Blank page. // Thilo Kehrer

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À peine Candice avait franchit les barrières de sécurité que l'odeur de l'alcool lui piquait les narines. La fête n'avait commencé que depuis une heure et déjà plusieurs personnes sentaient l'alcool à des kilomètres. Étant venues à pieds Elizabeth avait bien fais comprendre à Candice qu'elle allait profiter et s'amuser mais surtout profiter en buvant, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle la jeune femme se trouvait désormais seule cherchant son amie qui s'était volatilisée vers un des nombreux bars. Elle était perdue, elle n'avait pas l'habitude de sortir ou bien lorsqu'elle sortait quand elle était encore à Lille elle n'allait que dans un bar avant de se défouler sur les pistes de danse des boîtes de nuits. La chose qu'elle aimait par dessus tout c'était le barathon, le marathon des bars et à chaque fois c'était celle qui s'en sortait le mieux.

Cherchant son amie du regard sans grand espoir elle trouva à la place leur très sympathique collègue Alice. J'en connais une qui vas regretter demain matin. Rigole Candice. C'est en rentrant hier matin qu'elle avait vue son patron elle en avait profité pour lui poser plusieurs questions qui lui taraudait le cerveau:

-Elizabeth m'a dit pour votre rendez-vous d'affaire jeudi.

-Oui, je ne vous ai pas prise car je voulais que vous restez concentrer sur notre voyage d'affaire.

-Bien sûr, mais je suis tout de même votre bras droit. Je suis censée vous accompagner partout où vous allez. De plus je dois être la première au courant pour vos déplacements.

-Je le conçois mais vous venez d'arriver et j'espérais que vous vous acclimatez avec l'entreprise avant de vous amener à l'extérieur.

-Heu... oui très bien mais avec qui allez-vous y aller ?

-Alice s'est gentiment proposée. 

Alice veut surtout gentiment se faire sauter. Avait-elle pensé sur le coup puis après mûr réflexion qui n'avait duré que quelques secondes elle s'était dit qu'elle n'aurait pas cette roucasse dans les pieds pendant une journée entière. Mais comme le destin fait bien les choses la jeune femme venait de l'apercevoir s'approcher d'elle.

-Pas trop vexée que je prenne ta place pour ce rendez-vous ? Dit-elle narquoisement son verre d'alcool dans la main.

-Absolument pas mais ce n'est pas en couchant avec le patron que tu montras en grade.

C'était sortit tout seul, elle avait dit tout haut ce qu'elle avait pensé tout bas. Pas si bas que ça apparemment. Elle s'attendait à des représailles, le verre sur la tête peut-être mais non la rouquine était repartie vers "son ami" en roulant du cul.

-Beurk, comment peut-on coucher avec ça ? Grimace-t-il.

Elle se surpris à parler tout haut encore une fois et heureusement pour elle la musique couvrait ses paroles. Sissi réapparut comme par magie devant Candice deux verres à la main.

-Tient j'ai pensé à toi.

-Merci.

La petite brune avait omis le fait qu'elle avait déjà avalé un verre de vodka.

-Je t'ai pris un cocktail de vodka sachant pas ce que tu bois.

La métisse sentit le verre et à première vue il n'avait pas l'air si fort qu'elle ne l'aurait pensé.

-Alors il y a du jus d'orange, grenadine, citron vert, tonic et jus d'ananas.

-Merci boit...

Trop tard Elizabeth l'avait une nouvelle fois délaissée pour aller danser.

-... pas trop c'est moi qui te ramène. 

Du mieux qu'elle pouvait elle essaya de s'intégrer mais elle avait surtout l'impression que tout le monde savait qu'elle n'était pas d'ici et que c'était sa première soirée dans les rues parisiennes comme si c'était écrit en gros sur son front. En arrivant dans un coin sombre elle hésitait à y aller, ce coin ne lui inspirait pas confiance et elle en avait eu confirmation en voyant un couple enfin si l'on peut appeler ça un couple, plutôt un couple pour une nuit. Ils étaient entrain de s'envoyer en l'air en toute impunité dans Paris, lorsqu'elle se retourna pour partir et retirer cette vision d'horreur elle percuta un homme, un toxico qui fumait un joint le sourire aux lèvres. Sans plus attendre elle accéléra le pas pour se retrouver à l'endroit où elle était tantôt, un peu plus rassurée sans savoir qu'à quelques mètres Thilo l'avait déjà remarquée: