Chapitre 8 : Reintégration

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Je ne fus donc qu'a moitié surprise quand j'entendis des pas puis aperçus une fine silhouette arborant une expression hautaine, parée sans aucun doute des plus beaux habits qu'on n'aurait pu trouver à Todmorden . Elle entra accompagné de la directrice et du médecin. Dès qu'elle me remarqua, elle me lança un regard teinté de dégoût que je lui rendis en souriant avant de m'exclamer :

- Bonjour Mme Châtinax, j'espère que vous allez bien.... Vous vous rappelez surement de moi, je suis Ambre Fogspire !

- Oh, ça aurait été difficile de t'oublier... me dit-elle d'un ton méprisant

Je décidais de continuer à jouer à son jeu et de poursuivre cette discussion

- Ah bon, ainsi je vous ais marqué.... en tout cas je tiens à vous dire que je suis ravie de votre fils m'ait invité chez vous demain.... Cela me permettra peut-être de goûter un de vos délicieux gâteaux !

Elle ne put masquer sa surprise bien légitime devant mon annonce : Lath ne m'avait pas invité chez lui, c'est un mensonge ayant pour but de la déstabiliser et je dus reconnaître qu'il fit son effet. Je continuais, j'hésitai à leur dire ce que "la sale gamine" pensait d'eux mais j'optai pour une autre stratégie et dis :

- Soi dit en passant, Lathlas m'a dit ce que vous pensiez de moi, dis je avec un regard appuyé et une pointe d'amertume dans la voix... enfin bref... Il m'a souvent parlé de vous... ha, qu'est ce que vous êtes courageuse Madame ! renchéris-je avec une pointe de sarcasme dans la voix

Mme Chatinâx rougit violemment, avait elle honte ou était elle en colère ? Enfin bref... elle coupa court à la discussion car elle se rendit compte qu'il manquait quelqu'un : elle s'exclamer en se tournant vers la directrice :

-Mais ou est Lathlas ?

- Il est partit au toilette répondis je devant l'embarras de la directrice qui me lança un regard interrogateur avant de reprendre :

-Tout a fait. Vous ne l'avez pas vu partir quand nous rentrons dans la salle ?

- Non ! Et puis, je croyais qu'il ne devait pas se lever répliqua t-elle, soupçonneuse

- Ho mais vous savez les pommades et élixirs de M.Alshar sont redoutablement efficace dit la directrice

- Bon excusez moi, mais je dois partir... Je dirai à Lath de se dépêcher si je le croise m'empressais je de dire... Je saluai les parents, la directrice ainsi que le médecin et m'en allai.

Je m'éloignais un peu avant de me retourner et de murmurer :

- Lath, t'es là ?

- Oui...du coup ne me demande pas " Comment on fait ", parce que je n'en ai aucune idée....

- Lath, tes parents vont te tuer si tu ne viens pas dans les secondes qui suivent.... j'ai raison ?

- Oui. Par d'ailleurs je te félicite... je ne pensais pas que tu puisses faire preuve d'autant de réparti devant elle.

- Tu le fais bien, toi ?

- oui dit il un peu tristement...

- Tes parents... ont-ils toujours été comme ça avec toi ? Tu sais j'ai bien vu que quelque chose clochait tout à l'heure quand ils t'ont rendus visite...

- Non, ils peuvent aussi se moquer totalement de moi parfois.... être neutre

- N'ont ils jamais été aimant ?

- Je ne sais pas.... peut-être n'en avais je pas conscience.... Quand j'étais petit ils me paraissaient toujours préoccupé mais je croyais qu'ils m'aimaient... ils paraissaient grands et moi je les admirai... bêtement soupira t-il

Je voyais bien qu'il paraissait triste. Et cela me rendait triste... Je ne pouvais pas le consoler ou lui dire que ses parents l'aimaient car ce qu'ils lui manquait c'est juste un peu de reconnaissance, d'amour : juste un "je t'aime, mon fils", un"je suis fière de toi, Lathlas". Tout ce que je pouvais faire c'est lui dire qu'il était normal... qu'il était génial. Que j'essayerai d'être là pour lui ,pour l'aider comme il avait su le faire pour moi... Que malgré les orages et les tempêtes nous resterons amis..

Je levai la tête, et remarquai que des larmes dégoulinaient de ses joues... tant de souvenirs avait du revenir à cause de cette simple discussion. Je ne supportas pas ce spectable à cause de ses ignobles parents... Je m'approchais et le prit dans mes bras, espérant qu'il se calmerai un peu... Et puis soudain je me rendis compte que je le voyais, que je le tenais, il s'était réintégré.... Je  souris et m'exclamai :

- Lath tu as réussi... tu es le meilleur... maintenant tu dois aller voir le médecin et la directrice, ils vont s'inquiéter.... au revoir, à demain...

- Merci me souffla t-il, puis il s'en alla....
















La souvenir oublié ou la cabaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant