CHAPITRE 35

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DREW






J'avais déjà terminé de m'habiller lorsque l'on toqua à la porte de ma chambre. Je me détournai du miroir fixé contre le mur en face de moi pour fixer la porte.

— Oui ? Fis-je incertaine se qui j'allais découvrir de l'autre côté.

La porte s'ouvrit lentement laissant apparaître une chevelure rebelle et crépus qui ne pouvait appartenir qu'à une seule personne : Tracey. Surprise de la voir, je ne cherchai même pas à cacher l'étonnement qui pouvait se lire dans mon regard.

— Tracey ? Que me vaut ta visite ?

— Je m'ennuyais et du coup je me suis dite : tiens pourquoi n'irais-je pas voir ma minette !

Je ris franchement puis retournai à ce que je faisais avant qu'elle ne débarque. Une chose que toutes filles respectables fait au moins une fois par jour : se brosser les cheveux. Alors que j'entamais de démêler les horribles nœuds qui avaient logés domiciles sur mon crâne, je vis à travers la glace du miroir l'afro-américaine se déplacer dans la pièce pour s'asseoir sur le lit. Je sentis mes joues se mettre à chauffer quand je me souvins de ce qui s'était produit justement sur celui-ci.

— Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée que tu t'asseyes dessus...

Quoi ? Comment ça ? S'exclama-t-elle, confuse.

De nouveau, je sentis mes joues brûler et cela suffit pour lui faire comprendre la raison de ma suggestion. Les yeux arrondis par la surprise, Tracey bondit d'un coup sur ses deux jambes pendant que je sens lentement la gêne me ronger d'autant plus.

— Putain de merde ! Jura-t-elle la bouche béante. Vous avez fait la fête dans ce lit et je me suis assise dessus ? Mais t'aurais pas pu me le dire avant !

— Tu pouvais toujours t'asseoir sur le fauteuil...

Suite à ma phrase, la brune me lança un regard sordide. Il en était évident que si jamais il nous arrivait de nous rapprocher de ses prunelles, on verrait presque les flammes de l'enfer brûler à l'intérieur.

— C'est ça fait la maligne tant que tu le peux, contra Tracey avant de reprendre avec excitation, alors ? Il est comment ?

La brosse que je tenais en main rencontra brutalement le sol de la chambre. Avais-je rêvé ? Ou avait-elle vraiment demandé comment mon bébé était au lit ? Un sentiment de rage extrême m'envahit. Que voulait-elle vraiment savoir ? Avait-elle des vues sur ce qui m'appartenait ?

— Pourquoi ? Il t'intéresse ?

Mon ton brusque la fit reculer d'un pas pendant que ses orbes me regardèrent avec incompréhension.

— Non pas du tout ! Me contredit-elle d'un air estomaquée. C'est juste que... c'est ce que font les filles entre elles. Elles parlent de choses intimes entre elles.

Oh... c'était donc ça...

Aussi brusquement qu'elle m'était apparue, ma colère disparu tout aussi soudainement. Je me tournai pour faire face à Tracey qui me regardait toujours avec cette même expression effarée sur le visage. Alors, afin de la décompresser, je lâchai un rire quelque peu faux à mes oreilles.

PSYCHOSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant