Ils souhaitaient atteindre les étoiles, ils ont touché la lune. Mais parfois la lune brille tellement qu'elle brûle.
Leur histoire commence par une rupture. Une fin. La leur. Lorsque tout déraille et n'a plus de sens. Lorsque le moindre espoir est r...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Harry.
(@bxxbearx)
Le paysage me paraît terne. Le ciel brille, mais je suis plongé dans une lourde obscurité depuis que je n'ai plus le droit de croiser ses yeux océans. Il veut être seul. Je peux comprendre. Mais depuis que j'ai quitté sa chambre pour son plus grand soulagement, j'ai l'impression que le temps est long. J'ai beau essayer d'avancer, je suis bloqué dans un temps que je ne connais pas. Ce n'est pas le passé, ni le futur. Mais ce n'est pas non plus le présent puisque, dans le présent, nous devrions être ensemble. À sourire, se tenir la main, s'enlacer, s'embrasser.
Il a souhaité que je le laisse seul. Et c'est ce que je fais. Mais je ne peux pas me passer de lui. Ce qu'il ne sait pas, c'est que je ne peux pas passer une journée sans prendre de ses nouvelles, sans m'inquiéter. J'ai besoin de savoir qu'il va bien. Ce qu'il ne sait pas, c'est que chaque jour je fais une demi-heure de chemin, qu'elle en fait de même. Et qu'on se retrouve autour d'un café pour alléger ma peine et mon cœur. En poussant la porte, je vois qu'elle est déjà arrivée. Ses yeux bleus se plongent dans les miens et chaque jour, j'ai l'image de Louis et son regard de braise, qui s'enfonce dans ma mémoire.
- Tu es en retard, Harry. C'est rare, tu es toujours à l'heure pour avoir des nouvelles de mon frère.
Je fronce amplement les sourcils alors qu'elle sourit de toutes ses dents. Elle est rayonnante. J'observe ma montre tout en m'installant sur la banquette autour de la table. Et quand je lève le visage vers elle, elle me regarde avec toujours cet air plein de vie sur son visage.
- Faux. C'est toi qui es en avance.
- C'est vrai, pour une fois.
Nous rions en cœur, parce qu'aux autres rendez-vous, si on peut appeler ça ainsi bien que ce soit amical, elle était toujours en retard. Et moi toujours à l'heure. Je suis sans cesse le premier à cette table, à attendre cette jolie blonde pour la bombarder de questions sur son frère. Je demande un café puis joue nerveusement avec ma montre, j'ai toujours peur de savoir comment il se sent.
- Alors, comment va Louis ?
- Ça peut aller. Tu sais, il est toujours un peu perdu.
- Oui, je comprends. Je soupire en observant la table. Mais pourquoi il me rejette seulement moi ? J'ai l'impression de... de soudainement ne plus compter pour lui.
Mon café arrive et je m'empresse d'en boire une grosse gorgée avant que des sanglots sortent de ma gorge. La main de Charlotte glisse sur la mienne et elle tente de me rassurer à travers des caresses. Mais je sais que rien ne pourra m'apaiser. J'ai peur. Peur qu'il ne m'aime plus. Peur qu'il m'oublie. Pire, peur qu'il retourne vers Danielle pour se sentir mieux. La main de Charlotte bouge cette fois devant mes yeux et je comprends que j'étais peut-être un peu trop plongé dans mes pensées.
