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[— Pas comme ça. ]

***

Je n'ai pas le temps de développer le fil de mes pensées que Clarke se rapproche et agrippe le bas de mon t-shirt entre ses doigts. Elle m'aide ainsi à ôter le dernier vêtement qu'il me reste. Elle dépose le haut à terre tout en me caressant du regard à son tour et je me sens vibrer sous ses iris de saphir.

Je repars à l'assaut de ses lèvres et elle m'accueille volontiers. Chaque baiser, chaque mouvement de nos bouches l'une contre l'autre, est une merveille, un miracle, de la pure magie. Je meurs de soif et elle est ma source. Elle étouffe et je suis son oxygène. Nous gelons ; et chaque contact de nos peaux nues qui se rencontrent ; est l'étincelle qui nous réchauffe, le feu qui nous maintient en vie.

Cependant, quelque chose ne va pas et je fronce les sourcils en rompant notre étreinte. Elle remarque tout de suite mon trouble et me demande ce qu'il se passe, sa respiration aussi saccadée que la mienne, ce à quoi je réponds :

— Comment suis-je déjà nu alors que toi, non ?

Elle ne dit rien et se contente de sourire. Un sourire sincère, léger et épanoui, tel que je n'en ai jamais vu sur ses lèvres. Un sourire qui peuplera mes souvenirs à partir de ce jour, qui sera ma lumière dans l'obscurité.

J'enserre sa taille de mes bras en la soulevant de terre d'un geste adroit. Elle rit légèrement en passant ses jambes autour de ma taille et j'ouvre la porte de la salle de bain pour rejoindre le lit de ma chambre en quelques enjambées. Elle rit toujours quand je la pose maladroitement sur le lit. Elle rit encore quand je couvre sa gorge, sa poitrine et son ventre, de baisers rapides. Son rire s'interrompt néanmoins quand elle sent mon souffle chaud sur son pubis.

Elle relève la tête, surprise à son tour de se retrouver déjà nue, et demande :

— Quand as-tu...

Je ne la laisse pas achever sa question et pose mes lèvres sur elle, ce qui lui arrache un cri. Ma langue trace le chemin de son vagin à son clitoris. Ses hanches se soulèvent du matelas lorsque j'embrasse ce dernier et son gémissement bruyant et spontané arrache l'un des miens. Clarke se perd dans son plaisir pendant quelques instants, et moi dans le plaisir que je lui donne.

Soudain, je sens ses mains dans mes cheveux, tirer légèrement pour que je revienne à hauteur de son visage, et j'obéis à contrecœur. Je ne résiste pas à la laisser goûter son essence sur ma langue et frémis tout entier lorsqu'elle hume de plaisir. Elle se tend sous moi et accroche ses jambes à mes hanches. Elle détache sa bouche de la mienne pour presque me supplier de venir en elle, ce à quoi je consens avec joie.

J'entre en elle en un seul geste et elle est plus que prête à m'accueillir, tellement humide que je ne rencontre aucune résistance jusqu'à ce que mon pénis disparaisse entièrement à l'intérieur d'elle. Nos gémissement se mêlent et, à cet instant, nous nous immobilisons tous deux.

Le désir, le plaisir, tout est trop intense, trop coloré, trop éblouissant, et nous voilà aveuglés tous deux. Cependant, si tout était trop intense pour commencer à bouger, tout est également trop intense pour rester immobile et déjà, je me retire pour mieux revenir à sa rencontre lorsque son bassin se décolle du lit en chassant le mien.

Rapidement, nous trouvons le rythme idéal, ni trop lent, ni trop rapide. Parfait. Comme dans chaque chose, nous finissons par nous accorder, nous synchroniser, et notre alchimie fait le reste. Aucun de nous n'a besoin de mots pour savoir ce que l'autre désire et je suis certain de pouvoir affirmer que je n'ai jamais vécu d'étreintes comme celle-ci avant aujourd'hui.

Elle chatouille mon menton du bout de son nez et je sais qu'elle veut que je l'embrasse.

Elle passe ses paumes dans mon dos et enfonce ses ongles dans mes épaules et je sais qu'elle veut que je la serre davantage contre moi.

Elle appuie ses cuisses contre mes hanches et ses talons dans le bas de mon dos et je sais qu'elle veut changer la cadence.

C'est comme si je lisais dans son esprit et elle dans le mien. Comme si nous pouvions communiquer sans avoir besoin de parler.

Clarke est tout autour de moi. Sa peau, son parfum, l'odeur de ses cheveux, ses mains, son souffle et le son de sa voix lorsqu'elle laisse échapper ces gémissements qui me rendent fou : je découvre tout cela et, paradoxalement, c'est comme si je l'avais toujours connu.

Cependant, je ne pourrai jamais me lasser de la sensation de son corps sous le mien, de l'arrondi de ses seins sous mes paumes, de celui de ses hanches sous les miennes.

Je tente de garder mon poids le plus léger possible au-dessus d'elle, mais sais déjà inconsciemment que mon corps pèse sur le sien exactement comme elle le souhaite.

Je caresse sa joue, son cou, sa poitrine, et ma bouche suit le chemin de mes doigts, jusqu'à ses tétons dressés que je titille d'abord du bout de ma langue, puis de la pointe de mes dents pour lui soutirer un cri.

Elle gémit sous l'assaut et ma main vient caresser sa hanche, puis sa cuisse, avant de remonter légèrement son genoux plus haut.

Ce nouvel angle approfondit et intensifie soudain mes pénétrations et cette fois, elle ne gémit plus, mais crie de plaisir tandis que son vagin palpite doucement autour de moi.

Alors, je suis pris entre deux feux.

D'un côté, j'ai envie de faire durer notre étreinte encore des heures. J'imagine encore des dizaines de manières dont je peux provoquer son plaisir, des centaines de manières dont je peux faire l'amour avec elle, des milliers de parties d'elle dont je peux me délecter. Nous n'avons fait qu'effleurer la surface d'un million de possibilités et je n'ai pas envie que cela s'arrête.

Jamais.

D'un autre côté, plus animal et moins réfléchi, son vagin pulse à nouveau autour de ma verge lorsque je me retire presque complètement avant de la pénétrer d'un mouvement puissant et profond dans ce même et délicieux angle qui lui soutire ces soupirs qui me rendent fou, ces gémissements qui menacent de me faire perdre le peu de contrôle qu'il me reste.

Cette sensation est incroyable et finalement, je ne peux m'arrêter. D'ailleurs, Clarke ne veut pas que je m'arrête, à en croire par la façon dont elle commence à se contracter toute entière et à murmurer mon prénom à chaque fois que je touche ce point à l'intérieur d'elle qui semble nous faire perdre toute raison, à elle comme à moi.

Enfin, quand l'orgasme frappe et que son plaisir gronde, ses cris, mon prénom sur ses lèvres, son vagin si serré autour de moi, tout m'emporte avec elle dans une tempête d'euphorie qui nous emmène tous les deux en dehors de l'espace et du temps.

Ma Lame sur ta PeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant