— Joyeux anniversaire, Lou ! s'écrient mes amis à l'unisson.
Nous trinquons dans un joyeux brouhaha avant de boire une gorgée de ce mousseux français qui est une tuerie pour les papilles, il faut bien l'avouer. J'ai un sourire immense scotché aux lèvres depuis que la soirée a commencé. Je me sens heureux et léger. Jamais je n'aurais pu imaginer que je profiterais autant alors que ma famille est loin de moi. Ils me manquent, bien sûr, mais mes amis compensent leur absence. Ce n'est évidemment pas la même chose, mais ils sont tellement tous adorables qu'ils ont réussi à estomper ma peine.
Je finis mon verre alors qu'Oliver dispose un immense gâteau au chocolat devant moi. Mes yeux s'agrandissent de gourmandise. C'est tout ce que j'aime ! J'en salive déjà. Je me lève pour faire face aux bougies. Quelques flashs m'aveuglent pendant que je les souffle en faisant un vœu silencieux, comme l'exige la tradition. Tout le monde m'applaudit et comme Liam prend d'autres photos, je m'éclate à taper des poses en mode méga star, à moitié mort de rire. Je suis totalement ridicule, mais avec tout l'alcool que j'ai ingurgité, ça n'a pas vraiment d'importance.
Je me rassieds aux côtés d'Harry sous son regard amusé. Il se penche vers moi en se mordillant la lèvre inférieure. Je le connais assez maintenant pour savoir qu'il va me sortir une connerie.
— Tu m'avais caché que tu étais en fait une diva, remarque-t-il avec un sourire moqueur.
— Je ne vais pas te dévoiler tous mes talents d'un seul coup, je plaisante en jouant avec mes sourcils.
— Qui a parlé de talent ? contre-t-il aussitôt, les yeux brillants d'humour.
Je pose théâtralement une main sur ma poitrine avant de m'exclamer d'un air faussement dramatique,
— Comment oses-tu ? Tu viens de m'enfoncer un couteau en plein cœur ! Goujat !
Nous nous regardons quelques secondes avant d'éclater de rire en même temps.
— OK, c'est bon, tu as raison, tu es une véritable drama queen ! reconnaît-il en secouant la tête.
— Je te l'avais dit ! je m'exclame, tout fier de moi.
— Ça doit être pour cette raison que tu es un vrai chieur, me tacle-t-il avant de s'éclaffer de nouveau devant ma mine dépitée.
— Je te déteste ! je grogne en me renfrognant.
— Je sais.
Je lui donne un coup de serviette et me penche pour l'embrasser, mais je suis interrompu par Liam qui nous observe en riant.
— Vous ne changerez donc jamais ?
— Pour quoi faire ? répond mon bouclé tout en posant un bras autour de mes épaules. C'est comme ça que nous sommes bien.
J'acquiesce avant de l'approcher de moi pour enfin lui voler un baiser. Les battements de mon cœur s'accélèrent doucement. Je pourrais passer ma soirée à ne faire que ça, embrasser ses lèvres pleines et gourmandes. C'est hélas impossible, puisque nous sommes deux personnes civilisées et entourées de nos amis et que ça ne se fait pas.
Dommage !
Mon portable qui vibre dans ma poche me ramène à la réalité. Je me détache de mon homme à regret et extirpe le téléphone de mon pantalon pour regarder qui m'appelle. Il s'agit de ma mère. Je m'excuse auprès de tout le monde avant de me lever et de décrocher.
— Oui, m'man, attends deux secondes s'il te plaît.
Je cale le mobile dans ma poche, récupère mes béquilles et me dirige vers l'entrée. J'enfile ma veste, mon écharpe, mes gants et mon bonnet. Si la journée il fait froid ici, la nuit c'est carrément un congélateur. Je n'ai pas envie d'attraper un rhume bêtement. Je sors sur la terrasse en veillant à ce qu'il n'y ait pas de verglas. Je ferme la porte derrière moi avant de clopiner jusqu'à une chaise en plastique qui traîne là. Après avoir ôté la neige qu'il y a dessus, je m'assieds et cale mes cannes contre la rambarde en bois. Je récupère mon téléphone et le repositionne contre mon oreille.

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Deux Adorables Idiots - (LS)
Fanfiction"L'amour est un secret entre deux cœurs, un mystère entre deux âmes" Henri Frédéric Amiel * Deux semaines de vacances au ski pour tout oublier, Deux groupes d'amis qui se retrouvent de façon inattendue dans le même chalet, Deux regards qui se heurt...