Chapitre 55 PDV de Louise

436 29 2
                                    

Je me sens salie, honteuse et brisée. Les larmes n'en finissent plus de couler. Je suis sous la couette à me morfondre de ma connerie et de ses conséquences.

- Louise mange un peu, ordonne doucement mon frère

- Non, je veux juste m'enterrer dans un trou et ne plus en sortir, je veux retrouver Oli.

- Tout va s'arranger vite. T'inquiète pas.

Je sors de ma cachette, ma vue est un peu brouillée à cause des larmes. Mon frère est assis sur le bord du lit, une assiette de pâtes au thon entre les mains.

- C'est facile de dire ça, j'ai embrassée un autre mec Marc !

- Mais tu étais bourrée et mal en point. Il peut le comprendre.

- Si tu avais vu son regard quand je le lui ai annoncé, il était blessé et en colère.

Mes larmes recommencent à couler de plus belle. La vielle, alors qu'il passait au café, on s'est isolés pour que je puisse tout lui avouer, je savais qu'il allait être en colère mais je ne pensais pas à ce point là. Quand il a crié et que j'ai cru voir des larmes remplir ses yeux, mon cœur s'est fendu en deux, et la douleur à été telle que je n'ai pas pu retenir les miennes.

- Aller fais-moi plaisir, mange. Je sais que tu adores les pâtes au thon, alors je t'en ai fait.

- Bon... d'accord. Merci.

J'attrape l'assiette et plonge la fourchette, les saveurs explosent sur mes papilles et la chaleur des aliments me réchauffe de l'intérieur. Marc me décoiffe affectueusement les cheveux, ce qu'il a toujours fait, se lève et s'en va. Je pose l'assiette sur le lit et attrape mon téléphone, je tape rapidement un message de bonne nuit à Oli.

Je sais qu'il ne répondra pas, qu'il le verra comme tous les autres, mais qu'il ne se manifestera pas. Ça fait mal, de voir un des êtres qui t'es le plus cher s'éloigné. Il est celui qui a combattu et combat mes démons : quand j'ai froid, il est mon soleil quand je suis perdue dans l'obscurité, il est ma lumière. C'est comme si notre relation est un cœur, que si je suis un battement il est celui qui lui répond et ce cœur est en train de s'essouffler... à cause de moi, malgré mes efforts pour le maintenir en vie. Je termine l'assiette, la pose sur la table et me recouche sous la couverture, j'ai l'impression de revoir sa silhouette devant moi, que son odeur est imprimée sur le textil. Un chose est sûre : me séparer d'Oli serait comme me tirer une balle en plein cœur.

L'amour Inconnu 1ère PartieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant