Chapitre 31 - Olivio

556 42 0
                                    

     Deux heures plus tard, il est vingt-et-une heures et Louise s'est endormie sur son lit, morte de fatigue. Samia s'occupe de nettoyer la salle à manger tandis que je range son coffre, remettant les photos à l'intérieur.

- Tout ira bien pour elle, elle va être soutenue, dit mon frère en m'aidant.

- Oui, je l'espère. Samia, elle ira travailler ?

L'intéressée s'approche, posant le chiffon sur la table.

-Non, il vaut mieux qu'elle se repose, elle n'a pas fait de pause depuis un bout de temps.

J'acquiesce et attrape mon blouson posé sur une chaise. Samia, elle a décidé de dormir ici, des fois que Louise nous refasse une "crise".

- Bon, j'essayerai de repasser au moins jeudi, dis-je.

- Ok... et Oli !

Je me tourne vers elle.

- Oui ?

- Ne t'en fais pas pour elle, évite de trop stresser et puis tu es un lycéen, il n'y a pas que ça qui compte, dit-elle avec un regard compatissant.

Je hoche la tête, même si pour moi Louise passe pour l'instant avant les cours, je sais que je dois rester concentré. Ma mère veut à tout prix que j'aie mon bac. Je referme la porte et mon frère s'engouffre dans la voiture, le téléphone entre les mains. Il fronce les sourcils.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demandé-je.

- Rien de grave, juste maman qui veut qu'on passe la voir demain après-midi.

- Ok, pas de souci et ce week-end, on travaillera sur l'album.

Il hoche la tête et nous rentrons chez nous en discutant des morceaux qui sont en cours de création. En arrivant, notre père nous attendait assis à table, lisant le journal. Il est certain qu'il s'inquiétait malgré notre mot laissé.

- Où vous étiez ? demande-t-il.

- Chez un pote, on s'est fait une petite soirée avec des amis, répond mon frère d'un naturel spectaculaire.

- Vous ne m'en aviez pas parlé...

- On a dû oublier, bon, moi, je vais me coucher, ajouté-je.

Notre père ne pose pas plus de questions et mon frère m'adresse un clin d'œil complice avant de monter dans sa chambre. Je me sers des restes dans le frigo et m'assois à table en compagnie de mon père qui, quelques minutes plus tard, se retire dans sa chambre : fatigué. Je termine mon assiette et regarde, sous la lueur de la lumière, le trousseau de clefs de chez Louise que m'a confié Samia.

L'amour Inconnu 1ère PartieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant