Chapitre 5.

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Harry.

(@bxxbearx)


Le monde semble tourner, devenir fou et m'entraîner dans sa chute. Ma voix est un douloureux hurlement. Mon visage est trempé de larmes. Et mon cœur prêt à sortir de ma poitrine.


Je sursaute en ouvrant subitement mes paupières. Je cligne plusieurs fois des yeux. Et seule ma chambre se dessine autour de moi.


Et un sentiment étrange me perturbe. L'inquiétude me hante. J'ai vu Louis se droguer à ne plus pouvoir en respirer. Louis se droguer à en devenir fou et s'écrouler devant mes yeux.


J'ai envie de m'arracher le cœur pour ne plus sentir cette douleur. Je sors de mon lit pour avancer dans le couloir. Et très discrètement, j'ouvre la porte de sa chambre. Il est dans son lit, endormi. Je ne sais pas réellement si il dort puisqu'il est de dos. Mais son corps bouge sous sa respiration. Il est vivant.


Je retourne dans ma chambre et je coulisse ma vitre vers le haut avant de me hisser sur le bord de la fenêtre, les pieds dans le vide. J'allume une cigarette et en observe le bout rouge qui commence à se consumer. Puis je la faufile entre mes lèvres pour tirer dessus.


La fumée se dissipe devant mes yeux. La nicotine me brûle la gorge. C'est bon. Mais ce n'est pas suffisant. J'ai besoin de plus. J'ai besoin de drogue. J'envoie un message à Zayn pour en avoir mais aucune réponse. Je soupire en terminant tranquillement ma cigarette.


***


La nuit était longue. Je n'ai pas cessé de me réveiller. Ce n'était plus l'inquiétude. Mais le besoin de cocaïne. Et sentir la présence de Louis dans cette maison était bien trop douloureux. Une chance que nous avions chacun une chambre. Nous dormions toujours ensemble mais on avait nos chambres attitrées.


Je rejoins la salle de bain et je me glisse sous l'eau chaude. Je me vois encore faire l'amour à Louis, dans cette cabine de douche. Mais aujourd'hui, c'est différent. Aujourd'hui, je suis seul.


Je termine de me sécher avec une grande serviette que je glisse ensuite dans le linge sale. J'enfile quelques vêtements puis je rejoins la cuisine pour me préparer un bon café. Mon regard est bloqué dans le vide, je suis bien trop dans mes pensées. Et mes cauchemars me reviennent.


Soudainement, l'homme qui représentait autrefois toute ma vie, se dessine devant mes yeux. C'est étrange, on avait pour habitude de se câliner dans le lit pendant tout le dimanche matin. Mais c'est un dimanche bien trop différent des autres.

Amnesia.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant