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[Alors, je glisse mes mains de sa taille à ses côtes, jusqu'à atteindre ses bras, puis ses poignets, desquels je m'empare pour les clouer au battant, juste au-dessus de sa tête.]

***

Elle mordille ma lèvre inférieure en guise de rébellion, mais ne fait rien pour se dégager de mon emprise. Je noue l'une de mes mains autour des deux siennes et libère l'autre pour la glisser le long de ses bras, puis sur son cou. Je fais descendre mes doigts dans le creux de ses seins, sur son estomac, jusqu'à atteindre le haut de son pantalon où je joue quelques secondes avec les bords du bouton pour chercher son approbation, demander son autorisation. 

Elle m'offre son consentement en agrippant soudain mes hanches avec l'une de ses jambes et je saisis l'opportunité sans réfléchir davantage, complètement consumé par mon désir pour elle. Le bouton de son pantalon cède sans difficulté, accompagné immédiatement par sa fermeture éclair et, enfin, ma main glisse le long de son intimité, par-dessus le tissu de son sous-vêtement. L'humidité que j'y trouve m'emplit d'une avidité que je peine à retenir et qui brise presque ma voix quand je murmure à son oreille :

— Déjà prête pour moi, Princesse ?

Les mots de sa réponse s'étranglent dans sa gorge lorsque mes doigts trouvent son clitoris et y exercent une légère pression. Elle repousse brutalement sa tête en arrière et celle-ci cogne sur la porte. Je ne peux empêcher une partie de moi de s'inquiéter du choc pourtant léger qu'elle vient de subir, mais alors que je m'apprête à lui demander si elle va bien, sa gorge désormais exposée m'appelle et me voilà obligé d'y déposer mes lèvres.

Je parcours sa peau blanche et me délecte des frissons que déclenchent mes baisers. Quand j'atteins le lobe de son oreille et le mordille, sa respiration se coupe brusquement et je déteste soudain le fait qu'elle s'efforce de rester silencieuse.

Je veux qu'elle soit incapable de rester silencieuse.

Je reprends les mouvements de mes doigts et elle retient un cri. Une impulsion incontrôlable décolle légèrement ses poignets de la porte avant que je les y maintienne avec davantage de force. Mon corps tout entier réagit face à son plaisir à peine contenu et c'est presque moi qui gémit en la sentant faire tout son possible pour se rapprocher davantage de moi, chercher la friction que son corps, comme le mien, demande désespérément.

Elle profite de ma faiblesse momentanée pour dégager ses poignets de ma main et attirer ma bouche, perdue sur sa clavicule, contre la sienne avec encore plus d'intensité qu'auparavant. Nos langues dansent sous le rythme qu'impose mes doigts sur son intimité. Elle gémit bruyamment quand je décale le tissu sur le côté et insère un doigt dans son vagin et ce son résonne puis explose à l'intérieur de moi.

J'avais tort un peu plus tôt. Son rire n'est pas le plus beau son qu'il m'ait été donné d'entendre. Il arrive en deuxième position après celui-là. Lui aussi, je veux l'entendre encore. Je veux l'entendre toujours.

Mon souhait s'exauce quand j'insère un deuxième doigt et commence un va-et-vient lent et tortoreux. Après quelques secondes, je trouve finalement cet endroit doux et chaud qui lui fait apparemment perdre la tête. Toute à son plaisir, elle interrompt son assaut de mes lèvres et pose son front sur mon épaule avant de chuchoter :

— Oh mon dieu, continue, continue...

Comme si il m'était seulement possible de m'arrêter.

Mes doigts continuent leur magie tandis que mon pouce danse sur son clitoris en petits cercles vifs et efficaces qui l'emmènent directement vers l'orgasme. Cette fois, elle n'empêche pas le gémissement qui la secoue toute entière. Si je ne la retenais pas, pressée entre moi et la porte, elle s'effondrerait sûrement. Son vagin se resserre sur mes doigts et, alors que je l'accompagne dans cette vague de plaisir, je ne peux penser qu'à une chose : recommencer.

Je la veux et je la veux toute entière. Tellement que j'en perds presque toute cohérence. Et je ne peux plus attendre. Je suis submergé, presque hébété par mon besoin d'elle. Heureusement, elle semble sur la même longueur d'ondes que moi, comme à notre habitude.

Sa respiration a à peine recouvré son rythme normal que là voilà qui se débat avec la ceinture de mon pantalon. J'ôte mes doigts d'elle presque à contrecœur afin de l'y aider, mais suis déconcentré par le gémissement qui lui échappe à ce geste. Immédiatement, mon besoin de l'embrasser ressurgit et ma bouche retrouve le chemin de la sienne.

Je ne m'aperçois que Clarke a réussi à défaire la ceinture de mon cargo que lorsque celui-ci tombe à mes chevilles, suivi de près par mon boxer. Et soudain, ses mains sont sur moi et je me rends brusquement compte à quel point mon désir brûle et me consume. Ses gestes sont d'abord hésitants. Elle referme tendrement ses doigts autour de ma verge et en caresse la longueur, comme pour s'y familiariser. Quand, quelques battements de cœur plus tard, elle commence ses propres va-et-vient lents et tortoreux, je décide que ce n'est pas ce que je veux. Je veux plus que jouir dans ses doigts contre la porte de ma salle de bain, ce qui va très certainement arriver si elle continue à ce rythme. Non, je veux tout.

Et à me fier à la respiration saccadée et aux doux gémissements de Clarke dans mon cou, c'est ce qu'elle désire elle-aussi. Quand je saisis son poignet et l'éloigne, elle se redresse et croise finalement mon regard. 

J'efface l'interrogation de ses prunelles d'un baiser tendre et léger et murmure sur ses lèvres :

— Pas comme ça.

Ma Lame sur ta PeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant