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[Enfin, quand l'orgasme frappe et que son plaisir gronde, ses cris, mon prénom sur ses lèvres, son vagin si serré autour de moi, tout m'emporte avec elle dans une tempête d'euphorie qui nous emmène tous les deux en dehors de l'espace et du temps.]

***

Quand je m'apprête à me retirer d'elle, encore tremblant, transpirant et essoufflé, elle murmure un : "Reste" qui, étrangement, me fend le cœur en même temps qu'il me remplit d'espoir et de joie. Alors, je reste, et laisse mon corps peser au-dessus du sien.

Doucement, je relâche sa jambe et vient prendre son visage dans la coupe de ma paume avant de déposer mon front contre le sien et de plonger mes yeux bruns dans ses prunelles couleur d'azur. Nos souffles sont encore heurtés et nos corps brûlants encore recouverts d'une fiche couche de sueur, mais je n'en ai que faire, car je suis là, avec elle, et que c'est comme un rêve éveillé.

Je pourrai lui dire tout ce qui tourne en boucle dans mon esprit depuis des jours, voire des semaines, peut-être même des années.

Je pourrai lui dire que si Echo m'a quitté, c'est parce que je n'arrivai pas à trouver le bonheur autre part qu'auprès d'elle. Je pourrai lui raconter toutes les fois où je me réveillais avec son prénom sur les lèvres aux côtés d'une femme que je n'arrivais pas à aimer autant que je l'aime, elle.

Je pourrai lui expliquer à quel point ces derniers mois loin d'elle sur cette nouvelle planète m'ont fait souffrir, à quel point je suis incapable de rester loin d'elle, à quel point l'idée de la perdre à nouveau me terrifie.

Je pourrai lui dire que Praimfaya m'a brisé le cœur, que je ne me suis remis de sa mort que lorsque je l'ai retrouvée vivante six ans plus tard.

Je pourrai lui raconter comment je suis tombé pour elle petit à petit, sans m'en rendre compte, sans le réaliser, depuis peut-être nos premiers jours sur Terre.

Cependant, je ne fais rien de toute cela et me contente de déposer sur sa bouche un baiser voluptueux et tendre qu'elle me rend avec la même langueur. Mes lèvres épousent les siennes avec une délicatesse qui frôle l'idolâtrie. Je me délecte de son goût sucré, passe paresseusement ma langue sur sa lèvre inférieure jusqu'à ce qu'elle la happe, puis la mêle à la sienne de manière toute aussi douce.

Quand je rouvre mes paupières et suis accueilli par l'océan des siennes, je comprends que je n'aurai jamais besoin de lui exprimer à voix haute tout ce que je croyais avoir besoin de lui dire.

Elle le sait.

De la même façon dont je sais, moi aussi, tout ce qu'elle ne dit pas.

Pourtant, un jour... Je sais qu'un jour, je le lui dirai. Parce que je veux qu'elle l'entende.

Elle mérite de l'entendre.

Quand Clarke fait pression sur mes épaules pour me serrer contre elle, j'abandonne toute la résistance - même faible - qui retenait encore le poids de mon corps du sien et me laisse aller. Je pose ma tête contre sa poitrine et elle referme ses bras autour de moi. Elle soupire d'aise en-dessous de moi et ôte quelques unes des mes boucles brunes tombées sur mon front.

Puis, elle perd ses doigts dans ma chevelure désordonnée et humide de sueur et je frissonne.

Je frissonne tandis qu'elle caresse mon cuir chevelu.

Je frissonne tandis qu'elle passe la pulpe de ses doigts sur mes omoplates et dans mon dos.

Je frissonne même quand mon oreille capte les battements sourds de son cœur.

Et maintenant ? ai-je envie de lui demander.

Seulement, je me sens si bien dans le creux de ses bras, si calme, si apaisé, que je décide de ne pas poser la question. Je sais, de toute manière, je sais que la réponse ne peut pas aboutir à autre chose qu'à elle, dans mes bras, dans ce lit, chaque matin et chaque soir de chaque jour.

Cependant, Clarke hume légèrement pour attirer mon attention et je demande sans néanmoins relever la tête du confort de sa poitrine.

— Qu'y a-t-il ?

Ma voix est douce, presque un murmure dont je ne reconnais presque pas le timbre apaisé et détendu.

— Rien.

Je devine dans son ton que ce n'est pas la réponse qu'elle voudrait donner, mais le sourire dans sa voix ne me donne pas de raison de m'inquiéter, alors je réclame :

— Dis-moi.

— Je me disais juste... que je pouvais te couper les cheveux aussi, si tu en as envie.

Le sourire qui s'épanouit sur mes lèvres est franc, épanoui, et plein d'amour et d'espoir. J'espère qu'elle en sent les prémices sur sa peau, car je suis trop fatigué pour même la regarder, trop satisfait pour me défaire de l'étreinte de ses bras.

Je réponds néanmoins :

— Demain, peut-être ?

Cette fois, c'est à son tour de sourire, je le sens dans mes cheveux et aussi dans sa voix lorsqu'elle répond :

— D'accord. Demain.

— Bonne nuit, Clarke.

J'ignore pourquoi je lui souhaite une bonne nuit. Une infime partie de moi a conscience que nous sommes en fin de matinée et que la journée est loin d'être finie. Pourtant, je n'arrive pas à m'en inquiéter. Je suis perdu dans l'espace et le temps. Plus rien n'a d'importance tant que je suis avec elle.

Je suis déjà presque endormi lorsqu'elle murmure en continuant ses caresses dans mes boucles brunes :

— Bonne nuit, Bellamy.

***

Et voilà, c'est fini !

S'il vous plaît, si vous avez aimé (et même si vous n'avez pas aimé, mais dans ce cas, soyez gentils) laissez-moi un petit commentaire pour me faire part de votre avis. Vous n'imaginez pas le temps que ça me prend pour écrire rien que 10 000 mots entre mon job, mon mari, mes deux enfants et le reste du quotidien, alors vos encouragements seront plus que bienvenus !

Et si vous êtes sympas, j'ai la version "Point de vue de Clarke" de cette même histoire qui trotte dans ma tête (avec 15 autres idées d'autres OS, et mes trois fictions longues à continuer haha --- Bellarke aura ma peau, je ne le dirai jamais assez).

Des BiZouZou et merci beaucoup de m'avoir lue ! 


Zouzou

Ma Lame sur ta PeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant