Chapitre 18 : Doutes

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Juste en face de moi...elle est là. Je n'ai qu'à faire un pas et je basculerais encore une fois dans le vide.  "Ambre qu'attend-tu ?" me dis-je. Mais comment savoir si rien ne m'arriverais ? Pire, comment savoir si ce qui m'attendait derrière cette porte n'était pas terrible ? Et mes parents, ils devaient être mort d'inquiétude...Et ce tremblement de terre....STOP !!!m'écriais-je Le doute s'immisçait en moi tel le venin d'un serpent...et la peur aussi. Il ne fallait plus réfléchir, je n'avais pas le temps...Il fallait agir : je tenais la vie de mes amis entre mes mains...je n'avais pas le droit d'être lâche, égoïste...Pas maintenant en tout cas !

Je prenais mon courage à deux mains, je m'avançais et je sautais...me laissant entrainer par la lumière

Je reprends rapidement mes esprits. Je n'ai pas de temps à perdre. Il faut que je les retrouve. Je regarde autour de moi. Tout est dévasté. Les arbres abattus, l'herbe rasée, les fleurs fanées...Ils ne restent plus rien. Pas même un insecte. Pas même un peu de couleur. Nan tout est triste, tout est gris. Destruction règne en reine. Plus de vie. Aucun doute : Je suis revenu dans mon monde.

Je m'enfonce dans la forêt, regarde autour de moi. Les feuilles trainent sur le sol, déchiquetés. Les rochers sont en pièces. "Cataclysme" voilà le mot qui me vient à l'esprit quand je vois ça !

- Lathalion ! Lathlas! Allez dîtes moi que vous allez bien...

Toujours aucune réponse. Je commence à en avoir l'habitude de toute manière. Soudain un écureuil passe. Je le repère immédiatement. Orange vif. C'est un signe...un signe de vie. Je m'approche de lui. Mais il s'enfuit effrayé. Je le comprends. Il n'a surement plus aucun repère, tout est chamboulé... Ne perdons pas espoir. J'ai bien vu un écureuil... "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir" comme dirais Pierre Monarque

Soudain, j'entends un bruit, comme un sanglot... L'espoir jaillit en moi... L'humain pleure. Les animaux aussi. Mais ce sanglot, il est humain...Je le sais en moi. Pourvu que ce soit eux. Je cours tout droit. Et là, tout s'éclaircit. J'entends une voix qui prononce des mots. Je cris :

- Lathlas ! Lathalion ! Les Garçons, vous m'entendez ? Dîtes moi que c'est vous...

- bre...Ambre ?

Je me retourne et aperçois un garçon aux cheveux crasseux et ébouriffés avec un visage noirci. Ses traits sont fatigués,  ses yeux inquiets et soulignés par de larges cernes. Il parait épuisé. Ses habits sont déchirés. Pourtant je ne mets que quelques secondes à le reconnaître : Lathlas.


La souvenir oublié ou la cabaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant