Partie 26

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Pour mourir,
Il faut apprendre à vivre.

Satis

J'ai arrêté de bouger et de me débattre. J'ai fermé les yeux en attendant qu'il finisse ce qu'il est en train de faire. Voyant que je ne bouge plus, il arrête brusquement de me toucher.

Abdénadiel : Satis ?
—...
Abdénadiel : Je sais que tu respires, mais je veux te voir réagir. Réponds-moi Satis.
—...

Il souffle, voyant que je ne réponds pas, et se lève.

Abdénadiel : Je ne te toucherai pas. J'ai beau faire des efforts, je ne suis pas capable d'ignorer tes larmes.

Il se saisit de mes mains et les détache. Il fait de même avec ma bouche.
Est-ce qu'il vient vraiment de se stopper tout seul ? Est-ce que c'est un miracle ?

J'ouvre faiblement les yeux et je le vois se diriger vers mon armoire et en sortir une robe. Il la dépose sur mon lit.

Il s'assoit sur le canapé au fond et attrape sa tête entre ses mains.

Abdénadiel : Putain.. qu'est-ce que je fou ? Qu'est-ce qui m'arrive ?!

Il se lève brusquement et se dépêche de se rhabiller. Il sort de la chambre aussi vite qu'il est entré et claque la porte.

Je me lève avec vitesse, et vais porter des sous-vêtements avant que quelqu'un n'entre dans cette chambre. Je jette la robe qu'il m'a prise dans un panier, et vais en prendre une autre longue , ample, manche longue toute blanche.
Je me cloître ensuite dans mon lit et je me mets à verser toutes les larmes de mon corps.

Ma vie ne se résume donc qu'à ça. Je suis comme née pour souffrir, pour pleurer, pour être un objet. Je suis tellement fatiguée d'être sur cette terre.

Ismaël

Je vois Abdénadiel Dark sortir de la maison. Sans plus attendre, je me lève et lui barre la route.

Abdénadiel : Ismaël. Quelle agréable surprise.
—Que faisais-tu ?
Abdénadiel : Je suis allé rendre visite à Satis.

Je l'attrape violemment par son col et le plaque contre le mur.

—Écoute-moi très bien, parce que je ne le répéterai pas. Si j'apprends que tu as déjà touché ma soeur, je m'occuperai personnellement de ton cas. Je ne suis ni Samuel, ni Sylvano, ni mon paternel. Ils te tolèrent , mais pas moi, parce que quelqu'un qui est capable de trahir ses propres frères pour une femme n'est pas quelqu'un sur qui on peut compter. Je ne te fais pas confiance, et jamais il n'y aura quoi que ce soit entre Satis et toi.

Il ne répond pas, mais je lis au fond de ses yeux. Je n'ai pas besoin de sa parole pour savoir que je me suis bien fait comprendre.

Je le lâche et rentre dans la maison.
Sans calculer tout ceux qui y sont, je vais dans la chambre de Satis. J'ouvre doucement la porte parce que cette chose fragile peut s'évanouir rien qu'en me voyant. Elle a les yeux clos. Elle les ouvre doucement, et je sais qu'elle a pleuré.

—Qu'a fait Abdénadiel ?

Elle se met à pleurer à chaudes larmes.

Possessionem Suam[Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant