1ère PartieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant