Possessionem Suam[Terminé]

Partie 30

Il fallait que je rejetasse comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point après cela, quelque chose en ma créance qui fut entièrement indubitable.

Evann

Je la regarde dormir avec l'immense envie de m'emparer de ses lèvres dont j'ai été privé durant tout ce temps. Elle est magnifique. D'un œil malsain, je regarde son corps. Je suis assez content, parce que ses formes voluptueuses que la maigreur avaient caché se sont enfin révélées, plus magnifiques que jamais. Sa poitrine était tout simplement parfaite, et les courbures de son corps sont presque illégales car bien trop parfaites. Elle commence à bouger avant d'ouvrir faiblement les yeux. Elle se redresse quand elle me voit.

Satis : Evann..ce..ce n'était pas un rêve.. tu es bien là..

Je lève les épaules et je luis souris.

—Ce n'était pas un rêve.
Satis : Où est-ce que tu étais ? Pourquoi est-ce que tu n'es pas vite venu ?
—Chaque chose en son temps, Satis.

Elle tourne sa tête avec un air boudeur.

Satis : Je t'ai attendue.

Je ferme les yeux. Elle n'a aucune idée des folles pulsions contre lesquelles j'ai lutté pour ne pas m'approcher d'elle. C'était un exercice de souffrance. C'était de l'ascèse, une autotyrannie qui m'a montré à quel point le corps limite l'Homme.
Et malgré tout ça, mon orgueil ne me permet pas de lui dire..qu'elle m'a un peu manqué. Vu que ce n'est qu'un peu, c'est tout à fait négligeable.

—Cesse donc de te plaindre.

Elle croise les bras sous sa poitrine, et nul ne sait quel effet ce geste me fait.

—Quoi encore ?
Satis : ...
—Satis ?
Satis : ...

Je fronce les sourcils. Je pense qu'elle m'a oublié. Elle a la mémoire courte. Si elle se souvenait de moi, elle saurait que je la torturerais avec ce comportement. Je me lève et je m'assois juste à côté d'elle. Je prends ensuite cette petite chose dans mes bras.
Elle resserre notre étreinte.

Satis : Tu m'as tellement manqué. Heureusement qu'il y avait Sylvano. J'avais peur sans toi. Est-ce que je t'ai manquée aussi ?
—Non.

Sans aucun remord, je lui réponds. Elle n'espère tout de même pas que je lui raconte ma vie et toutes mes émotions quand même.

Satis : Je suis sure que si..
—Qu'est-ce qui te rends si sure ?
Satis : Tu me prends dans tes bras.
—Ça ne veut rien dire.

Elle ne répond pas, et s'amuse à faire des dessins imaginaires sur mon torse.
Elle se redresse, et le drap qui jusque là cachait son corps glisse dévoilant sa poitrine.
Elle reste indifférente, un peu comme-ci elle ne se rendait pas compte de sa beauté.
C'est alors qu'une de ses phrases précédentes prend effet.

Satis

Evann : Alors comme ça Sylvano a pris ma place ?
—Quoi ? Mais pourquoi dis-tu cela ?
Evann : Tu m'as affirmé qu'il était « heureusement » présent. J'aimerais comprendre pourquoi.
—Il..il était juste doux, patient et surtout très compréhensif avec moi.
Evann : Est-ce que je dois comprendre que tu le préfères à moi ?