Chapitre 42 PDV de Louise

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    Il prend un des sacs en carton qui contient le cadeau de ses parents pour alléger ma charge, on marche dans la rue noire éclairée par la lueur de la lune et les lumières artificielles. Sa main dans la mienne j'essaye de caler ma respiration sur la sienne pour me calmer. Un nœud me tord les entrailles, il me sourit et je le lui rend tant bien que mal.

- Tout va se dérouler chez ma mère, elle a hâte de te rencontrer, annonce-t-il

- Ah oui ? Je tâcherai d'être exemplaire alors.

- Tu es déjà parfaite, elle va t'adorer.

Je fronce du nez et me tourne vers lui. 

- Personne n'est parfait.

- Pour moi même tes imperfections, si je les trouves, sont parfaites, dit-il 

- Disquette disquette disquette ! m'exclamé-je 

    Nous rions et je m'arrête pour déposer un léger baiser sur ses lèvres. Soudain je le sens se figer.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

     Il fixe quelque chose par dessus mon épaule en fronçant les sourcils. Je tourne la tête dans la direction qu'il fixe : rien, il n'y a rien à part une voiture noire à la carrosserie ruisselante sous la lumière. Oli me reprend la main et m'incite à marcher.

- Tu as vu quelque chose ? demandé-je 

- Non, j'ai juste cru reconnaître quelqu'un, viens, on va être en retard.

    Je fronce un instant les sourcils avant de passer à autre chose et de le suivre jusqu'à chez lui.

    La maison de sa mère est semblable à celles du quartier : des volets verts pastels et un toit typiquement toulousain. La pelouse givrée craque sous la semelle de nos chaussures tandis qu'on s'approche du porche, à travers la fenêtre d'à côté, j'aperçois des silhouettes et un sapin qui illumine la pièce. Oli toque et je retiens mon souffle jusqu'à ce que j'entende le cliquetis de la serrure. Je jette un coup d'œil à Oli qui me répond par un sourire encourageant. Une femme aux cheveux frisés ouvre la porte et un sourire illumine son visage à la peau hâlé. Oli lui ressemble comme deux gouttes d'eau.

- Bonsoir madame, dis-je d'une voix peu détendue. 

- Oh appelez-moi Patricia, voyons ! 

    Je ris nerveusement et hoche la tête.

- Enchantée de faire votre connaissance, Louise c'est ça ?

- Tout à fait, enchantée moi aussi, réponds-je 

- Hum hum, je suis là vous savez ? interrompt Oli. 

    Sa mère lève les yeux au ciel et se tourne vers lui.

- On ne t'a pas oublié, ne t'inquiète pas Olivio, maintenant rentrez, nous vous attendions.

     Oli me cède le passage et je rentre dans la maison chaleureuse dont des odeurs provenant sûrement de la cuisine me mettent l'eau à la bouche. Je reconnais Florian dans un coin de la pièce, sa casquette mise de travers sur sa tête. Un homme avec des lunettes est assis dans un fauteuil, à notre arrivée, il se lève et se dirige vers moi. 

- Bonsoir, tu dois être Louise c'est ça ?

     Il a un fort accent espagnol, je souris et répond par l'affirmative et salut Florian. 

- Fabian, enchanté.

-  Moi aussi, dis-je 

     Je jette un coup d'œil à Oli qui ne cesse de sourire, le nœud qui tordait mes entrailles se relâche et la chaleur envahis mon être, détendant mes muscles crispés.

L'amour Inconnu 1ère PartieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant