Ils souhaitaient atteindre les étoiles, ils ont touché la lune. Mais parfois la lune brille tellement qu'elle brûle.
Leur histoire commence par une rupture. Une fin. La leur. Lorsque tout déraille et n'a plus de sens. Lorsque le moindre espoir est r...
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Harry.
(@bxxbearx)
J'ai la tête dans les étoiles. Je pense avoir vraiment trop bu. J'ai envie de vomir la vie. Mon cœur se serre toutes les deux secondes. J'ai l'impression qu'il va exploser. Exploser d'amour. De peine. De haine. De souvenirs qui me hantent. Je vais mourir de tristesse, un jour. Je ne suis pas éternel, alors qu'elle, la douleur, ne peut jamais mourir. Elle est en moi. Pour toujours. Elle se cache parfois, comme la lune, sous les couches de nuages. Puis quand son heure tombe, elle se dévoile et me bouffe violemment de l'intérieur.
Elliot et Zayn me tiennent chacun de leur côté. On monte difficilement les escaliers mais on y arrive. Puis je m'effondre sur mon lit, épuisé. Le métis nous souhaite bonne nuit, riant de mon état, comme un con. Puis il s'échappe en nous laissant seuls. Elliot prend les devants. Ses joues deviennent rouges, je ne comprends pas tout de suite. Puis, finalement, il approche ses petits et fins doigts de mon corps afin de retirer ma chemise ainsi que mon slim. Ses gestes sont lents, délicats, comme si j'étais en sucre. J'avais oublié cette sensation d'être du cristal. Pur. Fragile. Beau. J'ai oublié que je peux en faire rougir le monde.
Le petit blond s'éloigne pour poser mes vêtements et se met en tenue de nuit, lui aussi. Je me cache sous la couverture, sur le ventre, la tête dans l'oreiller. J'ai honte, soudainement. Ô oui j'ai honte, depuis qu'il m'a aidé à me mettre en tenue pour dormir. J'ai honte d'avoir bu. J'ai honte de mon état. J'ai honte de ma tête qui tourne, de mes yeux dilatés par l'envie de boire encore et encore. J'ai honte de moi. De mes blessures les plus profondes. Je ne suis plus rien. Un trou béant. Qui devrait se creuser une tombe pour se cacher loin, profondément, ne plus jamais briller. Je suis comme les étoiles la journée. Je suis éteint.
Elliot s'allonge à côté de moi et mon premier réflexe, c'est de fermer les yeux. Mes paupières sont lourdes par la fatigue. Mais ses soudaines douces caresses, le long de ma colonne vertébrale, me bercent comme une douce mélodie aux creux de mes oreilles le ferait. C'est un ange, je dois bien l'avouer. La joie de vivre. Le soleil qui essaie de faire fondre la neige qui me recouvre.
- Bonne nuit, Harry.
Je cligne des yeux en ouvrant mes paupières pour le regarder un instant. Il n'a pas vraiment bu. Il est sage, un ange, c'est ce que je disais. Alors que moi je me dévoile à lui, le corps lamentablement en sueur.
- Bonne nuit, Elliot.
Ses lèvres s'effondrent sur mon front. Ses lèvres sont d'ailleurs très chaudes, douces, pulpeuses. Elles en feraient vibrer plus d'un, il faut bien l'avouer. Peut-être que je devrais me laisser aller. Après tout, Louis le fait bien, lui. Il n'a pas pris longtemps pour me remplacer. Et quand j'ai l'image de son sourire destiné à cette fille, je me sens vide, invisible, un putain de fantôme que l'on veut brûler. J'ai envie d'en pleurer, d'en vomir, d'en hurler contre l'univers entier. Mais je n'ai plus la force de souffrir. Alors je souris, le plus naturellement possible, mais je ne suis tellement pas crédible. Et je ferme les yeux en espérant que la nuit m'emporte et que les anges m'englobent de leurs douceurs, à jamais.
