PSYCHOSE

CHAPITRE 47

DREW

— Drew ? Drew sort de ces toilettes s'il te plaît !

Je fis la sourde oreille. Tout ce qui m'importait était le test de grossesse que je tenais entre mes mains. J'étais enceinte. J'étais vraiment enceinte. Depuis que je l'avais découvert, je n'arrêtais plus de sourire. C'était la meilleure nouvelle de ma vie ! J'étais si contente de porter l'enfant de Swan en mon ventre, c'était un cadeau du ciel que  j'allais chérir avec soin.

Mais il fallait que je l'annonce à mon bébé.

Un nouveau sourire m'échappa à cette pensée. Swan sera tellement heureux de l'apprendre, j'en étais sûre et certaine. Je déposai mon regard émerveillé vers mon ventre qui possédait déjà une forme ronde. Depuis quand étais-je enceinte ? Je n'en savais point mais une chose était sûre et certaine, c'était que je devais l'être bien avant de me faire emprisonner dans le sous-sol des DarkAngels car je me rappelais avoir un moment vomis. Moi qui pensais que cela était dû à la panique et au choque... finalement c'était tout autre chose. Surtout que ces dernières semaines je n'avais fait que vomir, me sentir mal et avoir des bouffées de chaleur sans que cela ne m'alerte vraiment.

— Drew ! Continua de m'appeler ma mère en tambourinant contre la porte des toilettes.

Excédée était le mot pour me décrire. C'était quoi son problème ? Elle ne m'avait jamais autant cherché que ces deux derniers mois ! Ma génitrice était sans arrêt sur mon dos et ne voulait même pas que mon pied foule le sol de dehors. Mon kidnapping avait eu raison de la remttre sur le droit chemin mais j'étais quand même déçue qu'il est fallu qu'un événement aussi grave m'arrive pour qu'elle se rende compte de mon existence et du rôle qu'elle était normalement sensée avoir dans ma vie. Je ne pouvais m'empêcher de me demander comment elle aurait réagi si je n'étais jamais revenue. Si je m'étais faite violée. Si j'avais été tué. Comment aurait-elle réagi ? Quelle aurait été sa réaction ? Elle s'en serait sûrement voulu à mort. Je fourrai donc mon test dans la poche de mon gilet gris puis m'approchai de la porte des toilettes. Ma main empoigna durement la poignée pour finalement l'abaisser à toute allure. Il eut un énorme bruit suite à mon geste. J'avais ouvert la porte de façon à ce que le revers de celle-ci se cogne contre le mur.

— Quoi ? Grognai-je comme un animal tout droit sortit de son sommeil.

Une lueur passa dans le regard de ma mère. Ses doigts se mirent à jouer anxieusement entre eux. Et elle semblait énormément réticente à m'apporter la réponse à mon grognement presque animal. C'était vraiment l'effet que je lui faisais ?

— Je... je voulais savoir si ça te disais que l'on sorte un jour toutes les deux... me proposa-t-elle en me souriant nerveusement.

Était-ce une putain de blague ?

Mais à la vue du sien, je compris qu'elle était on peut plus sérieuse. J'avais envie de rire. De vraiment rire. Donc si je résumais bien, elle avait pourri ma tranquillité débordante pour me poser une question à laquelle elle connaissait déjà la réponse ? Je ne pris même pas la peine de répondre à sa requête, bête et idiote. Sans plus perdre de temps, je la contournai afin de rejoindre ma chambre, mon petit cocon à moi. Il manquait juste Swan pour que je sente vraiment bien. Une fois mon test de grossesse rangé dans une boîte au fond de mon tiroir, je pris mon téléphone et fis quelques recherches sur internet, la toile aux milles résolutions pour nos nombreux problèmes. Je voulais savoir quand aurait exactement lieu le jugement de Swan qui avait été une première fois malheureusement reculé car il avait été envoyé en isolement. Mon pauvre bébé... si cela continuait ainsi, ils allaient finir par me le tuer !

Scannant les nombreux sites sur lesquels j'étais parvenue de mes iris, je fus interpellée par un lien que je cliquai avec empressement. Mes yeux tombèrent alors sur un article qui parlait justement de ce que je cherchais.

SWAN LANDON, UN ADOLESCENT DE 18 ANS, AUTEUR DU CÉLÈBRE KIDNAPPING DE DREW NEWTON ÉGALEMENT ÂGÉE DE 18 ANS SERA JUGÉ LE 8 JANVIER 2019 À 16 HEURES !

L

e huit janvier ? C'était dans un mois ! C'était beaucoup trop long...

Surtout que le meurtre de monsieur Cristian n'avait pas encore été classé et que je venais de rajouter celui de Rebecca il y avait encore quelques semaines. Si jamais je me faisais attraper, j'étais complètement fichue et mon couple avec Swan aurait été voué  à l'échec ! J'étais tellement inquiète que j'en avais du mal à fermer les yeux la nuit souvent. Surtout que dernièrement, la police avait prélevé des empreintes ADN sur le cou de la rouquine. Des empreintes qui m'appartenaient. J'étais dans la merde la plus profonde.

C'était pourquoi je me devais de me dépêcher. Le temps était compté. Je devais rapidement sortir Swan de prison afin qu'à nous deux, nous puissions rejoindre le Canada le plus tôt possible avant que la vérité ne tombe. J'avais déjà de quoi refaire notre vie au Canada. Comme je n'avais plus l'argent du trafic, je m'étais servie chez mon géniteur qui ne s'en était même pas rendu compte. J'en avais pris assez pour la nourriture, les hotels, et de quoi s'acheter un petit appartement ainsi que de quoi se payer de l'essence. Avec bon début il ne nous restait plus qu'à trouver un travail, peut-être pas le meilleur à cause de notre scolarité arrêtée mais devenir caissière ne devait pas être énormément compliqué. Il suffisait juste d'acquérir de l'expérience. Enfin, je parlais d'avenir mais je ne savais même pas si je pouvais vraiment compter sur Maddy. Mais la connaissant, elle devait certainement avoir beaucoup trop peur pour faire la stupide erreur de me balancer à la police. Non, elle était bien trop intelligente pour ça.

Dans un cri, je fis ressortir toute l'anxiété et la nervosité qui m'habitait depuis déjà plusieurs mois. Il fallait que je me calme, au moins pour le bébé qui ne devait pas se sentir à l'aise dans le ventre d'une meurtrière comme moi. À partir du moment où j'allais faire évader Swan, je savais que je n'aurais pas le temps pour profiter pleinement de ma grossesse. Nous n'aurions à peine de quoi subsister avec ce bébé mais avec un peu de conviction et d'amour, tout était possible non ? Je pris donc la décision d'envoyer un message à Maddy pour l'informer des dates et des heures. Je n'attendis même pas une réponse de sa part. Au contraire, je balançai mon téléphone dans un coin de mon lit et me couchai totalement sur le dos, le regard rivé vers le plafond. Ma paume se posa sur mon ventre et se mit alors à le carresser comme j'en avais pris l'habitude depuis que j'avais appris la bonne nouvelle.

— Ne t'inquiètes pas mon amour, chuchotai-je en regardant mon ventre avec tendresse. Papa sera bientôt là. Je te le promets.

________________________________

Coucou !

Révélation mais je pense que tout le monde si attendait 

J'espère que ce chapitre vous aura plu

Merci énormément pour les 6 K !

KISS